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   La démocratie est un vain mot si elle n'est pas au service des droits de l'Homme:Didier Bertin 

Democracy is useless if it does not support Human Rights: Didier Bertin 

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A LA FIN DE CETTE PREMIERE PAGE

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Les inepties d’Arno Klarsfeld : Un risque pour les juifs

English version is after the French version

Par  Didier Bertin – 13 mars 2024

Article publié également dans The Times of Israel du 14 mars 2024: https://frblogs.timesofisrael.com/les-inepties-darno-klarsfeld-un-risque-pour-les-juifs/ 

 

Alors que près de 80% des députés français se sont prononcés le 12 mars 2024 pour un soutien ferme à l’Ukraine, Arno Klarsfeld s’est présenté le même jour à 22h00 à LCI (chaine d’information de TF1) pour tenir des propos défavorables à l’Ukraine et marquait son accord avec les souhaits de Poutine. Il a prôné une vision lâche à l’égard de l’Ukraine et ouverte envers Poutine similaire à celles des antisémites « Insoumis » et du Parti communiste français.  Cette position pourrait accroitre la dégradation de l’opinion française envers les juifs et Israël. « Même le Rassemblement National s’en est tenu à l’abstention pour ne pas heurter l’opinion publique ».

Arno Klarsfeld prétend représenter l’intérêt de la communauté juive sur la seule base de la déportation de ses Grands-Parents paternels. Tout se passe comme si la souffrance de ses Grands-Parents paternels lui donnait le droit de n’éprouver aucune empathie pour celle du peuple ukrainien victime de crimes contre l’humanité à l’image de ceux des nazis : massacres, déportations, plusieurs centaines de milliers de morts civils et militaires depuis l’invasion russe et de plus une menace nucléaire réitérée envers tout l’occident et ses alliés. Il prétend aussi avoir connu les horreurs de la guerre au cours de son service militaire « aménagé pour lui compte tenu de son âge avancé de 38 ans pour un soldat débutant » en Israël. Il avait été intégré dans « les gardes-frontières » et non pas les unités d’élite, mais prétend chez LCI, avoir été témoin du fait que la douleur des soldats blessés les faisait appeler leur mère « ridiculisant ainsi Tsahal ».

Ce Monsieur approche aujourd’hui de la soixantaine mais a toujours l’apparence et l’approche d’un adolescent nerveux. Pendant les procès des pronazis Touvier et Papon il se déplaçait ostensiblement « en patins à roulettes pour aller au tribunal ». Dans l’affaire de Touvier il a défendu une position qui risquait d’ouvrir la voie de la prescription de ses crimes et en ce qui concerne l’affaire de Papon il a demandé 10 années de prison alors que les autres parties civiles demandaient « légitimement » la perpétuité.

Il y a eu quelques manifestations très minoritaires de pronazis dans certains pays de l’Est nourries par l’ignoble souffrance qui a été infligée à leurs peuples par le communisme. Madame Hélène Carrère d’Encausse disait que le nazisme et le communisme se valaient en termes d’horreur.

Ces pays sont devenus des démocraties qui ont soif de liberté et l’Ukraine a élu un juif comme Président qui est devenu l’incarnation du courage. Il est donc de mauvais goût de reprendre les arguments fallacieux de Poutine qui ne veut que s’approprier l’Ukraine et priver son peuple de liberté comme il le fait en Russie. Selon Arno Klarsfeld il ne faut pas comparer Poutine à Hitler parce qu’il ne veut pas diffuser la doctrine nazie, mais comme Hitler, Poutine est un dictateur sanguinaire qui fait tuer par centaines de milliers des soldats et des populations civiles et assassine ses opposants. Par ailleurs la conquête pour créer l’espace vitale allemand selon Hitler (Lebensraum) est similaire aux aspirations historiques de Poutine qui avait déclaré que « la Russie n’a pas de frontières, s’affirme dans la guerre et l’expansion territoriale »Poutine est en fait pire qu’Hitler parce qu’il possède le nombre le plus élevé de têtes nucléaires dans le monde (environ 5 000) et peut déclencher une action qui pourrait entraîner l’extermination de la population mondiale. Comme Staline il exerce « seul » un pouvoir absolu et peut décider d’utiliser l’arme nucléaire selon son humeur. Il prétend qu’il ne le fera que si l’existence de la Russie est menacée, mais seul lui sait ce qu’il faut comprendre puisqu’un certain nombre de pays sont pour lui une partie de la Russie. La lâcheté dans ses conditions, consisterait à tout lui accorder alors qu’il est urgent dans l’intérêt de la planète, de le neutraliser. Arno Klarsfeld voudrait que l’Ukraine lui cède la Crimée et le Donbass en échange d’une promesse de paix incertaine et contre les principes du droit international. De la même façon les sudètes avaient été offertes à Hitler par la France et le Royaume Uni pour avoir la paix et cela leur avait valu la guerre et le déshonneur. Selon Arno Klarsfeld l’Ukraine ne doit pas devenir membre de l’UE, ni de l’OTAN adoptant ainsi la même position que celle de Poutine.

En se rangeant en France du côté des insoumis et des communistes, il peut porter gravement tort à la communauté juive de France ; il prend ainsi position contre l’Occident à l’instar du Pape qui demande aux victimes de lever le drapeau blanc. Sur la base d’une telle opinion on pourrait obtenir une paix injuste en Israël en demandant à Tsahal de lever le drapeau blanc face aux terroristes et en leur donnant tous les territoires qu’ils requièrent dont Jérusalem. La lâcheté est toujours mauvaise conseillère.

 

Suite de l’affaire Arno Klarsfeld du 12 mars 2024 sur LCI

A la suite de son intervention honteuse du 12 mars, Arno Klarsfeld a dû s’expliquer face au Général Trinquand sur LCI le 15 mars à 21.15. Cette explication a été particulièrement brève et l’on a vu un Arno Klarsfeld décomposé, pitoyable qui a tenté « de très maladroitement rétropédaler » ; il a toutefois maintenu qu’il fallait tout céder à Poutine dans un hypothétique espoir de paix. Il nous semble qu’il souffre d’un « manque de maturité patent ».  Sa carrière a été particulièrement décousue pour se terminer dans le cabinet juridique familial. Nous avons demandé à TF1 de ne plus recevoir ce personnage qui ne représente que lui-même mais dont le nom de famille peut prêter à confusion avec l’action passée de son père car on pourrait penser « de façon erronée » qu’il représente quelque chose dans la communauté juive.

The ineptness of Arno Klarsfeld: a risk for the Jews

Didier Bertin - March 13, 2024

While almost 80% of French MP’s agreed on March 12, 2024 to give Ukraine a firm support of Ukraine, Arno Klarsfeld went on the same day at 10:00 p.m. at LCI (TF1 news channel) to criticize this support and agreed with the wishes of Putin. He advocated a loose attitude towards Ukraine and supported Putin’s views similarly as the French antisemitic far leftists named “Insoumis” (rebellious) and as the French Communist Party. This position could increase the degradation of French opinion towards the Jews and Israel. "Even the far rightists party (Rassemblement National) abstains in order not to hurt public opinion."

Arno Klarsfeld claims to represent the interest of the Jewish community on the basis of the deportation of its paternal grandparents, as the suffering of his paternal grandparents gave him the right not to feel any empathy for that of the Ukrainian people. Yet it is victim of crimes against humanity as those of Nazis: slaughters, deportations, death of several hundred Thousand of civil and military people since the Russian invasion together with a repeated nuclear threat against the Western countries and their allies. He also claims to have known the horrors of the war during his military service "set up for him given his advanced age of 38 years for a beginner soldier" in Israel. In fact, he was integrated into "border guards" and not into the elite units, but claims in LCI, having witnessed the fact that the pain of the wounded soldiers made them calling their mother, "mocking Tsahal".

This man is approaching today to sixties but still has the appearance and approach of a nervous teenager. During the trials of the accomplices of Nazis during the war: “Touvier and Papon”, he ostensibly moved "in rollers to go to court". In Mr. Touvier case, he defended a position which was likely to open the way to the prescription of his crimes and with regard to Mr. Papon case he requested 10 years of prison when the other civil parties requested "legitimately” life imprisonment.

There were some very minority demonstrations of supporters of Nazis in certain eastern countries just freed of communism and nourished by the suffering inflicted to these peoples by communism. The late Madame Hélène Carrère d'Encausse (expert of Russia and member of the French Academy) said that Nazism and communism were similar in terms of horror.

These countries have become democracies that are thirsty for freedom and Ukraine elected a Jew as president who has become the embodiment of courage. The fallacious target of Putin was the appropriation of Ukraine and impose there his dictatorship as in Russia. According to Arno Klarsfeld, Putin should not be compared to Hitler because he does not want to impose the Nazi doctrine, but as Hitler, Putin is a bloodthirsty dictator who is killed by hundreds of thousands soldiers and civilian peoples and assassinates his opponents. In addition, the conquest to create the German vital space according to Hitler (Lebensraum) is similar to the historic aspirations of Putin who has declared that "Russia has no borders, asserts itself in war and territorial expansion". Putin is actually worse than Hitler because he has the highest number of nuclear bombs in the world (around 5,000) and can trigger an action that could lead to the extermination of the world's population. As Stalin, he exercises an absolute power "alone" and can decide to use nuclear weapons according to his mood. He claims that he will only do so if the existence of Russia is threatened, but he is the only one to know what he considers as Russia which includes many countries not yet under his control. Giving Putin everything he wants, by cowardice might be endless. It is urgent in the interest of the planet, to neutralize Putin. Arno Klarsfeld would like Ukraine to give Putin Crimea and Donbass in exchange for an unlikely promise of peace and against the international law principles. In the same way the offer of Sudetenland to Hitler by France and the United Kingdom in order to have peace brought war and dishonor. According to Arno Klarsfeld Ukraine should not become a member of the EU, nor NATO thus adopting the same position as that of Putin.

By putting himself in France on the side of “Insoumis” and Communists, he can seriously worsen the situation of the Jewish community of France; He thus takes a position against the Western countries and their allies like the Pope who advised the victims to lift the white flag. On the basis of such an opinion one could obtain an unfair peace in Israel by asking Tsahal to lift the white flag in front of the terrorists and giving them all territories they require including Jerusalem and even from the river to the sea. Cowardice is always bad advisor.

Continuation of the Arno Klarsfeld affair of March 12, 2024 on LCI

Following his shameful intervention on March 12, Arno Klarsfeld had to explain himself against General Trinquand on LCI on March 15 at 21.15. This explanation was particularly brief and we saw a decomposed, pitiful Arno Klarsfeld who tried "very awkwardly to improve his first version"; However, he maintained that it was necessary to give in to Putin in a hypothetical hope of peace. It seems to us that he suffers from a "substantial lack of maturity". His career was particularly irregular to end in the family legal office. We asked TF1 to no longer receive this person who represents only himself but whose family name can be confusing with his father's past action and thus one might think " erroneously" that he represents anything in the Jewish community.

 

Dévoilement de l’islamisme à Gaza

et désagrégation de l’ONU

Par Didier BERTIN – 30 Janvier 2024

ENGLISH VERSION FOLLOWS FRENCH VERSION

I- La violence génocidaire du Hamas à l’égard des populations d’Israël et de Gaza

Le premier pogrom du XXIe siècle aura finalement eu lieu dans l’Etat refuge du peuple juif : « Israël », qui devait le protéger des drames constants qui lui ont été imposés en Europe depuis la Diaspora. Ce pogrom a atteint « un paroxysme en matière de sadisme » de la part des psychopathes islamistes. Les enlèvements de civils procèdent d’une longue tradition depuis les razzias des barbaresques sur les côtes méditerranéennes de l’Europe qui provoquèrent les interventions de l’Espagne et de la France en Afrique du nord. Le Hamas principalement mais aussi des membres de la population civile et de l’UNWRA auraient participé à ce Pogrom et à la Razzia qui l’a accompagné.

La réaction trop tardive de l’armée israélienne a quand même permis de mettre à jour que Gaza était devenu un territoire entièrement consacré à l’organisation du crime et avait la particularité de disposer « d’un immense empire souterrain à l’image de l’enfer » d’où l’on pouvait organiser la terreur en surface. 

L’équivalent du « dôme de fer Israélien » était constitué par « la population civile de Gaza » exposée directement aux mesures de rétorsions d’Israël et protégeant de leur corps le Hamas à l’abri dans son dispositif souterrain. Ce dispositif et des stocks d’armes avaient été dissimulés et accumulés dans des lieux normalement intouchables selon les critères moraux de la civilisation occidentale, c’est-à-dire les habitations privées, les mosquées, les hôpitaux, les écoles, et les institutions de l’ONU à Gaza avec la complicité du personnel des hôpitaux et de celui de l’ONU. Les mesures de rétorsions classiques avaient ainsi un effet réduit sur les capacités du Hamas. Seule la pénétration militaire sur le territoire de Gaza a pu mettre à jour le dispositif du Hamas afin de pouvoir le détruire.

Du point de vue stratégique l’islamisme considère les règles morales de la civilisation occidentale comme ses points de vulnérabilité en matière de guerre. Ainsi les Droits de l’Homme sont inintelligibles pour l’islamisme.  Les Droits de l’Homme ont été adoptés par l’ONU et son irrespect par nombre de ses membres qui encouragent le terrorisme devrait entrainer leur exclusion.

Ceci n’étant pas le cas nous assistons au « délitement de l’ONU » qui a perdu sa neutralité qui devait lui permettre de jouer le rôle d’arbitre dans les conflits internationaux.

Le Hamas mettant en danger la population civile de Gaza lorsque des mesures de rétorsion sont prises contre l’envoi massif de roquettes sur la population civile israélienne, constituent une intention calculée de mettre en danger la vie de deux peuples constituant ainsi une double action génocidaire.

Les immenses investissements de guerre financés avec l’argent pris à la population civile de Gaza ont aussi permis « intentionnellement » d’y faire régner la misère, et par suite la tension, l’agressivité et la haine à l’égard d’Israël rendu responsable de la situation. Cette misère organisée a pu aussi attirer la sympathie des pays du Sud et du Wokisme dans les pays du Nord.

La cour Internationale de Justice de La Haye aurait dû condamner le Hamas pour tentative de double génocide.

Les récents conflits dans le monde et le Pogrom du sept Octobre consacrent donc la fin de la crédibilité de l’ONU incluant ses agences et organisations (UNRWA, UNESCO, FINUL), devenue une institution partisane des Pays du Sud contre les Pays du Nord. Les pays du Sud constituent la très grande majorité de ses membres qui s’opposent ouvertement aux Pays du Nord. Par simplification de langage nous appelons Pays du Nord : Les pays membres de l’OTAN et ses alliés, l’UE et ses futurs membres, qui par principe et « sauf exception » sont attachés aux Droits de l’Homme, à la Paix, à la tolérance et à la Démocratie.  Par opposition les pays du Sud et leurs alliés, souvent peu développés, sont « sauf exception » attachés à l’autoritarisme, au bellicisme et imposent des religions ou des idéologies contraignantes pour la liberté de leurs citoyens.

Sur 193 pays, 39 principaux pays du Nord et leurs alliés réalisent près de 52% du PIB mondial.

Le monde est de fait représenté par ces deux catégories de pays qui peuvent parfois tenter de dialoguer sur la base de critères différents. Les pays du Sud et leurs alliés jouent à part égale sur la scène internationale en raison de la possession de l’arme atomique par un trop grand nombre d’entre eux et qui leur permet d’exercer un chantage irresponsable menaçant l’existence de la planète. Les écologistes sont à présent largement dépassés par ce nouveau défi existentiel pour la planète.

Le défi des pays du Nord et de leurs alliés consistera à trouver un moyen de désarmer les pays belliqueux ou au minimum d’intervenir avant qu’ils ne détiennent l’arme nucléaire (cas de l’Iran).

II- L’antisémitisme en occident

Malgré leurs nobles critères certains peuples occidentaux tendent en ce qui concerne le Moyen-Orient à prendre parti pour les peuples prétendument vulnérables face à « la prétendue puissance démesurée attribuée à Israël et aux juifs » et qui constitue un préjugé typiquement antisémite. Chaque évènement au Moyen-Orient vient réveiller l’antisémitisme dans les pays développés et ses racines sont religieuses, économiques, tout simplement haineuses ou importées de l’étranger.

L’occident est de moins en moins chrétien et de plus en plus laïque voire athée mais l’enseignement de l’Eglise en ce qui concerne la trahison des juifs à l’égard de Jésus et leur prétendue responsabilité dans sa mort reste ancrée dans les esprits. De plus cette trahison imaginaire aurait été rémunérée par une somme ridicule qui lie les juifs à la soif de l’argent dans la tradition populaire. Ce préjugé rémanent malgré « Vatican II » est amplifié par la jalousie à l’égard de la prétendue réussite de l’élite du Judaïsme pourtant souvent victime d’ostracisme.  L’attention portée au peuple juif par les antisémites est « objectivement » disproportionnée puisqu’il ne représente que 0.5% de la population mondiale alors que 99.5% de la population mondiale mérite une bien plus grande attention. La présence croissante de partisans de l’islamisme en Occident permet d’y transférer de façon fallacieuse la haine engendrée par le conflit moyen-oriental et contribue à y amplifier l’antisémitisme à présent renforcé par le Wokisme.

III-La responsabilité d’Israël

1-Israël a changé sur un grand nombre de points et n’est plus l’Etat-refuge social et fraternel du peuple juif que souhaitaient ses fondateurs.  Sous l’influence du Likoud et en particulier sous celle de Netanyahou, Israël est devenu l’antre d’un capitalisme sauvage et inégalitaire en contradiction avec l’Etat-refuge souhaité initialement. Le manque de compétitivité économique intérieure en fait le pays des prix chers, de la spéculation foncière à outrance et de l’accroissement constant de l’inégalité entre riches et pauvres.

En 2023 le seuil de pauvreté atteignait 833 dollars (sous-évalué selon les critères de l’UE qui prend en compte 60% du revenu médian au lieu de 50% dans les autres pays). Plus de deux millions de personnes vivent sous ce seuil, soit 22% de la population israélienne.

Le seuil de pauvreté en France est de 1 262 dollars selon l’Insee alors que les PIB per capita en France et en Israël, selon la Banque mondiale, ne sont pas très éloignés (55 493 dollars pour la France et 49 501 dollars pour Israël).

Selon ces seuils de pauvreté le salaire médian en Israël serait de 1 666 dollars contre 2103 dollars en France. Les nouveaux émigrants viennent principalement en Israël pour échapper à de pires conditions de vie dans leurs pays d’origine (antisémitisme, pauvreté) et/ou par conviction religieuse et plus rarement par adhésion au sionisme laïque du passé.

L’émigration par conviction religieuse modifie la population d’Israël et par suite celle du Parlement. Les gouvernements se succèdent rapidement car les petits partis extrémistes sont indispensables pour former une majorité et exigent toujours plus de pouvoir en mettant ainsi en cause l’esprit démocratique du pays. Un seuil d’éligibilité beaucoup trop bas permet une trop grande représentation de partis fanatiques et religieux.  « Le seul bouclier contre ce dévoiement de la démocratie est la Cour suprême qui peut rejeter les lois déraisonnables ». Aussi le Parlement a tenté de neutraliser la Cour suprême mais les Etats-Unis dont dépendent Israël s’y sont opposés afin d’y sauvegarder la démocratie.

La démocratie n’est pas seulement fondée sur le suffrage universel mais aussi sur un système judiciaire qui garantisse le respect des Droits de l’Homme.

Les partis de Bezalel Smotrich (Parti sioniste religieux) et de Itamar Ben Gvir (Otzma Yehudit) en faveur de l’annexion des territoires palestiniens sans négociation et avec lesquels Netanyahou s’est associé pour conserver (pour des raisons personnelles) son statut de Premier ministre, sont une provocation ouverte et engendrent de violents désordres.

2-La politique de Netanyahou a consisté à (i) affaiblir l’Autorité palestinienne pour probablement préparer une importante annexion de la Cisjordanie et à (ii) renforcer le Hamas en facilitant son financement. Le premier ministre a permis le transfert en faveur du Hamas de 360 millions de dollars par an versés par le Qatar contre l’avis des services de sécurité d’Israël (Shin Bet - source: Raphael Jerusalmy , ancien membre du Shin Bet, conseiller sur I24 et interviewé sur LCI) .

Le gouvernement pensait que les millions de dollars du Qatar stabiliserait Gaza malgré les innombrables envois de missiles dans le sud d’Israël, qui épargnaient la plupart du temps le Gush Dan (Tel Aviv) où vit la population la plus riche du pays.  Les forces militaires ont en conséquence été inadéquates dans le Sud jusqu’au sept Octobre.

3- Le refus du Gouvernement de prendre en considération avant l’été, les renseignements militaires précis donnés sur la préparation de l’opération du sept Octobre et leur demande de renforcement militaire dans la région a été laissée sans suite. Cette irresponsabilité a été couronnée par l’autorisation donnée d’organiser le festival « Tribe of Nova » à la frontière de Gaza. Cet aveuglement a amplifié le Pogrom du sept Octobre ayant entraîné en un jour la mort de 473 soldats, policiers et secouristes et de 817 civils, soit 1290 personnes tuées, et 250 personnes enlevées. Cette grave erreur a porté atteinte à la confiance envers ceux qui ont la charge de la défense d’Israël et de sa population dont les réservistes forment une grande partie des forces armées.

La faiblesse de la protection du sud d’Israël persiste depuis de nombreuses années et cette partie du pays a dû s’accommoder aux nombreux missiles de Gaza et au rythme régulier des alarmes.

L’ensemble des infrastructures et de l’armement du Hamas doivent être entièrement détruites à Gaza et la démilitarisation définitive de ce territoire doit y être garantie soit par Israël et/ou soit par une coalition de « pays alliés sûrs » et certainement pas par l’ONU qui n’est plus une institution neutre.

Les fonds dépensés à Gaza pour la guerre auraient pu être consacrés au mieux-être de sa population, mais le mieux-être est contreproductif pour le Hamas qui utilise la misère comme moteur de l’agressivité locale et comme moyen d’inoculation de son idéologie destructrice et déshumanisante.

La démilitarisation permanente doit être assurée par Israël ou par un pays allié. On pourrait imaginer l’installation d’une base militaire américaine à Gaza afin de consolider la paix dans toute la région (Proche Orient, Moyen Orient, Russie, Iran) et qui viendrait utilement compléter la présence américaine en Turquie qui est n’est plus du tout un pays fiable. Les palestiniens ne géreraient plus que les affaires courantes à l’exception de la justice pour éviter les règlements de compte du passé.

La présence d’une base militaire importante dynamiserait l’économie de Gaza améliorant ainsi le mieux-être de la population civile qui est une bonne thérapie contre l’intoxication par l’idéologie du Hamas dont elle est victime.

IV- Cas particulier des otages

L’objectif essentiel reste la destruction des infrastructures et de l’armement du Hamas, la démilitarisation définitive de la bande de Gaza et la suppression du Hamas afin que Gaza ne soit plus une menace pour Israël. La poursuite de cet objectif devait être aussi permettre la libération des otages. 

La densification de la population dans le sud de Gaza à la suite de l’évacuation du nord et la probable dissémination des otages rend la tâche difficile.

Afin de sauver les otages il faudra peut-être accepter  une pause dans combats la plus courte possible accompagnée d'une libérations progressive mais rapide des otages. Tout accord  conclu avec le Hamas serait sans valeur contraignante pour Israël car le Hamas est une organisation terroriste  utilisant un odieux chantage sur la vie de civils. L’armée israélienne doit se maintenir à Gaza pour détruire les structures et l'arment du Hamas et s’assurer que le Hamas n’y soit plus présent. La sécurité d’Israël est prioritaire sur tout accord obtenu par le chantage. Il ne serait pas possible  d'accepter une évacuation de Gaza sans avoir atteint pour atteindre l'objectif initial car une seconde opération à Gaza serait difficile, très coûteuse en vies humaines et très sévèrement condamnée sur la scène internationale.

 

 

Unveiling of Islamism in Gaza and UN disintegration

By Didier Bertin - January 30, 2024

I- The genocidal violence of Hamas with regard to the populations of Israel and Gaza

The first pogrom of the 21st century has finally has taken place in the refuge state of the Jewish people: "Israel", which was to protect it from the constant dramas which were imposed on it in Europe from the diaspora. This pogrom has reached "a paroxysm in sadism" on the part of Islamist psychopaths. The kidnappings of civilians have made a long tradition from the “Razzias” by the barbarians on the Mediterranean coasts of Europe which caused the interventions of Spain and France in North Africa. Hamas mainly but also members of the civilian population and UNWRA would have participated in this pogrom and the “Razzia” that accompanied it.

The too late reaction of the Israeli army nevertheless made it possible to realize that Gaza had become a territory entirely devoted to the organization of the crime and had the particularity of having "an immense underground empire to the image of the 'Hell »from which we could organize terror on the surface.

The equivalent of the "Israeli Iron Dome" consisted of "the civilian population of Gaza" exposed directly to the retaliation measures of Israel and protecting from their bodies Hamas hidden in their underground shelter network. This network and weapons stocks were hidden and accumulated in normally untouchable places according to the moral criteria of Western civilization, that is to say private dwellings, mosques, hospitals, schools, and institutions of UN in Gaza with the complicity of hospitals staff and that of the UN. Classic retaliation steps had thus a reduced effect on Hamas' capabilities. Only military penetration on the territory of Gaza was able to really discover the Hamas system and will permit to destroy it.

From a strategic point of view Islamism considers the moral rules of Western civilization as its points of vulnerability in matters of war. Thus, human rights are unintelligible for Islamism. Human rights have been adopted by the UN and its disrespect by many of its members who encourage terrorism should lead to their exclusion. Since this is not the case, we are witnessing the "UN disintegration" which lost its neutrality which should allow it to play the role of referee in international conflicts.

Hamas endangering the civilian population of Gaza when retaliatory steps are taken following the massive sending of rockets on the Israeli civilian population, constitute “clear intention” to endanger the lives of two peoples thus constituting a double genocidal action.

The immense war investments financed with the money caught in the civilian population of Gaza also allowed "intentionally" to maintain misery in Gaza, and consequently tension, aggressiveness and hatred with regard to Israel made responsible for the situation. This organized misery was also able to attract the sympathy of southern countries and Wokism in the Northern countries.

The Hague International Court of Justice should have condemned Hamas for attempted double genocide.

The recent conflicts around the world and the pogrom of October seven therefore devote the end of the Credibility of the UN including its agencies and organizations (UNRWA, UNESCO, UNIFIL), which has become a partisan institution of the countries of the South against the countries of the North. South countries are the vast majority of its members who openly oppose the North countries. By simplification of language, we call Northern countries: the member countries of NATO and its allies, the EU and its future members, which in principle and "except" are attached to human rights, to peace, to tolerance and democracy. In contrast, the Southern counties and their allies, often underdeveloped, are "except exceptions" attached to authoritarianism, bellicism and impose religions or binding ideologies for the freedom of their citizens.

Out of 193 countries, 39 main Northern countries and their allies have almost 52% of world GDP.

The world is in fact represented by these two categories of countries which can sometimes try to dialogue on the basis of different criteria. The Southern countries and their allies play equal to the international scene due to the possession of the atomic weapon by too many of them and which allows them to exercise irresponsible blackmail threatening the existence of the planet. Ecologists are now widely exceeded by this new existential challenge for the planet.

The challenge of Northern countries will be to find a way to disarm bellicist countries or at least intervene before they hold nuclear weapons (Iran's case).

II- Anti-Semitism in the West

Despite their certain noble criteria Western peoples tend to the Middle East to take sides for the allegedly vulnerable peoples in the face of "the alleged disproportionate power attributed to Israel and the Jews" and which constitutes a typically anti-Semitic prejudice. Each event in the Middle East arouses anti-Semitism in developed countries and its roots are religious, economic, simply hateful or imported from abroad.

The West is less and less Christian and more and more secular or even atheist but the teaching of the Church with regard to the betrayal of the Jews with regard to Jesus and their alleged responsibility in his death remains anchored in the Spirits. In addition, this imaginary betrayal would have been remunerated by a ridiculous sum which links the Jews to the thirst of money in the popular tradition. This prejudice persisted despite "Vatican II" is amplified by jealousy with regard to the alleged success of the elite of Judaism, however often the victim of ostracism. The attention paid to the Jewish people by anti -Semites is "objectively" disproportionate "since it represents only 0.5% of the world's population while 99.5% of the world population deserves much more attention. The growing presence of supporters of Islamism in the West makes it possible to falsely transfer the hatred caused by the Middle East conflict and contributes to amplifying anti-Semitism now reinforced by Wokism.

III-The responsibility of Israel

1-Israel has changed on a large number of points and is no longer the social and fraternal refuge of the Jewish people wished by its founders. Under the influence of Likud and in particular under that of Netanyahu, Israel has become the lair of wild and unequal capitalism in contradiction with the refugee desired initially. The lack of interior economic competitiveness makes it the country of expensive prices, of excessive real estate speculation and of constant increase in inequality between rich and poor people.

In 2023 the poverty threshold reached 833 dollars (undervalued according to EU criteria which takes into account 60% of median income instead of 50% in other countries). More than two million people live below this threshold, or 22% of the Israeli population.

The poverty threshold in France is $ 1,262 according to INSEE, while GDP per capita in France and Israel, according to the World Bank, are not very far: 55,493 dollars for France and 49,501 dollars for Israel.

According to these poverty thresholds, median salary in Israel is $ 1,666 against $ 2103 in France. The new emigrants come mainly in Israel to escape worst living conditions in their countries of origin (anti -Semitism, poverty) and/or by religious conviction and more rarely by adhesion to secular Zionism of the past.

Emigration by religious conviction changes the population of Israel and therefore that of Parliament. Governments follow one another quickly because the small extremist parties are essential to form a majority and always demand more power and thus are questioning the democratic spirit of the country. A far too low eligibility threshold allows too many representations of fanatical and religious parties. "The only shield against this deviation from democracy is the Supreme Court which can reject unreasonable laws". Parliament thus tried to neutralize the Supreme Court, but the United States on which Israel is depending on, prevented this attempt in order to save democracy.

Democracy is not only based on universal suffrage but also on a judicial system which guarantees respect for human rights.

The parties of Bezalel Smotrich (Religious Zionist Party) and Itamar Ben Gvir (Otzma Yehudit) in favor of the annexation of the Palestinian territories without negotiation and with which Netanyahu has teamed up to preserve (for personal reasons) his status as first Minister, are an open provocation that causes violent disorders.

2-Netanyahu policy consisted in (i) weakening the Palestinian authority to probably prepare an important annexation of the West Bank and to (ii) strengthen Hamas by facilitating its funding. The Prime Minister allowed Hamas transfer of $ 360 million per year from Qatar against the advice of Israel Security Services (Shin Bet).

The government thought that the millions of dollars from Qatar stabilize Gaza despite the countless missiles sent from Gaza to southern Israel, which mostly spared the Gush Dan (Tel Aviv) where the country's richest population lives. The military organization was therefore inadequate in the south before October seven 2023.

3- The government refused to take into account before the summer, the precise military information given on the preparation of the operation of October seven and their request for military strengthening in the region was left without follow -up. This irresponsibility was crowned with the authorization given to organize the "Tribe of Nova" festival near the Gaza border. This blindness amplified the consequences of the pogrom of October seven which caused in one day the death of 473 soldiers, police and rescuers and 817 civilians, i.e. 1290 people were killed, and 250 were kidnapped. This serious error has undermined confidence in those who are responsible for the defense of Israel and its population whose reservists form a large part of the armed forces.

The weakness of the protection of southern Israel has persisted for many years and this part of the country had to accommodate the many Gaza missiles and to the regular rhythm of alarms.

All the infrastructure and armament of Hamas must be entirely destroyed in Gaza and the final demilitarization of this territory must be guaranteed either by Israel and/or by a coalition of "safe allied countries" and certainly not by the 'UN which is no longer a neutral institution.

The funds spent in Gaza on war could have been devoted to the well-being of its population, but the well-being is counterproductive for Hamas which uses misery as the engine to main aggressiveness of the population and as a tool of inoculation of its destructive and dehumanizing ideology.

Permanent demilitarization must be provided by Israel or an ally country. One could imagine the installation of an American military base in Gaza in order to consolidate peace throughout the region (near East, Middle East, Russia, Iran) and which would usefully complete the American presence in Turkey which is no longer at all a reliable country. The Palestinians would only manage current affairs with the exception of justice to avoid any revenge policy (e.g. Hamas murdered all the representative of the Palestinian Authority).

The presence of an important US military base would energize the economy of Gaza, thus improving the well-being of the civilian population which is good therapy against intoxication by the ideology of Hamas.

IV- Special case of hostages

The essential objective remains the destruction of Hamas infrastructure and armaments, the final demilitarization of the Gaza Strip and the abolition of Hamas organization so that Gaza is no longer a threat to Israel. The release of the hostages was expected to be achieved at the same time.

The densification of the population in the southern Gaza following the evacuation of the North and the probable dissemination of the hostages makes the task difficult.

In order to save the hostages, it may be necessary to accept the shortest possible break in the fights accompanied by a progressive but quick release of them. Any agreement concluded with Hamas would be worthless for Israel because Hamas is a terrorist organization using an odious blackmail on the life of civilians. The Israeli army must be maintained in Gaza to destroy the structures and weapons of Hamas and ensure that Hamas is no longer present. The security of Israel is a priority over any agreement obtained by blackmail. It would not be possible to accept an evacuation from Gaza without having achieved the initial target because a second operation in Gaza would be difficult, very expensive in human lives and very severely condemned on the international scene.

 

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DESORDRE POLITIQUE ET INSECURITE EN ISRAEL

 Didier BERTIN -7 novembre 2023

I- LA MONTEE DU POPULISME

             Nous avions publié le 30 mai 2023 dans le Times of Israel un article décrivant le démantèlement du foyer national juif « tel que le Sionisme l’avait conçu et bâti » et cela par l’action du Likoud aggravée par le rôle délétère et rémanent de Netanyahou. Netanyahou s’est accroché au pouvoir pour ne pas faire face à la justice dans des affaires personnelles de corruption et cela l’a amené à former une coalition là où il le pouvait c’est-à-dire avec l’extrême droite populiste. Aujourd’hui Israel et le judaïsme mondial paient malheureusement le prix de ces manœuvres. Netanyahou a voulu mettre en cause la démocratie israélienne en tentant d’affaiblir le rôle de la Cour Suprême, pour permettre à la fois aux religieux d’imposer leur loi, et aux colons d’étendre leur territoire.  Netanyahou avait même voulu nommer un vice premier ministre (Dery) qui avait échappé à une lourde condamnation pour corruption parce qu’il s’était engagé à sortir de la vie politique.

Une démocratie n’est pas seulement définie par le suffrage universel mais par la mise en place préalable d’un système qui la protège des erreurs de ses dirigeants et même de celles du suffrage lorsque la population a été trompée. En mettant en cause les prérogatives de la Cour Suprême pour pouvoir faire passer des « lois déraisonnables », Netanyahou a voulu porter atteinte à la démocratie israélienne. Le président Joe Biden dont le pays est le véritable garant de la sécurité d’Israel, l’avait pourtant mis en garde et refusé de le recevoir tant que ce projet n’était pas abandonné.

Le principe de protection de la démocratie contre les erreurs de ses citoyens avait été déjà mis en place dans l’antique République d’Athènes et l’ostracisme (dix années de bannissement) était une condamnation contre ceux qui aspiraient à trop vouloir garder le pouvoir.

Netanyahou a trompé la population en l’assurant qu’il était seul capable de garantir la sécurité d’Israel alors qu’en même temps il consolidait la position du Hamas à Gaza en facilitant de larges transferts d’argent en leur faveur venus de leurs amis du Qatar.

Pour former sa majorité il s’est allié à des personnages douteux comme Smotrich dont le but est de coloniser la totalité de la Cisjordanie. Il existe déjà près de 475 000 colons aujourd’hui en Cisjordanie où la plupart des colonies ont été autorisées. Netanyahou s’est aussi allié avec Goldknopf qui voudrait remplacer la démocratie Israélienne par une Théocratie similaire à celle qui régit les pays musulmans. 

Le foyer national juif issu du mouvement sioniste avait un caractère socialiste et laïque que ces partis populistes détruisent au point qu’il devient inabordable et invivable pour que de modestes juifs laïques puissent s’y réfugier.

La religion peut inspirer des traditions, des références, mais c’est la vie en Diaspora qui a inspiré le sionisme « hors du champ religieux ». La religion n’est qu’une conviction issue de l’irrationnel alors que le sionisme a visé à sauver rationnellement des vies et pas seulement des âmes. Les théocraties sont des dictatures de la foi qui ne reconnaissent pas les droits fondamentaux des Hommes. Le judaïsme est une identité, une solidarité, une nationalité et pour certains seulement une religion. « La Shoah a à la fois renforcé l’identité juive et malheureusement écarté toute idée de protection divine ».

Netanyahou a fait d’Israel un pays où les prix à la consommation sont très élevés et où l’accès à la propriété a atteint des records sans relation avec la rémunération médiane des citoyens. Les plus démunis doivent habiter dans les zones les plus dangereuses (sud et nord d’Israël loin des zones d’activité à haute valeur ajoutée). Ils arrivent même que des familles modestes doivent habiter dans les colonies de Cisjordanie parce qu’Israel est devenu trop cher.

II- OBJECTIF DE NETANYAHOU

Afin de favoriser son électorat le plus fanatique qui veut s’étendre sur toute la Cisjordanie, Netanyahou a volontairement affaibli l’Autorité Palestinienne en renforçant le Hamas avec l’aide du Qatar comme nous l’avons mentionné. De plus   le Hamas bénéficie aussi de fonds de l’Iran et de l’Union Européenne détournés en grande partie au profit de son action terroriste et de ses leaders. Mahmoud Abbas n’a de fait plus aucun pouvoir et sa corruptibilité, les primes qu’il offre aux terroristes et son négationnisme ne font plus de lui l’homme de la situation pour agir au bénéfice des palestiniens.  Il n’y a plus eu d’élections dans aucun des territoires palestiniens depuis 2005 pour éviter la montée du Hamas. Le Hamas avait exécuté à Gaza tous les leaders de l’OLP. Netanyahou pensait avoir résolu le problème palestinien à Gaza en y renforçant le Hamas (dont le but est pourtant la destruction d’Israel), afin d’affaiblir l’OLP. Netanyahou a donc accru consciemment l’insécurité en Israel en vendant électoralement l’argument contraire.

III-ACTION TERRORISTE DU HAMAS JUSQU’A 2023

L’objectif premier du Hamas a donc toujours été l’expulsion des juifs de toute la Palestine et afin de le réaliser, il a bâti au cours des dernières années avec les fonds destinés aux civils palestiniens, une forteresse souterraine comprenant 500 km de voies et d’espaces de stockage parfois jusqu’à 60 mètres de profondeur. Cette forteresse comprend de gigantesques entrepôts d’armes, de pétrole, de roquettes et même une usine de roquettes ; ce lieu est destiné à protéger les terroristes car selon le Hamas la protection des civils palestiniens est le domaine de l’ONU. Les entrepôts stratégiques se situent sous les bâtiments des civils afin qu’ils servent de bouclier humain. Cette conception ne pose aucun problème moral au Hamas car la grandeur et le bonheur viennent après la mort car leur paradis céleste offre tous les avantages sensuels du bonheur terrestre.

Le Hamas lance de très nombreuses roquettes sur Israel toujours plus loin et avec plus de précision désorganisant le pays et mettant en grand danger les habitants les plus modestes vivant près de la bande de Gaza.

Israel aurait dû détruire cette forteresse mais cela aurait peut-être affaibli le Hamas et renforcé l’OLP. Israel a choisi de faire le dos rond en adoptant « le très coûteux dôme de fer » de façon permanente alors que pour tout pays agressé il n’aurait dû représenter qu’une solution transitoire.

IV- L’ECHEC DU DOME DE FER

L’envoi d’un nombre croissant de roquettes sur Israel mettait de plus en plus à l’épreuve l’efficacité du dôme de fer dont le fonctionnement est particulièrement coûteux.

En janvier 2023 nous avons pu voir sur Russian TV les profonds souterrains, les stocks d’armes et entendre les terroristes prétendre se préparer à la grande bataille contre Israel.  L’Egypte et le Shin bet auraient alerté Israël du danger à venir, mais Netanyahou devait avoir une plus grande confiance envers les bienfaits du Qatar à Gaza.

Pour ébranler l’ensemble du peuple juif et mettre en cause l’idée même d’un foyer national juif « protecteur », le Hamas a déclenché le 7 octobre 2023 un Pogrom d’une violence pathologique extrême. Ce Pogrom ne s’est pas limité au massacre de 1400 juifs mais a dépassé toutes les limites de la violence sadique sorties du cerveau des pires psychopathes : Assassinat de nourrissons, éventration de femmes enceintes, autodafés d’enfants, égorgements, décapitations…et enlèvements d’otages.  

Mais nous devons inclure parmi les victimes de ce pogrom environ 300 soldats massacrés entre le 7 et le 9 octobre parce qu’en nombre insuffisant.  Le nombre des victimes du Pogrom est d’environ 1700 morts et pas 1400 et celui des enlèvements d’environ 240 dont on ne peut garantir le sort.

Après l’effroi mondial contre cette horreur, les mesures de rétorsion d’Israel contre Gaza ont rapidement entrainé un mouvement de sympathie pour les éternelles victimes des méchants juifs. L’antisémitisme a pris le pas et cela surtout chez les musulmans qui suivent dans ce sens les directives du Coran. C’était là sans doute le but recherché et atteint par le Hamas.  

V-LA RESPONSABILITE DE NETANYAHOU DANS CE DRAME

Alors qu’une très grande partie de l’armée était concentré en Judée Samarie pour protéger les colons, électeurs de Netanyahou environ 300 soldats étaient chargés de garder la frontière de Gaza où se trouvait environ 30 000 terroristes. Comme nous l’avons dit ces soldats ont été massacrés et « le Hamas a déclaré à ce qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il soit aussi facile d’entrer en Israel et que son armée s’écroule si vite ».

La perte de ces 300 soldats est liée au Pogrom et ne doit pas être incluse dans celles de l’opération « Epée de fer » menée actuellement à Gaza. Les investigations qui seront menées contre le gouvernement israélien pour avoir été incapable de protéger la population doivent inclure les civils et les militaires abandonnés à leur sort. Il aurait fallu allumer 1940 bougies le 7 novembre 2023 pour les victimes civiles, militaires et les otages.

L’armée israélienne d’active s’élève à 165 000 soldats environ en dehors des militaires de réserves de l’ordre de 450 000 personnes.  Ceci signifie que seulement 0.2% de l’armée d’active était chargée de surveiller la frontière avec Gaza.

Cette grave décision lourde de conséquences peut être liée à des considérations électorales doit faire l’objet d’investigation et de très graves sanctions. En tous les cas trop de soupçons pèsent sur Netanyahou qui dans ce cas doit démissionner.

VI- NECESSITE DE CONSTITUER UN GOUVERNEMENT PROVISOIRE

Dans l’attente de la fin de la crise à Gaza et d’une réorganisation législative d’Israël qui produirait des gouvernements stables et modérés selon les critères d’une démocratie occidentale et moderne, il serait souhaitable que Benny Gantz assume pour une période limitée le rôle de premier ministre et que la Knesset soit dissoute. Son expérience militaire garantirait la sécurité dont Israel a besoin en toute priorité. La réorganisation des institutions israéliennes pourrait être faite avec le concours des plus grandes démocraties occidentales dont les USA (Chambre basse, Chambre haute, Conseil Constitutionnel, Cour Suprême, Cour de Justice de la République…).

 

POLITICAL DISORDER AND INSECURITY IN ISRAEL

Didier BERTIN -November 7, 2023

I-THE RISE OF POPULISM

We published an article on May 30, 2023 in the Times of Israel describing the dismantling of the Jewish national home “as Zionism had designed and built it” and this by the action of Likud aggravated by the deleterious and persistent role of Netanyahu. Netanyahu clung to power to avoid facing justice in personal corruption cases and this led him to form a coalition where he could: with the populist far right. Today Israel and world Jewry are unfortunately paying the price for these maneuvers. Netanyahu wanted to call Israeli democracy into question by trying to weaken the role of the Supreme Court, to allow both clerics to impose their law and settlers to expand their territory. Netanyahu even wanted to appoint a deputy prime minister (Dery) who had escaped a heavy conviction for corruption because he had committed to leaving politics.

A democracy is not only defined by universal suffrage but by the prior establishment of a system which protects it from the errors of its leaders and even from those of the vote when the population has been deceived. By calling into question the prerogatives of the Supreme Court to be able to pass “unreasonable laws”, Netanyahu wanted to undermine Israeli democracy. President Joe Biden, whose country is the true guarantor of Israel's security, had nevertheless warned him and refused to receive him until this project was abandoned.

The principle of protecting democracy against the errors of its citizens had already been put in place in the ancient Republic of Athens and ostracism (ten years of banishment) was a condemnation against those who aspired too much to keep power.

Netanyahu deceived the population by assuring them that he alone was capable of guaranteeing Israel's security while at the same time consolidating Hamas' position in Gaza by facilitating large transfers of money to them from their friends of Qatar.

To form his majority, he allied himself with dubious characters like Smotrich whose goal is to colonize the entire West Bank. There are already nearly 475,000 settlers today in the West Bank where most settlements have been authorized. Netanyahu has also allied himself with Goldknopf who would like to replace Israeli democracy with a Theocracy similar to that which governs Muslim countries.

The Jewish national home resulting from the Zionist movement had a socialist and secular character that these populist parties are destroying to the point that it becomes unaffordable and unlivable for modest secular Jews to take refuge there.

Religion can inspire traditions and references, but it is life in the Diaspora that inspired Zionism “outside the religious field”. Religion is only a conviction arising from the irrational, whereas Zionism aimed to rationally save lives and not just souls. Theocracies are dictatorships of faith that do not recognize the fundamental rights of men. Judaism is an identity, a solidarity, a nationality and for some only a religion. “The Shoah both strengthened Jewish identity and unfortunately ruled out any idea of divine protection.”

Netanyahu has made Israel a country where consumer prices are very high and where access to property has reached records unrelated to the median salary of citizens. The most deprived must live in the most dangerous areas (south and north of Israel far from high value-added activity zones). It even happens that modest families have to live in the West Bank settlements because Israel has become too expensive.

II- NETANYAHU’S TARGET

In order to favor his most fanatical electorate which wants to expand throughout the West Bank, Netanyahu has deliberately weakened the Palestinian Authority by strengthening Hamas with the help of Qatar as we mentioned. In addition, Hamas also benefits from funds from Iran and the European Union diverted largely for the benefit of its terrorist action and its leaders. Mahmoud Abbas in fact no longer has any power and his corruptibility, the bonuses he offers to terrorists and his negationist position no longer make him the right man to act for the benefit of the Palestinians. There have been no elections in any of the Palestinian territories since 2005 to prevent the rise of Hamas. Hamas had executed all the leaders of the PLO in Gaza. Netanyahu thought he had solved the Palestinian problem in Gaza by strengthening Hamas (whose goal is the destruction of Israel), in order to weaken the PLO. Netanyahu therefore consciously increased insecurity in Israel by electorally selling the opposite argument.

III-TERRORIST ACTION BY HAMAS UNTIL 2023

Hamas' primary objective has therefore always been the expulsion of Jews from all of Palestine and in order to achieve this, it has built in recent years with funds intended for Palestinian civilians, an underground fortress comprising 500 km of tracks and storage spaces sometimes up to 60 meters deep. This fortress includes gigantic warehouses of weapons, oil, rockets and even a rocket factory; this place is intended to protect terrorists because according to Hamas the protection of Palestinian civilians is the domain of the UN. Strategic warehouses are located under civilian buildings so that they serve as human shields. This conception poses no moral problem for Hamas because greatness and happiness come after death because their heavenly paradise offers all the sensual advantages of earthly happiness.

Hamas launches numerous rockets at Israel ever further and with more precision, disorganizing the country and putting in great danger the most modest inhabitants living near the Gaza Strip.

Israel should have destroyed this fortress but that might have weakened Hamas and strengthened the PLO. Israel chose to turn its back by adopting “the very expensive Iron Dome” permanently when for any attacked country it should have only represented a transitional solution.

 IV- THE FAILURE OF THE IRON DOME

The sending of an increasing number of rockets into Israel was increasingly testing the effectiveness of the Iron Dome, which is particularly expensive to operate.

In January 2023 we were able to see on Russian TV the deep underground, the weapons stocks and hear the terrorists claiming to be preparing for the great battle against Israel. Egypt and the Shin Bet would have alerted Israel of the coming danger, but Netanyahu must have had greater confidence in Qatar's benefits to Gaza.

To shake the entire Jewish people and call into question the very idea of a “protective” Jewish national home, Hamas launched a Pogrom of extreme pathological violence on October 7, 2023. This Pogrom was not limited to the massacre of 1400 Jews but exceeded all the limits of sadistic violence coming from the brains of the worst psychopaths: Murder of infants, disemboweling of pregnant women, burning of children, slitting of throats, decapitations...and kidnappings hostages.

But we must include among the victims of this pogrom approximately 300 soldiers massacred between October 7 and 9 because they were insufficient in number.

The number of victims of the Pogrom is around 1700 dead and not 1400 and that of kidnappings is around 240 whose fate cannot be guaranteed.

After the worldwide fear against this horror, Israel's retaliatory measures against Gaza quickly led to a movement of sympathy for the eternal victims of the evil Jews. Anti-Semitism has taken precedence, especially among Muslims who follow the directives of the Koran in this regard. This was undoubtedly the goal sought and achieved by Hamas.

V-NETANYAHU’S RESPONSIBILITY IN THIS DRAMA

While a large part of the army was concentrated in Judea and Samaria to protect the settlers, Netanyahu's voters around 300 soldiers were responsible for guarding the Gaza border where there were around 30,000 terrorists. As we said, these soldiers were massacred and “Hamas said it did not expect it would be so easy to enter Israel and that his army would collapse so quickly.”

The loss of these 300 soldiers is linked to the Pogrom and should not be included in those of the “Iron Sword” operation currently being carried out in Gaza. The investigations that will be carried out against the Israeli government for having been incapable of protecting the population must include civilians and soldiers abandoned to their fate. It would have been necessary to light 1940 candles on November 7, 2023 for the civilian and military victims and the hostages.

The active Israeli army amounts to approximately 165,000 soldiers apart from the reserve soldiers of around 450,000 people. This means that only 0.2% of the active army was responsible for guarding the border with Gaza. This heavy decision with serious consequences may be linked to electoral considerations and must be the subject of investigation and very serious sanctions. In any case, too many suspicions weigh on Netanyahu who in this case must resign immediately.

VI- NEED TO CONSTITUTE A PROVISIONAL GOVERNMENT

Pending the end of the crisis in Gaza and a legislative reorganization of Israel which would produce stable and moderate governments according to the criteria of a Western and modern democracy, it would be desirable for Benny Gantz to take over for a limited period the role of prime minister and that the Knesset be dissolved. His military experience would guarantee the security that Israel needs as a priority. The reorganization of Israeli institutions could be done with the assistance of the largest Western democracies including the USA (Lower House, Upper House, Constitutional Council, Supreme Court, Court of Justice of the Republic, etc.).

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Le Pogrom-Shoah du 7 octobre 2023 et ses conséquences

Didier BERTIN – 29 octobre 2023

La lutte incessante de Benyamin Netanyahou pour échapper personnellement à la justice et mettre en cause le caractère démocratique d’Israel en tentant d’affaiblir le Pouvoir de la cour suprême a, de fait, porté atteinte à l’identité d’Israël en l’éloignant du monde démocratique dont le soutien lui est vital.

Pour se maintenir au gouvernement Netanyahou a fait alliance avec les partis les plus extrémistes et expansionnistes qui se sont livrés à des provocations ouvertes à l’égard des Palestiniens. L’accent dominant mis sur la religion en Israel tend à transformer cet Etat laïque en Etat théocratique à l’image des pays arabes. Ce comportement est d’autant plus irresponsable qu’Israël est entouré de pays et d’organisations terroristes qui veulent le détruire. Netanyahou a ainsi mis en danger le foyer national juif de l’ensemble de la communauté juive mondiale.

Netanyahou a préparé dans les faits un terreau favorable au « Pogrom » du 7 octobre dans le cadre du souhait « d’une seconde Shoah » de la part des terroristes et de nombreux pays musulmans qui les financent. Ce comportement prend ses racines dans de multiples sourates du Coran qui mentionnent l’extermination des mécréants repris le 28 octobre par Erdogan et la constitution de butins de guerre : les otages. L’idéologie progressiste a disparu des mouvements palestiniens pour ne laisser place qu’à l’Islam dont l’ambition est mondiale. Le 7 octobre a apporté une lumière sur la sauvagerie dans laquelle le Hamas a éduqué sa population allant jusqu’au pires comportements psychopathes et sadiques.

Les tirs de roquettes de Gaza ont commencé il y a plusieurs années rendant impossible la vie des habitants du sud d’Israel, c’est-à-dire les moins riches. Tant que Tel Aviv et Jérusalem n’étaient pas touchés cela avait peu d’importance ; après tout recevoir des roquettes était considéré probablement comme une sorte de paiement de compensation pour les prix bas de l’immobilier dans le sud.

Il est triste qu’il ait fallu le « Pogrom -Shoah » du 7 octobre pour réveiller Israel en tant que nation unie. Netanyahou a dû abandonner une partie son pouvoir aux « militaires progressistes » et nous pouvons espérer qu’un tel choc mettra bientôt les partis religieux et fanatiques hors d’état de nuire en Israël.

Enfin il a été enfin pris en compte la situation impossible des habitant du sud d’Israel depuis que les roquettes ont atteint de nombreuses autres villes dont Tel Aviv.

Ce qu’il adviendra de la bande de Gaza devra être décidé lorsque que l’armée Israélienne aura détruit le Hamas et tous les souterrains qui servent d’entrepôts pour torturer depuis des années le sud et à présent l’ensemble du pays. C’est alors que le problème général au moyen orient pourra être reconsidéré.

Malheureusement pour accomplir cette mission le pilonnage du nord de la bande Gaza est nécessaire ainsi qu’une intervention terrestre.

Le sud de la Bande de Gaza est une zone de protection pour la population civile et inclut une zone humanitaire. Si le Hamas empêche la population civile d’aller au sud cela sera ajouté à ses multiples crimes.

La négociation avec une organisation aussi perverse que le Hamas concernant les otages est par nature impossible. Nous espérons que l’intervention militaire permettra leur libération et peut-être pour que certains membres du Hamas ou tout autre membre de la population les rendront pour sauver leur vie. Rendre les otages est la seule chance pour les palestiniens d’atténuer leur sort et il est temps qu’ils démontrent leur éloignement du Hamas pour ne pas être considérés collectivement comme des terroristes.

Après cette guerre nous espérons qu’Israël comprendra que les partis extrémistes sont une atteinte à la démocratie et l’éloigne de ses alliés. La bande de Gaza devra être provisoirement maintenu sous contrôle occidental pour pouvoir procéder à une réhumanisation de ce peuple car les pays musulmans ne sont pas en mesure de le faire.

La psychiatrie occidentale pourra certainement jouer un rôle important au moins pour les nouvelles générations de même que la réappropriation par la population civile des fonds détournés par le Hamas pour construire son immense appareil de guerre et enrichir ses leaders.

Pour bénéficier d’un pays indépendant les palestiniens devront démontrer leur capacité à développer une économie suffisante, à réduire leur croissance démographique et à abandonner le bellicisme. Israël représentait pour une zone d’activité fournissant des salaires attrayants. Nous espérons qu’ils n’ont pas tué r les travailleurs asiatiques en tant que concurrents. Il serait plus simple de faire travailler les palestiniens mais l’insécurité qu’ils propagent ne le permet pas. 

 

The Pogrom-Shoah of October 7, 2023 and its consequences

Didier BERTIN – October 29, 2023

Benjamin Netanyahu's incessant struggle to personally escape justice and call into question the democratic character of Israel by attempting to weaken the power of the Supreme Court has, in fact, damaged Israel's identity by distancing us from the democratic world whose support is vital to it.

To maintain his government, Netanyahu made an alliance with the most extremist and expansionist parties who engaged in open provocations against the Palestinians.

The dominant emphasis placed on religion in Israel tends to transform this secular state into a theocratic state like the Arab countries. This behavior is all the more irresponsible since Israel is surrounded by countries and terrorist organizations that want to destroy it. Netanyahu thus endangered the Jewish national home of the entire world Jewish community.

Netanyahu has in fact prepared a favorable breeding ground for the "Pogrom" of October 7 as part of the desire for "a second Shoah" from the terrorists and many Muslim countries which finance them. This behavior has its roots in multiple suras of the Koran which mention the extermination of unbelievers underlined on October 28 by Erdogan and the creation of spoils of war: hostages. Progressive ideology has disappeared from Palestinian movements to leave room only for Islam, whose ambition is global. October 7 shed light on the savagery in which Hamas has educated its population, going as far as the worst psychopathic and sadistic behavior.

Rocket fire from Gaza began several years ago, making life impossible for residents of southern Israel, that is to say the less wealthy. As long as Tel Aviv and Jerusalem were unaffected it mattered little; after all receiving rockets was probably seen as a sort of compensation payment for low real estate prices in the south.

It is sad that it took the “Pogrom-Shoah” of October 7 to awaken Israel as a united nation. Netanyahu had to cede some of his power to the “progressive military” and we can hope that such a shock will soon put the religious and fanatical parties out of harm’s way in Israel.

Finally, the impossible situation of the inhabitants of southern Israel was finally taken into account since the rockets reached many other cities including Tel Aviv.

What will happen to the Gaza Strip will have to be decided once the Israeli army has destroyed Hamas and all the underground locations that have served as warehouses to torture the south and now the entire country for years. It is then that the general problem in the Middle East can be reconsidered.

Unfortunately, to accomplish this mission, the shelling of the northern Gaza Strip is necessary as well as a ground intervention.

The southern Gaza Strip is a protection zone for the civilian population and includes a humanitarian zone. If Hamas prevents the civilian population from going south this will be added to its multiple crimes.

Negotiating with an organization as evil as Hamas regarding hostages is inherently impossible. We hope that the military intervention will allow their release and perhaps that some members of Hamas or any other member of the population will surrender them to save their lives. Returning the hostages is the only chance for the Palestinians to alleviate their fate and it is time for them to demonstrate their distance from Hamas so as not to be considered collectively as terrorists.

After this war we hope that Israel will understand that extremist parties are an attack on democracy and alienate it from its allies. The Gaza Strip will have to be temporarily maintained under Western control to be able to rehumanize this people because Muslim countries are not in a position to do so.

Western psychiatry can certainly play an important role at least for new generations, as can the reappropriation by the civilian population of funds diverted by Hamas to build its immense war apparatus and enrich its leaders.

To benefit from an independent country, the Palestinians will have to demonstrate their ability to develop a sufficient economy, reduce their demographic growth and abandon warmongering. Israel represented an area of activity providing attractive salaries. We hope they haven't killed Asian workers as competitors. It would be easier to make the Palestinians work, but the insecurity they spread does not allow it.

  

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ALGERIE 1830-2023

Didier Bertin – 20 septembre 2023

Publié aussi dans "The Times of Israel"

 

Les reproches obsessionnels de l’Algérie envers la France pour justifier ses échecs depuis 1962 et la Marche des juifs d’Algérie vers l’Occident

L’Algérie est le seul pays à inclure dans son hymne national (Qassaman) insulte et menace contre un autre pays : La France. « Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi !»

L’action de la France en Algérie initialement justifiée en 1830 a permis à l’Algérie de faire des progrès inespérés et surtout de créer la nation algérienne. Celle-ci n’existait pas sous la domination ottomane et la population indigène était alors infime et composée de tribus disparates et multiethniques.  

La France a commis des erreurs à partir de 1881 à l’égard de la population indigène en très forte progression démographique, avec toutefois beaucoup moins d’immoralité que d’autres puissances coloniales comme la Turquie, la Grande Bretagne ou les Pays Bas dont le principal but était le pillage économique de leurs colonies.

Le Bilan de la France en Algérie doit comprendre les bienfaits comme les erreurs mais ne justifie les propos insultants contre la France inclus dans l’hymne national algérien. Cette insulte ne peut qu’encourager le refus d’intégration en France de nombreux musulmans français d’origine algérienne et attise même chez certains d’entre eux la haine de la France.

Un hymne national doit être un appel à l’union d’un peuple et non pas à la haine d’un autre. L’Hymne de la France ne demande pas à l’Algérie de rendre des comptes pour avoir fait régner la terreur sur les côtes françaises et en méditerranée pendant trois siècles en vivant des profits de la course, des pillages, du rançonnage, des enlèvements et de l’esclavage sous la protection des turcs à Alger.

La communauté juive d’Algérie ne peut oublier sa libération de la dhimmitude musulmane grâce à la France puis son accession à la « Citoyenneté française » en 1870 largement désirée en acceptant la prédominance des lois françaises sur les lois religieuses.  

Ainsi la France a permis aux Juifs d’Algérie de continuer leur marche vers l’occident et ceci est le titre de la thèse de Doctorat d’André Chouraqui, français d’Algérie, israélien devenu vice maire de Jérusalem et décédé en 2007.

L’accession à la citoyenneté française était possible à titre individuel pour tous les indigènes dès 1865, mais le renoncement à la prédominance des lois religieuses aura été un blocage pour la plupart des musulmans. Les Juifs ont préféré une action collective et ont accepté la prédominance des lois françaises. En 1870 le décret Crémieux a harmonisé le statut de citoyens français de tous les juifs vivant sur le sol français (métropole et outre-mer). Ce décret n’aura finalement été qu’une application collective de la loi.

Le régime vieillissant algérien s’accroche à la fois au pouvoir et au passé pour justifier ses échecs en n’offrant aucun avenir prometteur à sa très jeune population dont l’âge médian est 28.9 ans. Ainsi 40% de la population préfère s’abstenir de voter car aucun espoir de changement ne paraît possible avec les quelques candidats imposés par le régime en place.

Depuis son indépendance la gestion de l’Algérie est chaotique et a engendré une guerre civile de 1991 à 2002 contre les islamistes qui a fait près de 150 000 morts soit la moitié du nombre des victimes de la guerre d’Algérie de 1954 à 1962. La répression du mouvement de protestation « Hirak » contre Bouteflika et le régime dominant a abouti à l’élection du candidat du régime en place (FLN) Abdelmadjid Tebboune avec seulement 20% des inscrits. L’Armée avait fixé la date de l’élection présidentielle et désigné les candidats en 2019.

Récemment l’Algérie a même accentué sa haine envers la France en se rapprochant de la Russie et le président Tebboune a qualifié « Poutine » de grand humaniste malgré ses actions meurtrières en Géorgie, Tchétchénie, Transnistrie, Syrie, et Ukraine.  Les efforts de la France pour se rapprocher de l’Algérie aux dépens de ses relations avec le Maroc sont regrettables et pourtant les démocraties reconnaissent en général la légitimité des demandes territoriales marocaines.

L’opinion sur l’action de la France en Algérie devrait être fondée sur (1) les causes de l’intervention de la France, en Algérie, (2) la répartition effective des terres disponibles, (3) les options offertes aux algériens, (4) les progrès sanitaires et (5) bien sûr aussi les restrictions iniques imposées aux musulmans algériens à partir de 1881.

PERIODE 1830-1881- PROGRES -NATIONALITE – CITOYENNETE ET CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE

1-Cas particulier de la ville d’Oran : De 1505 à 1790 la ville d’Oran avait été espagnole et ne devint ottomane que de 1790 (en raison d’un séisme qui découragea les espagnols) à 1830 lorsqu’elle devint française.  En l’absence des espagnols les turcs avait préféré établir la capitale de l’Oranie à Tlemcen. Oran fut la ville la plus européenne d’Algérie.

2-Algérie : L’arrêt des pillages côtiers, des navires, des enlèvements, du rançonnage, de l’esclavage et de la dhimmitude en Algérie

L’Algérie ottomane avait réduit en esclavage des européens et des africains et imposé la dhimmitude aux juifs. Selon l’ouvrage de Fathia Loualich deux millions d’esclaves noirs étaient transportés d’Afrique au Maghreb par siècle.

Mettre un terme à l’arrêt de la course et à la traite des esclaves européens et africains était déjà une mission hautement civilisatrice. De plus, du fait de l’acte de capitulation du Dey d’Alger en 1830 les juifs n’étaient plus inférieurs aux musulmans (dhimmitude).

3-Nationalité et citoyenneté française :

La loi sur la nationalité puis la citoyenneté française offerte à l’ensemble des indigènes d’Algérie

Napoléon III promulgua le 14 juillet 1865 (5 ans avant le décret Crémieux) un sénatus-consulte selon lequel : « Les indigènes algériens sont des sujets Français », mais régis par les « lois leurs religions ». Cela conféra aux Algériens, musulmans ou juifs, des droits civils (accès aux fonctions administratives et aux grades militaires) et politiques (droit de vote et éligibilité aux élections locales en territoire civil).

Ce Sénatus-consulte permettait à titre individuel à tous les indigènes d’Algérie d’acquérir la citoyenneté française sous réserve d’accepter la prédominance des lois françaises sur les lois religieuses, c’est à dire l’abandon de la sharia, des répudiations et de polygamie pour les musulmans.

Les juifs ont fait une demande collective de citoyenneté qui a abouti au décret Crémieux en 1870 ; ils aspiraient profondément à faire partie de la communauté française en faisant passer au second plan la législation rabbinique. De plus il fallait uniformiser le statut des juifs de citoyens français sur le sol français de métropole et d’outre-mer et cela malgré la judéophobie de certains musulmans et français d’Algérie. 

Il faut noter que ce décret a aussi attiré une communauté juive polyglotte (espagnol, français, arabe) « particulièrement dynamique » des Presidios espagnols et du Maroc. La communauté juive a largement participé au développement économique de l’Algérie puis de la France après 1962 et s’est engagé aux côtés de la France dans tous ses combats : guerre du Maroc, et conflits mondiaux.

L’accession à la citoyenneté française des indigènes musulmans était difficile en raison de à leur refus d’abandonner la prédominances des règles de l’islam comme c’est encore le cas en 2023 de la part de nombreux français d’origine algérienne qui font oublier l’intégration exemplaire d’autres citoyens musulmans d’origine algérienne.

Malgré ses prétendues revendications révolutionnaires, le FLN a fait de l’Islam la religion d’Etat de l’Algérie et punit lourdement le prosélytisme. 99% des algériens se revendiquent de l’Islam.  « Le prosélytisme entraine une peine de prison de deux à cinq ans et une amende pouvant aller jusqu’à l’équivalent de 70 000 euros (2015) ».

L'État algérien est classé en 2021 par « The Economist intelligence Unit » -comme la 113e dictature la plus autoritaire sur 167 pays analysés.

4-L’action sociale et civilisatrices des Bureaux arabes militaires jusqu’en 1871

Les Bureaux militaires arabes des français dans lesquels les officiers parlaient et lisaient l’arabe, dirigeaient l’Algérie jusqu’en 1871 et se sont « notamment » occupés de libérer les esclaves ou d’améliorer leur sort lorsqu’ils ne connaissaient plus eux-mêmes la région d’Afrique d’où ils avaient été enlevés ; ces bureaux ont constitué un pont indispensable entre les français et les arabes jusqu’à 1871. Ils étaient chargés d’appliquer « la politique favorable aux indigènes de Napoléon III ».  L’action des bureaux arabes est très bien illustrée par le livre du commandant Bissuel sur le Sahara publié en 1891. Le commandant Bissuel du 1er régiment de zouaves était chef de bureau arabe et son livre fait honneur à la littérature et à la poésie touarègues. Le commandant Bissuel parlait l’arabe, le berbère et lisait l’écriture Tifinagh.

5-Progrès médical et croissance inouïe de la population algérienne de 1830 à 1961

La population musulmane était en 1830 de l’ordre de 2 millions d’habitants répartie sur une surface « hors Sahara » de 381 000 km2 soit une densité de 5 habitants seulement par km2. Vers 1900 la population européenne s’élevait à 553 000 habitants approximativement et la population musulmane à 3 600 000 habitants.

De 1840 à 1901 la population algérienne s’est accrue de 2.3 millions à 3.6 millions soit +56% et au cours de la même période la population de France métropolitaine est passé de de 33.6 millions à 40.7 millions d’habitants soit +21%.

Le progrès de la médecine française a probablement permis le fort accroissement de la population algérienne de 1901 à 1961 qui passa de « 3.6 millions à 9.0 millions d’habitants » soit +150%, alors que la population « métropolitaine » a pratiquement stagné sur la même période en passant de 40.7 millions à 45.9 millions soit+12.8%.

6-La distribution des terres ottomanes et la vente de terres par les indigènes aux européens

Il est utile de rappeler les termes du sénatus-consulte du 22 avril 1863 de Napoléon III : « La France reconnaît aux tribus arabes la propriété des territoires dont elles ont la jouissance permanente et traditionnelle… ». Pour garantir ce droit il avait été ordonné de faire un recensement général. Ce recensement n’allant pas assez vite Napoléon III fit une seconde visite en Algérie en 1865 pour l’accélérer et celui-ci fut terminé en 1872.  Il n’y a plus eu de distribution gratuite de terres après ce recensement. Les terres distribuées aux européens ont été celles appartenant à l’empire ottoman et non pas celles des tribus indigènes.

Le 5 mai 1865 Napoléon III déclara aux musulmans d’Algérie : « J'ai irrévocablement assuré dans vos mains la propriété des terres que vous occupez… J'ai honoré vos chefs, respecté votre religion, je veux augmenter votre bien-être, vous faire participer de plus en plus à l'administration de votre pays… ».

Toutefois en 1873 une nouvelle loi permit aux européens d’acheter des terres aux indigènes contre l’esprit du Sénatus -consulte qui prévoyait une « incommutabilité » et cela a marqué un net recul de l’activité agricoles indigène.

De 1872 à 1892 les terres cultivées par les indigènes ont baissé de 20% dans le constantinois, de 30% dans la l’Algérois et de 40% en Oranie (c’est-à-dire dans les trois départements administratifs français de l’Algérie). Le recul des terres indigènes fut « approximativement » de 30% et a entraîné à long terme un mécontentement des musulmans bien que cette baisse de terres cultivées fût l’objet de ventes de gré à gré ».

PERIODE 1881 -1962 – CODE DE L’INDIGENAT – L’IMPOSSIBLE COHABITATION- RACINE DE L’INDEPENDANCE

1- L’inacceptable code de l’indigénat de 1881 a fait des musulmans des sujets inférieurs aux autres et privés de la liberté de se déplacer

La chute du second empire en 1870 sonna la fin des bureaux militaires arabes saluée par les européens qui trouvaient les militaires trop favorables aux indigènes. Les musulmans passèrent sous le contrôle des autorités civiles hostiles aux musulmans et qui les cantonnèrent dans le strict statut de l’indigénat.

A partir de 1881 on établit en Algérie le code de l’indigénat pour l’appliquer ensuite aux autres colonies. Jusqu’en 1881 la France avait rempli son rôle civilisateur reconnu par Victor Hugo et Jules Ferry, « mais les choses changèrent à cette date ».

Le code de l’indigénat incluait 27 conditions dont la non-application pouvait entrainer des peines de prisons et des amendes convertibles en travaux forcés. Parmi ces conditions on peut noter le retard ou l’omission des déclarations de naissances et de décès, les actes irrespectueux selon l’opinion de l’administrateur colonial ou du juge de paix, le départ d’une commune sans autorisation de voyager, la participation à des réunions religieuses non autorisées, la plainte dite mensongère.

Ce code était inacceptable pour tout individu et établit une sorte de dhimmitude à l’égard des musulmans comme ils l’avaient fait à l’égard des juifs. De plus les musulmans étaient largement sous-représentés dans les institutions locales où les français pourtant très minoritaires exerçaient un pouvoir sans partage.

2-La sous-représentation des musulmans dans les institutions algériennes au cours de la période française

Les lois de 1898 et 1900 avaient doté l’Algérie d'une personnalité civile, d'un budget spécial et d'une assemblée élue. Cette assemblée, composée de trois collèges (colons, contribuables urbains et indigènes), donnait la prépondérance aux français qui disposaient de 48 sièges contre 21 pour les musulmans (soit 30% seulement pour les musulmans). Un gouverneur général, dépendant du ministère français de l'Intérieur détenait tous les pouvoirs.

Finalement la loi de 1947 sur le statut de l’Algérie maintint le statut de l’Algérie de 1900 et ouvrit la voie à la guerre d’indépendance.

En 1960, la population musulmane avait atteint 9 millions d’habitants alors que celle des Français étaient de l’ordre de 1.2 millions, soit approximativement 12% de la population totale d’Algérie. La croissance démographique des musulmans ne fit que souligner leur insuffisante représentation dans les institutions. Tous ces éléments rendirent l’indépendance l’Algérie incontournable en 1962.

Situation après l’indépendance

De 1962 à 2022 la population d’Algérie est passée de 9 millions à 46 millions d’habitants et « pourrait » atteindre à ce rythme un nombre similaire à celui de toute la population française vieillissante en 2040.

Une démocratisation avait été tentée en 1979 en Algérie qui a mené à l’arrivée en tête des élections (47% des voix) du Front Islamiste du Salut. Ce processus islamiste a été arrêté par l’armée et par le président Bouteflika au cours de ses 4 mandats de 5 ans malgré ses graves problèmes de santé lors de son quatrième mandat. L’idée d’un cinquième mandat de Bouteflika a mené aux manifestations hebdomadaires de protestation « Hirak » qui furent affaiblies par la répression militaire et par l’apparition de la Covid. Finalement Abdelmadjid Tebboune s’est imposé en 2019 avec seulement 20% des inscrits. L’abstention a été de 40% pour protester contre le fait que l’armée ait à la fois fixé la date des élections et n’ait autorisé que des candidats du régime en place.  

L’Algérie est en fait passée du statut de colonie ottomane à celui de territoire français puis en 1962 à celui d’Etat indépendant dictatorial parmi les plus durs du monde. Il est à noter que le président algérien Tebboune a signé un accord de partenariat approfondi avec le dictateur Poutine le 15 juin 2023 et lui a dit voir en lui un grand humaniste.

La colonisation française a apporté un certain nombre d’atouts à l’Algérie mais le code de l’indigénat et la sous-représentation flagrante des musulmans dans les institutions françaises d’Algérie amplifiée par une croissance démographique inouïe de la population musulmane ne pouvait mener qu’à la décolonisation comme ce fut le cas de la plupart des colonies dans le monde au cours du XXe siècle. Seul subsiste l’Empire colonial russe aujourd’hui, dont beaucoup d’Oblasts et de Républiques étrangers au monde russe ou désireux de choisir la démocratie, doivent pouvoir accéder là l’indépendance.

 

ALGERIA 1830-2023

Didier Bertin – September 20, 2023

Algeria's obsessive reproaches towards France to justify its failures since 1962 and the March of Algerian Jews towards the West

Algeria is the only country to include in its national anthem (Qassaman) insult and threat against another country: France. “O France! The day has come when you must be held accountable. Get ready!"

France's action in Algeria, which was initially justified in 1830, allowed Algeria to make unexpected progress and above all to create the Algerian nation. This did not exist under Ottoman domination and the indigenous population was then tiny and composed of disparate and multi-ethnic tribes.

France made mistakes from 1881 onwards with regard to the indigenous population, which was experiencing very strong demographic growth, although with much less immorality than other colonial powers such as Turkey, Great Britain or the Netherlands, whose main goal was the economic plunder of their colonies.

The assessment of France in Algeria must include the benefits as well as the errors but does not justify the insulting remarks against France included in the Algerian national anthem. This insult can only encourage the refusal of integration into France by many French Muslims of Algerian origin and having left Algeria and even fuels hatred of France among some of them.

A national anthem must be a call for the union of a people and not for the hatred of another. The Anthem of France does not call Algeria to account for having terrorized the population on the French coasts and in the Mediterranean for three centuries while living on the profits of piracy, pillaging, ransoming, kidnappings and of slavery under the protection of the dominating Turks in Algiers.

The Jewish community of Algeria cannot forget its liberation from Muslim dhimmitude thanks to France then its accession to the widely desired “French Citizenship” in 1870 by accepting the predominance of French laws over religious laws.

France allowed the Jews of Algeria to continue their march towards the West as this is the title of the doctoral thesis of André Chouraqui, French from Algeria and Israeli who became vice mayor of Jerusalem and died in 2007.

Accession to French citizenship was possible on an individual basis for all natives from 1865, but the renunciation of the predominance of religious laws was a blockage for most Muslims. Jews preferred a collective accession to French Citizenship and accepted the predominance of French laws on religious laws. In 1870 the Crémieux decree harmonized the status of all Jews living on French soil (mainland and overseas) as Jewish citizens. This decree was ultimately nothing more than a collective application of the law.

The current aging Algerian regime clings to both power and the past to justify its failures by not offering promising future to its very young population whose median age is 28.9 years. Thus 40% of the population prefers to abstain from voting because no hope of change seems possible with the few candidates imposed by this regime.

Since its independence, the management of Algeria has been chaotic and led to a civil war from 1991 to 2002 against the Islamists which left nearly 150,000 dead, or half the number of victims of the independence Algerian war from 1954 to 1962. The repression of the “Hirak” weekly protest movement against Bouteflika and the dominant regime resulted in the election of the candidate of the current regime (FLN) Abdelmadjid Tebboune with only 20% of registered electors. The Army had set the date for the presidential election and nominated the candidates in 2019.

Recently Algeria even increased its hatred towards France by moving closer to Russia and President Tebboune described “Putin” as a great humanist despite his murderous actions in Georgia, Chechnya, Transnistria, Syria, and Ukraine. France's efforts to move closer to Algeria at the expense of its relations with Morocco are regrettable and yet democracies generally recognize the legitimacy of Moroccan territorial demands.

The opinion on France's action in Algeria should be based on (1) the causes of France's intervention in Algeria, (2) the effective distribution of available land, (3) the options offered to Algerians, (4) health progress and (5) of course also the unfair restrictions imposed on Algerian Muslims from 1881.

PERIOD 1830-1881- PROGRESS - NATIONALITY – CITIZENSHIP AND DEMOGRAPHIC GROWTH

1-Special case of the city of Oran: From 1505 to 1790 the city of Oran was Spanish and only became Ottoman from 1790 (due to an earthquake which discouraged the Spanish) to 1830 when it became French. After the departure of Spanish population, the Turks preferred to establish the capital of the region of Oran in the small city of Tlemcen. Oran was the most European city in Algeria till independence in 1962.

2-Algeria: The end of coastal plundering, ships, kidnappings, ransoming, slavery and dhimmitude in Algeria

The Ottoman Algeria had enslaved Europeans and Africans and imposed dhimmitude on the Jews. According to the work of Fathia Loualich, two million black slaves were transported from Africa to Maghreb per century.

Putting an end to piracy and the European and African enslavement was already a highly civilizing action. Furthermore, due to the act of capitulation of the Dey of Algiers in 1830, the Jews were no longer inferior to the Muslims (dhimmitude).

3-French nationality and French citizenship:

Access to French nationality and/or French citizenship (two different conceptions) were offered to all natives of Algeria from 1865:

Napoleon III promulgated on July 14, 1865 (5 years before the Crémieux decree) a senatus-consulte according to which: “The Algerian natives are French subjects”, but governed by the “laws of their religions”. This conferred on Algerians, Muslims or Jews, civil rights (access to administrative functions and military ranks) and political rights (right to vote and eligibility for local elections in civilian territory).

This Senatus-consulte allowed on an individual basis all natives of Algeria to acquire “French citizenship” subject to accepting the predominance of French laws over religious laws, that is to say the abandonment of sharia, repudiations and polygamy for Muslims.

The Jews made a collective request for citizenship which resulted in the Crémieux decree in 1870; they deeply aspired to be part of the French community and accepted the predominance of French laws on the religious laws. In addition, it was necessary to standardize the status of Jews as French citizens on French soil of mainland France and overseas, despite the Judeophobic reluctance of certain Muslims and French people living in Algeria.

It should be noted that this decree also attracted a “particularly dynamic” polyglot Jewish community: Spanish, French and Arabic from the Spanish Presidios and Morocco. The Jewish community largely participated in the economic development in Algeria and then in France after 1962 and was involved alongside France in all its battles: the Moroccan War and the two world Wars.

Accession to French citizenship for indigenous Muslims was difficult due to their refusal to abandon the predominance of the rules of Islam, as is still the case in 2023 for many French people of Algerian origin who hide the bright integration of other Muslim citizens of Algerian origin.

Despite its supposed revolutionary ideology, the FLN has made Islam the state religion of Algeria and heavily punishes proselytism. 99% of Algerians identify with Islam. “Proselytism carries a prison sentence of two to five years and a fine of up to the equivalent of 70,000 euros (2015).”

The Algerian state was ranked in 2021 by “The Economist Intelligence Unit” as the 113th most authoritarian dictatorship out of 167 countries analyzed.

4-The social and civilizing action of the Arab Military Bureaus until 1871

The Arab military French bureaus in which the French officers spoke and read Arabic, ruled Algeria until 1871 and were "in particular" concerned with freeing slaves or improving their lot when they no longer knew even the region of Africa from which they had been taken; these Bureaus constituted an essential bridge between the French and the Arabs until 1871.

They were responsible for applying “Napoleon III’s policy favorable to the natives”. The action of the Arab offices is very well illustrated by Commander Bissuel's book on the Sahara published in 1891.

Commander Bissuel of the 1st Zouave regiment was formerly head of an Arab Bureau and his book does honor to Tuareg literature and poetry. Commander Bissuel spoke Arabic, Berber and read Arabic and Tifinagh scripts.

5-Medical progress and galloping growth of the Algerian population from 1830 to 1961

In 1830, the Muslim population was around 2 million inhabitants spread over an area “outside the Sahara” of 381,000 km2, i.e., a density of only 5 inhabitants per km2. Around 1900 the European population amounted to approximately 553,000 inhabitants and the Muslim population to 3,600,000 inhabitants.

From 1840 to 1901 the Algerian population increased from 2.3 million to 3.6 million or +56% and during the same period the population of mainland France increased from 33.6 million to 40.7 million inhabitants or +21%.

The progress of French medicine probably allowed the strong increase in the Algerian population from 1901 to 1961 which went from “3.6 million to 9.0 million inhabitants” or +150%, while the “metropolitan” population practically stagnated on the same period, going from 40.7 million to 45.9 million, or +12.8%.

6-The distribution of Ottoman lands and the duly sale of lands by the natives to the Europeans

It is useful to recall the terms of the senatus-consulte of April 22, 1863 of Napoleon III: “France recognizes to the Arab tribes the ownership of the territories of which they have permanent and traditional enjoyment…”. To guarantee this right it was ordered to take a general census. This census was not going fast enough, Napoleon III made a second visit to Algeria in 1865 to speed it up and it was completed in 1872 (2 years after the end of the second Empire). There was no longer any free distribution of land after this census. The lands distributed to Europeans were those belonging to the Ottoman Empire and not those of indigenous tribes.

On May 5, 1865 Napoleon III declared to the Muslims of Algeria: "I have irrevocably assured in your hands the ownership of the lands that you occupy... I have honored your leaders, respected your religion, I want to increase your well-being, and involve you more and more in the administration of your country…”.

However, in 1873 a new law allowed Europeans to buy land from the natives against the spirit of the Senatus-consulte which provided for “incommutability” and this marked a clear decline in indigenous agricultural activity.

From 1872 to 1892 the land cultivated by the natives decreased by 20% in the region of Constantine, by 30% in the region of Algiers and by 40% in the region of Oran: that is to say in the three French administrative regions in Algeria. The decline in indigenous land was "approximately" 30% and led to long-term discontent among Muslims, although this decline in cultivated land was the subject of private and duly agreed sales.

PERIOD 1881 -1962 – INDIGENAT CODE

IMPOSSIBLE COHABITATION:  ROOT OF INDEPENDENCE

  1. The unacceptable indigenous code of 1881 made Muslims inferior subjects to others and deprived them of the freedom to move.

 The fall of the Second Empire in 1870 marked the end of Arab military Bureaus, welcomed by Europeans who found the military too favorable to the natives. The Muslims came under the control of civil authority’s hostile to Muslims and who confined them to the strict status of natives.

From 1881 the code of indigenousness was established in Algeria and then applied to the other colonies. Until 1881 France had fulfilled its civilizing role recognized by Victor Hugo and Jules Ferry, “but things changed substantially on that date”.

 The native code included 27 conditions whose non-application could result in prison sentences and fines convertible into forced labor. Among these conditions we can note the delay or omission of declarations of births and deaths, disrespectful acts according to the opinion of the colonial administrator or the justice of the peace, departure from a commune without authorization to travel, participation in unauthorized religious meetings, the false complaints  according to the colonial authorities.

This code was unacceptable to any individual and established a sort of dhimmitude towards Muslims as they had done towards Jews.

Furthermore, Muslims were largely under-represented in local institutions where the French, although in a very small minority, exercised unchallenged power.

 2-The under-representation of Muslims in Algerian institutions during the French period

The laws of 1898 and 1900 gave Algeria a civil personality, a special budget and an elected assembly. This assembly, made up of three colleges (settlers, urban taxpayers and natives), gave the preponderance to the French people who had 48 seats against 21 for the Muslims (i.e., only 30% for the Muslims). A governor general, dependent on the French Ministry of the Interior, held all the powers.

Ultimately the 1947 law on the status of Algeria maintained the status of Algeria from 1900 and opened the way to the war of independence.

In 1960, the Muslim population had reached 9 million inhabitants while that of the French population was around 1.2 million, or approximately 12% of the total population of Algeria. The demographic growth of Muslims highlighted more and more their insufficient representation in institutions. All these elements made Algerian independence inevitable in 1962.

Situation after independence

From 1962 to 2022 the population of Algeria increased from 9 million to 46 million inhabitants and “could” reach at this rate a number similar to that of the entire aging French population in 2040 (excluding French Muslims of Algerian origin already living in France).

Democratization was attempted in 1979 in Algeria which led to the Islamist Salvation Front coming first in the elections (47% of the vote). This Islamist process was stopped by the army and by President Bouteflika during his 4 mandates of 5 years despite his serious health problems during his last mandate. The idea of an additional fifth mandate for Bouteflika led to weekly “Hirak” protest demonstrations which finally were weakened by military repression and the appearance of Covid making seek the population.

Finally, Abdelmadjid Tebboune won in 2019 with only 20% of the votes of registered voters. The abstention was 40% as a way protest against the fact that the army both determined the date of the elections and only authorized candidates from the regime in place.

Algeria in fact went from the status of an Ottoman colony to that of a French territory then in 1962 to that of an independent dictatorial state among the harshest in the world. It should be noted that Algerian dictator Tebboune signed an in-depth partnership agreement with dictator Putin on June 15, 2023 and told he saw in him a great humanist.

French colonization brought a certain number of advantages to Algeria but the code of indigeneity and the blatant under-representation of Muslims in French institutions of Algeria, amplified by an unprecedented galloping demography of the Muslim population, could only lead to decolonization as was the case for most colonies in the world during the 20th century.

The main remaining colonial empire still existing in the 21th century is the Russian federation of which many Oblasts and Republics alien to the Russian world or wishing to choose democracy, must be allowed to achieve their independence. The freedom of nations is above the desire for global stability of any power, at the cost of their rights

ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH VERSION 

LA METAMORPHOSE DECEVANTE D’ISRAEL

Didier Bertin – 30 mai 2023

Publié aussi dans "The Times of Israel"

 

I-Les défis existentiels

L’Opéra de Tel Aviv a récemment présenté une œuvre inspirée de la vie de Theodor Herzl, un des fondateurs du sionisme alors que le Sionisme et la démocratie paraissent aujourd’hui compromis en Israël. De plus Israël a plongé dans un libéralisme sauvage qui contraste avec l’Etat social et hospitalier qu’il devait être pour l’ensemble des juifs du monde. Israel représente environ 45% de la population juive mondiale et seulement 27.6% de la population liée au judaïsme et éligible à la loi du retour dans le foyer national juif (source : i24news). Depuis l’arrivée du Likoud et en particulier depuis le trop long règne de B. Netanyahou, Israel a restreint son hospitalité aux classes privilégiées en laissant libre cours à la spéculation immobilière qui atteint des plafonds au-dessus des moyens des ménages normaux dans un pays pourtant en conflit ouvert et participe à amplifier le coût de la vie de l’ensemble des produits de consommation déjà très élevés. Ce choix de société créé un clivage entre les juifs modestes cantonnés dans des régions pauvres ou dangereuses et cibles traditionnelles des missiles de Gaza et juifs très privilégiés. Le très grand luxe côtoie des immeubles délabrés faute d’entretien et la fermeture des services publics pendant le Shabbat et les fêtes religieuses pénalisent les familles trop pauvres pour acheter une voiture privée. Tel Aviv qui est pourtant la vitrine d’Israël est une des très rares moyennes et grandes villes dans le monde à ne pas avoir de métro. Ce clivage grandissant entre riches et pauvres ne correspond pas au « foyer national juif » que ses fondateurs et l’ONU en 1947 avait souhaité. La solidarité inhérente au Sionisme a été mise à mal par le Likoud et par son leader B. Netanyahou adepte de la forme la plus sauvage du libéralisme économique dans un Etat beaucoup trop petit pour que les forces économiques en présence s’équilibrent. En Israël une unité nominale de PIB donne seulement 0.93 point en pouvoir d’achat alors qu’en France une telle unité donne 1.14 point en pouvoir d’achat ce qui illustre la politique de prix élevés due à l’absence de concurrence et à la spéculation immobilière. L’unité de PIB en France est donc supérieure de 22.5% en pouvoir d’achat à celle d’Israël (source : the CIA world factbook).

Israël n’a ni constitution, ni de chambre haute, ni de système électoral qui permettent de former un gouvernement compétent et stable en raison d’une multitude de partis représentés proportionnellement sur des listes. Les électeurs ne votent pas pour leur député mais pour un parti qui choisit les députés pour eux. En conséquence chaque député ne se sent pas responsable devant un groupe d’électeurs d’une circonscription qui l’aurait élu. La croissance du nombre de partis religieux et théocratiques et la prédominance du parti populiste Likoud entravent la démocratie en ce qui concerne les affaires civiles. De plus l’expansion territoriale a pris le pas sur la paix.

Les partis doivent se coaliser pour former une majorité et de petits partis religieux seuls ou coalisés qui permettent à de plus grands partis d’obtenir une fragile majorité sont en position de faire du chantage pour obtenir plus de pouvoir (ministères) et plus de subventions qu’ils n’en méritent. Les petits partis religieux peuvent ainsi exiger d’interférer et de limiter la liberté et la vie quotidienne et privée des citoyens.

Le rôle de la Chambre haute est rempli par la Cour Suprême (15 juges) indépendante du parlement qui jugent le caractère raisonnable et l’acceptabilité des lois du parlement en se référant « notamment » à quelques lois fondamentales et surtout à la Déclaration de l’indépendance qui ensemble forment une sorte de pseudo constitution. La déclaration d’indépendance réclamait l’établissement d’une constitution à partir du 1er octobre 1948.

Cette pseudo constitution ne fait pas référence la déclaration des Droits de l’Homme comme l’a fait l’ONU le 10 décembre 1948 et qui est pourtant devenue la pierre angulaire d’une démocratie moderne pour garantir les droits fondamentaux des citoyens. En effet le suffrage universel n’est pas suffisant puisqu’il n’a pas empêché par exemple l’accession du Parti fasciste en Italie et du Parti Nazi en Allemagne.

En 2018, le gouvernement Netanyahou a fait voter une loi fondamentale qui n’a pas repris pas la phrase de la Déclaration d’indépendance relative à l’égalité des citoyens sans distinction de religion et de race.

En 2023, B. Netanyahou a tenté de réduire les pouvoirs de la Cour Suprême, seul organisme de contrôle du parlement. Cela a été probablement motivé par ses propres problèmes judiciaires et du ceux du Vice premier ministre (Dery) évincé du gouvernement par la cour suprême, et en tous cas par la demande d’une partie du Likoud et des partis religieux. L’affaiblissement de la Cour Suprême en matière de contrôle des lois met en danger les droits fondamentaux de tous les citoyens israéliens qui se retrouvent ainsi aux mains du seul parlement composé en majorité de partis populistes de droite et d’extrême droite. Des manifestations hebdomadaires de démocrates, des mouvements de grèves de militaires réservistes et la pression des Etats Unis ont entraîné le gel de cette réforme. Le Président Joe Biden refuse de rencontrer B. Netanyahou tant que le caractère démocratique du pays n’est pas garanti par l’annulation de cette réforme alors que le soutien des Etats Unis est existentiel pour Israël. La réforme a été gelée en attendant l’adoption du budget avant le 31 mai 2023 sous peine de dissolution automatique du gouvernement mais le budget a été voté le 24 mai pour éviter cette dissolution.

La situation reste toutefois extrêmement précaire puisque les partis religieux qui ont permis la survie du gouvernement en obtenant de larges subventions et des ministères, et les extrémistes du Likoud reviennent à la charge pour que le pouvoir de la Cour suprême soit réduit au risque de perdre le soutien des Etats Unis.

Cette situation est sans relation avec les principales composantes du Sionisme mais avec la soudaine prépondérance de la pire d’entre elles : celle de Vladimir Jabotinsky. La dégénérescence de la nation sioniste idéale a été le produit de l’action de B. Netanyahou à la fois disciple de Jabotinsky et partisan d’un capitalisme sauvage au cours de ses cinq précédents gouvernements. B. Netanyahou a sans doute été influencé son expérience personnelle des affaires aux Etats Unis dont le PIB est 54 fois plus élevé et la population 38 fois plus élevée qu’en Israël et comprend des mécanismes d’équilibre économique inhérents à sa taille bien que le gouvernement américain ait aussi eu parfois à intervenir pour éviter l’écroulement de son système bancaire.  Tout se passe comme si le peuple juif dans son entier se faisait dérober son foyer national par des forces de l’intérieur qui ont tourné le dos au Sionisme traditionnel et veulent faire d’Israël une théocratie antidémocratique et expansionniste.

II-La déclaration d’indépendance : Complétée et déformée par quelques lois dites fondamentales comme pseudo constitution

La déclaration d’indépendance inclut pourtant un engagement de faire une constitution à partir du 1er octobre 1948. Seule la vision de Theodor Herzl y est mentionnée. Les Britanniques qui devaient organiser un foyer juif en Palestine ont préféré finalement abandonner ce projet sans doute pour favoriser leurs relations avec les pays arabes. Le fait essentiel qui a permis l’adoption d’un foyer juif en Palestine par l’ONU le 29 novembre 1947 a été l’extermination de six millions de juifs pendant la seconde guerre mondiale soit les deux tiers de la population juive européenne.

Déclaration d’indépendance :

ERETZ-ISRAËL est le lieu où naquit le Peuple juif. C'est là que se modela sa forme spirituelle, religieuse et politique. C'est là qu'il réalisa son indépendance. C'est là qu'il créa ses valeurs tant nationales qu'universelles et qu'il donna au monde le Livre des Livres Eternels. Exilé de Terre Sainte, le peuple juif lui demeura fidèle tout au long de sa Dispersion et il n'a jamais cessé de prier pour son retour pour y restaurer son indépendance nationale. Mus par ce lien historique et traditionnel, les Juifs s'efforcèrent au long des siècles de revenir dans le pays de leurs ancêtres. Au cours de ces dernières décennies ils rentrèrent en masse dans leur pays. Pionniers, réfugiés, combattants, ils ont défriché les déserts, ressuscité la langue hébraïque, construit des villes et des villages, créé une communauté évoluant sans cesse, maîtresse de son économie et de sa culture, recherchant la paix mais sachant se défendre, apportant à tous les habitants du pays les bienfaits du progrès et aspirant à l'indépendance nationale. En l'an 5657 (1897) inspiré par la vision de l'État juif qu'avait eue Theodor Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale sur le sol de sa patrie. Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 et ratifié par un Mandat de la Société des Nations, donnant ainsi une sanction internationale aux liens historiques entre le Peuple juif et le Pays d'Israël et reconnaissant le droit du Peuple juif d'y réédifier son Foyer national. La catastrophe nationale qui s'est abattue sur le peuple juif, le massacre de six millions de juifs en Europe, a montré l'urgence d'une solution au problème de ce peuple sans patrie par le rétablissement d'un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs et referait du peuple juif un membre à part entière de la famille des Nations. Les survivants des massacres nazis en Europe, ainsi que les Juifs d'autres pays, ont cherché, sans relâche, à immigrer en Palestine sans se laisser rebuter par les difficultés ou les dangers et n'ont cessé de proclamer leur droit à une vie de dignité, de liberté et de labeur dans la patrie nationale. Au cours de la Seconde guerre mondiale, la communauté juive de ce pays a pris sa part dans la lutte pour la liberté aux côtés des nations éprises de paix, afin d'abattre le fléau nazi, et elle s'est acquise, par le sang de ses combattants comme par son effort de guerre, le droit de compter parmi les peuples qui fondèrent les Nations Unies. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution demandant la création d'un État juif en Palestine et invité les habitants de la Palestine à prendre les mesures nécessaires pour l'exécution de cette résolution. Cette reconnaissance, par les Nations unies, du droit du Peuple juif à créer son État est irrévocable.  C'est là le droit naturel du Peuple juif d'être, comme toutes les autres nations, maître de son destin sur le sol de son propre État souverain. En conséquence, nous, membres du conseil représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste, nous nous sommes rassemblés ici, en ce jour où prend fin le mandat britannique et en vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de l'assemblée générale des Nations unies, nous proclamons la création d'un État juif en terre d'Israël qui portera le nom d’État d'Israël. Nous déclarons que, dès l'expiration du Mandat, en cette veille de Shabbat, 6 Iyar - 5708 (14 mai 1948) et jusqu'à l'installation des autorités régulières de l'État, dûment élues, conformément à la Constitution qui sera adoptée par l'Assemblée Constituante convoquée avant le 1er octobre 1948, le Conseil National remplira les fonctions de Conseil Provisoire de l'État et son organisme exécutif, le Directoire national, fera fonction de Gouvernement provisoire de l'État juif qui sera appelé  « Israël ». L'État d'Israël sera ouvert à l'immigration juive et aux Juifs venant de tous les pays de leur Dispersion ; il veillera au développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur la liberté, la justice et la paix selon l'idéal des prophètes d’Israël ; il assurera la plus complète égalité sociale et politique à tous ses habitants sans distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d'éducation et de culture ; il assurera la protection des Lieux Saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes de la Charte des Nations unies. L'État d'Israël se montrera prêt à coopérer avec les institutions et les représentants des Nations unies pour l'exécution de la résolution du 29 novembre 1947 et s'efforcera de réaliser l'union économique dans tout le pays d'Israël. Nous demandons aux Nations unies d'aider le Peuple juif à édifier son État et de recevoir l'État d'Israël dans la famille des Nations. Nous demandons - face à l'agression dont nous sommes l'objet depuis quelques mois - aux fils du peuple arabe de l'État d'Israël de préserver la paix et de prendre leur part dans l'édification de l'État sur la base d'une égalité complète des droits et devoirs et d'une juste représentation dans tous les organismes provisoires et permanents de l'État. Nous tendons la main, en signe de paix et de bon voisinage, à tous les pays voisins et à leurs peuples. Nous les invitons à coopérer avec le Peuple juif rétabli dans sa souveraineté nationale. L'État d'Israël est prêt à contribuer à l'effort commun de développement du Moyen-Orient tout entier. Nous demandons au peuple juif dans sa dispersion de se rassembler autour des Juifs d'Israël, de les assister dans la tâche d'immigration et de reconstruction et d'être à leurs côtés dans la grande lutte pour la réalisation du rêve des générations passées : la rédemption d'Israël. Confiants en I ‘Eternel Tout-Puissant, nous signons cette Déclaration en cette séance du Conseil Provisoire de I ‘Etat, sur le sol de la Patrie, dans la ville de Tel-Aviv, cette veille de Shabbat, 5 Iyar 5708, 14 mai 1948.

1- Theodor Herzl : Il est fait référence à Theodor Herzl un représentant emblématique d’un sionisme raisonnable et à aucun autre courant.

2-Un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs : C’est-à-dire un Etat ouvert à tous les juifs de façon égale sans l’influence d’un libéralisme sauvage qui créerait une frontière sur la base de l’argent qui relèguerait les populations les plus pauvres dans les régions les plus démunies et les plus dangereuses.

 

3-Nous, membres du conseil représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste : C’est-à-dire l’ensemble du mouvement sioniste et non pas la frange la plus extrémiste, la plus fanatique et la plus intolérante.

4-Jusqu’à l'installation des autorités régulières de l'État, dûment élues, conformément à la Constitution qui sera adoptée par l'Assemblée Constituante convoquée avant le 1er octobre 1948 : Une constitution devait être établie à partir du 1er Octobre 1948, c’était un engagement ferme.

III- La loi Etat-Nation du peuple juif

La loi d’Israël, État-Nation du peuple juif, adoptée le 19 juillet 2018 sur l’initiative de B. Netanyahou ne complète pas la déclaration d’indépendance mais en restreint le sens humanitaire. Loin d’apporter une contribution par la déclaration des Droits de l’Homme que doivent respecter le démocraties modernes elle est au contraire clivante. La Déclaration d’indépendance du 19 mai 1948 précisait qu’Israël traiterait ses habitants sans distinction de religion, de race et de sexe. Le fait que les lois religieuses orthodoxes juives prédominent dans la vie civile met mal à l’aise les juifs laïques et les minorités non-juives qui ne peuvent trouver leur place à égalité avec le reste de la population. L’aspect théocratique et expansionniste que cette loi encourage par la référence aux implantations peuvent porter tort à l’ensemble du peuple juif dont Israel ne représente que 45% et 27.6% du peuple éligible au retour dans le foyer national juif (le foyer national juif protège les juifs et les personnes liées au judaïsme victimes potentielles de la Judéophobie).

Cette loi suit malheureusement le sens de la nouvelle composition sociale de la population illustrée notamment par les dernières élections de novembre 2022.

Dans la Diaspora la conception du Judaïsme se modernise et s’intègre dans le cadre démocratique des pays où vivent généralement les juifs, or Israël n’est pas le foyer national des seuls juifs qui y habitent mais de l’ensemble du peuple juif. Loin de protéger les juifs comme cela fut l’objet du foyer national juif, les nouvelles ambitions d’une partie d’Israël pourraient encourager la Judéophobie hors d’Israël.

IV-Les principales composantes du Sionisme

Les Pogroms dans les territoires contrôlés par la Russie : Pologne, Ukraine, Biélorussie, Lituanie… se sont accrus dramatiquement sous l’impulsion du Tsar Alexandre III et de l’Okhrana à partir de 1881(soit après l’assassinat d’Alexandre II), c’est-à-dire dans la Zone de résidence où Catherine II avait concentré les juifs à partir de 1791 et composée des territoires conquis par la Russie. La zone de résidence comprenait 5 millions de juifs.

Le Sionisme est une aspiration nationaliste et émancipatrice issue « de la sécularisation et de la modernité » d’une partie des Juifs d’Europe de l’Est (Ashkénazes) en réaction à la judéophobie. Le Judaïsme est une religion pour un certains nombre de juifs mais pour beaucoup d’autres que l’on peut appeler Juifs séculaires (Hilonim en hébreu) il est considéré comme une forte identité éloignée des croyances et obsessions religieuses. La Thorah qui fait figure de ciment de la tradition et peut-être aussi considérée comme une narration de l’Histoire des enfants d’Israël hors des considérations religieuses, jusqu’à la Diaspora imposée par Rome. L’Histoire de l’exode continuel en diaspora qui a suivi, les pogroms, la Shoah, et le Sionisme constituent des éléments complémentaires de l’Histoire du peuple juif. La Shoah a aussi été pour certains une raison légitime de rejoindre le judaïsme séculaire et d’abandonner le judaïsme religieux.

Les fondateurs des courants sionistes étaient plutôt séculaires et bien intégrés dans les sociétés occidentales dans lesquelles ils vivaient. Parmi les non-juifs cet aspect est souvent ignoré et ne leur permet pas toujours de comprendre ce que signifie la judéité. Toutefois il existe aussi à présent parmi les non-juifs des athées qui se font valoir des seules valeurs judéo-chrétiennes morales et philosophiques.

Dès 1862, Moses Hess, philosophe juif allemand proche de Marx et d’Engels, avait écrit le livre « Rome et Jérusalem : La dernière question nationale » dans lequel il demandait la création d’un Etat Juif qui préfigurait le « Judenstaat » de Theodor Herzl. Moses Hess fut le premier pionnier du Sionisme moderne, inspiré par la renaissance des nationalités en Europe.

Theodor Herzl fut choisi comme figure représentative du Sionisme politique qu’il décrit dans son ouvrage « Judenstaat » dans lequel il réclame aussi la création d’un Etat Juif et fut rejoint par Max Nordau pourtant très intégré dans la culture allemande mais choqué comme Theodor Herzl par l’Affaire Dreyfus.

Léon Pinsker avait milité pour l’intégration des juifs Russes mais les pogroms de 1881 l’ont mené à l’idée de nation juive qu’il décrivit dans son livre « l’autoémancipation ». Il réalisa ensuite que cette nation ne pouvait exister qu’en Palestine et il présida à Odessa avec Moïse Lilienblum « l’Organisation des Amants de Sion ».  Léon Pinsker eût l’idée d’utiliser le terme de « Judéophobie » au lieu « d’antisémitisme » dont l’origine se réfère à des théories « racistes et pseudoscientifiques » du XIXe siècle.

Par opposition au Sionisme politique Chaïm Weizmann personnifia le Sionisme pragmatique et obtint des résultats concrets tels que la déclaration du Royaume Uni en faveur d’un foyer juif en Palestine en 1917 que l’on désigne sous le nom de « déclaration Balfour » (Balfour l’avait signé en tant que ministre des affaires étrangères), puis le fait que ce projet fasse partie du mandat sur la Palestine confié au Royaume Uni en 1920 à la conférence de San Remo et au traité de Sèvres. Les britanniques n’ont pas achevé ce projet, préférant fonder leur politique étrangère sur le monde arabe mais il fut finalement voté par l’ONU en 1947 en raison de la Shoah.

Chaïm Weizmann fut le premier président de l’Etat d’Israël (poste honorifique) et David Ben Gourion le premier « Premier Ministre » (Chef du gouvernement).

David Ben Gourion a aussi représenté une des composantes importantes du Sionisme, fils d’un professeur d’hébreu membre des amants de Sion, il rejoignit le Poale Sion à Varsovie (Mouvement Sioniste Marxiste) et émigra en Palestine ottomane dés 1905. Dès 1921 il devint secrétaire général de la Histadrout (Syndicat des ouvriers juifs en Palestine) puis en 1935 le dirigeant du Yishouv (Communauté juive de Palestine).

Le Sionisme violent de Vladimir Jabotinsky et ses conséquences :

En 1925 Vladimir Jabotinsky (né en Ukraine) créa le Parti révisionniste de droite nationaliste en Palestine et revendiquait un foyer national juif sur la totalité de la Palestine incluant l’actuel Royaume de Jordanie. Il fut en opposition avec l’Organisation Sioniste mondiale dont il se retira en 1923. En 1929 Jabotinsky considéré comme un élément dangereux, fut expulsé de Palestine par les Britanniques et finit ses jours en 1940 aux Etats Unis. Jabotinsky fit notamment des Etudes en Italie durant la période fasciste qui parut l’impressionner. Il estimait que les arabes qui ne voudraient pas quitter la Palestine devraient en être chassés par une organisation militaire qu’il nomma « la Muraille d’acier ». A cette fin il créa le « Betar » dotée d’une académie navale la « Betar Naval Academy » installée à Civitavecchia en Italie avec l’accord de Mussolini. Il prit le nom d’auteur « d’Altalena » qui signifie la balançoire en italien.

Bien qu’exilé Jabotinsky maintint son influence sur la Parti Révisionniste dont la direction fut reprise par l’un de ses disciples Menahem Begin qui changea le nom du Parti en « Herout » en 1948. Un mois après la déclaration de l’indépendance et alors que les forces armées israéliennes s’étaient unifiées sous le non TSAHAL, l’Irgoun (aussi inspiré par Jabotinsky) tenta de faire débarquer des armes à Tel Aviv en utilisant un navire nommé Altalena en référence à Jabotinsky. Tsahal fut chargé de couler ce navire afin d’éviter une dissidence armée.

Le révisionnisme inspira des mouvements extrémistes comme l’Irgoun et le Lehi qui font l’objet de commémoration depuis l’arrivée au pouvoir du Likoud (principalement composé du Herout) représenté par Menahem Begin en 1979 (rues, musée, billets de Banques à l’effigie de Jabotinsky …). En 1965 Menahem Begin leader du Herout fusionna avec le parti des libéraux (Liberalim) favorable à l’éloignement du socialisme du Mapaï et de la Histadrout, ouvert au libéralisme économique comme aux fonds d’investissement, et au transfert des fonctions sociales de la Histadrout à l’Etat. Le nouveau parti s’appela Gahal.

En 1973 Menahem Begin, associa le Gahal avec d’autres partis marginaux pour former le Likoud. Le Likoud abandonna l’idée totalement irréaliste d’annexer le Royaume de Jordanie. Le Likoud actuel de B. Netanyahou est donc issu du Herout et donc du parti révisionniste de Jabotinsky.

V-Les causes de l’arrivée au pouvoir du Likoud en 1977

En 1977 Menahem Begin obtient 43 sièges sur 120 et devint premier ministre. Cela marqua à la fois un changement historique en ce qui concerne la future nature d’Israël et le début de la modification de l’électorat populaire qui mènera aujourd’hui à l’impossibilité de former le gouvernement stable dont Israël a besoin.

Les faits générateurs de cette situation sont nombreux :

-Le Sionisme issu des valeurs de Jabotinsky domine substantiellement la scène mais ses partisans doivent négocier le pouvoir avec les forces religieuses montantes pour avoir une majorité.

-Le Likoud souhaite conserver le contrôle des territoires de Cisjordanie conquis en 1967 et rebaptisés Judée-Samarie ; cela correspond aux vœux de nombreux électeurs nationalistes.

-Le Likoud avait obtenu l’appui du Parti National religieux, Mafdal, soutenant le projet du « Grand Israël » incluant toute la Cisjordanie et celui d’un Parti ultrareligieux Agoudat Israel. Pour obtenir le soutien de ces partis, le Likoud s’était engagé à financer les écoles religieuses excluant les disciplines laïques que les autres écoles doivent enseigner. L’absence de telles disciplines maintient les élèves religieux dans l’obscurité en leur ôtant toutes possibilités d’intégration à une vie civile normale et portent une atteinte directe à leur liberté de citoyen. Ils n’ont pas toujours conscience de cela et peuvent penser vivre indéfiniment de subventions. Les juifs laïques les considèrent comme des personnes nuisibles.

-La surprise de l’attaque d’Israël par l’Egypte en 1973 accrut la crainte de certains citoyens pour leur sécurité et poussa nombre d’entre eux a choisir un parti bien plus offensif que le parti travailliste.

- Nombre de juifs sépharades et orientaux ont gardé une crainte des pays arabes après qu’ils en furent chassés. De plus leur prise de conscience du très mauvais traitement qu’ils avaient subi de la part des ashkénazes et des leaders du parti travailliste ont poussé nombre d’entre eux à rejoindre un parti populiste hostile aux arabes et aux travaillistes, c’est-à-dire le Likoud.

VI-Instabilité de la Knesset et Elections du 1er novembre 2022

Le 1er novembre 2022, la 25e Knesset a été élue ce qui donne une durée de vie moyenne des Knessets (parlements) de 3 ans et reflète une instabilité de fond car seules 10 des 25 Knessets n’ont pas été dissoutes avant terme. Mais cette instabilité s’est aggravée puisque de 2019 à 2022 cinq élections législatives ont eu lieu faute d’avoir pu pouvoir former un gouvernement stable.  Cette instabilité est systémique puisqu’aucun parti n’a de majorité et des coalitions avec des plus petits partis sont nécessaires. Ces petits partis en profitent pour faire en sorte que leurs idées soient surreprésentées au gouvernement et demandent des financements hors de proportion avec les voix qu’ils apportent. Toutefois en 2022 les trois partis religieux dont un issu d’une coalition ont obtenu autant de siège que le Likoud soit 32 sièges pour les religieux et 32 sièges pour le Likoud. Les religieux font donc jeu égal avec le Likoud pour gouverner le pays qui risque de devenir une théocratie autoritaire.

De telles bases rendent précaires les gouvernements d’autant plus qu’il faut conjuguer cela avec l’intérêt existentiel de maintenir d’excellentes relations avec les Etats Unis qui tiennent à ce qu’Israël demeure une démocratie moderne. Par ailleurs le nombre de juifs américains s’élèverait entre 6 et 8 millions selon les estimations dont 75% voteraient pour le parti Démocrate.

C’est donc dans ce cadre instable que B. Netanyahou avait tenté de faire passer une réforme destinée à réduire le pouvoir de contrôle de la Cour Suprême sur le Parlement. Les protestations du Président de l’Etat, du ministre de la défense, des magistrats, les manifestations hebdomadaires des démocrates et finalement la pression des Etats Unis ont entraîné le gel de cette réforme. Répétons que B. Netanyahou ne peut pas rencontrer Joe Biden tant que ce problème n’est pas résolu.

Elections du 1er novembre 2022 :

Leader

Sièges

Votes 000

% sièges

Likoud

B. Netanyahou

32

1 115

26.6

Shas

A. Dery

11

 393

9.2

Yahadout Hatorah

Y. Goldknopf

7

280

5.8

Hatsionout Hadadit - Otzma Yehudit -Coalition

B. Smotrich

14

516

11.7

Extrême droite et religieux

64

2 304

53.3

Yesh Atid

Y. Lapid

24

848

20.0

Kakhol Lavan - Tikva Hadasha -Coalition Unité nationale

B. Gantz

12

432

10.0

HaAvoda (Coalition)

M. Michaeli

4

176

3.3

Israel Beteynou

A. Lieberman

6

214

5.0

Centre et gauche

46

1 670

38.3

Hadash-Tal

A. Odey

5

179

4.2

Ra ‘Am

M. Abbas

5

194

4.2

Partis israélo-arabes

10

373

8.3

TOTAL

120

4 347

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une multitude de partis s’est présentée pour 120 sièges – Des petits partis se sont coalisés pour dépasser le seuil minimum de 3.25% pour obtenir un siège.  Toutefois 30 micro-partis sur lesquels se sont portés des voix n’ont pas atteint ce seuil et n’ont pas obtenu de députés. Ainsi sur 4 795 000 votants environ 4 347 000 votants ont pu être représentés. La totalité des électeurs s’élèvent à 6 789 000 dont 70.63% ont voté.

VII-Gouvernement actuel

Ce gouvernement est le 37e de l’Etat ce qui signifie qu’en moyenne la durée de vie des gouvernements de 1948 à 2023 n’a été que de deux ans. Ce gouvernement a été formé en novembre 2022 et est le plus extrémiste à droite qu’Israel n’ait jamais connu. Alors que ce gouvernement pouvait tomber avant la fin du mois de mai si le budget n’était pas voté, il a décidé de mener une opération d’envergure contre les mouvements terroristes de Gaza ce qui aurait dû être fait par un gouvernement pérenne (après le vote du budget). En réaction 1000 missiles ont été envoyés sur les régions les plus démunies d’Israël et quelques-uns dans la région de Tel Aviv menaçant la période touristique. On pourrait se demander si le gouvernement n’a pas voulu resserrer les liens avec son électorat pour des questions sécuritaires, calmer les manifestations démocratiques et forcer le vote du budget.

Ce gouvernement comprend les partis ou coalitions suivants :

Likoud de B. Netanyahou, 32 sièges/120 dont les racines radicales ont été décrites.

Shas, 11 sièges/120, dirigé par A. Dery, vice premier ministre exclu de cette fonction par la Cour suprême. Le Shas est un parti ultra-orthodoxe d’origine sépharade qui tient son succès de ses actions caritatives envers les populations sépharades les plus démunies.

Yahadout Hatorah (Judaïsme unifié de la Thorah) de Yitzhak Goldknopf, 7 sièges/120. C’est un Parti Ultra-Orthodoxe qui souhaite que seules les règles religieuses régissent la société civile. Selon ce parti le financement gouvernemental des Yeshivot (Ecoles religieuses, concentrées sur l’Etude de la Thorah) assurerait la protection d’Israël !!!

Hatsionout Hadatit (Parti Sioniste Religieux), de B. Smotrich (issu en partie du PNR) coalisé notamment avec Otzma Yehudit, 14 sièges/120. Cette coalition désire remplacer la démocratie par une Théocratie, s’opposent à toutes revendications territoriales palestiniennes ou syriennes sur la Cisjordanie et le Golan, prônent l’enseignement de la Thorah, la suprématie juive et milite pour l’extension des colonies juives en Cisjordanie et leur annexion par Israël.

Ces partis représentent l’extrême droite séculaire et ultrareligieuse et ont obtenu la majorité absolue à la Knesset. Un gouvernement de 32 ministres avec à sa tête Netanyahou a été formé.  Netanyahou a tenté de limoger le général Galant (Likoud), ministre de la défense parce qu’il s’est opposé à la réforme de la justice, mais a dû le réintégrer sous la pression publique.   

VIII-Caractéristiques politiques de la population en Israël

Israel est un pays de 9 millions d’habitants comprenant environ 6.7 millions de juifs (séculaires et religieux) dont 5.2 millions sont nés en Israël ce qui représente un changement substantiel avec les générations précédentes nées en majorité à l’étranger. La principale minorité sont les arabes musulmans et chrétiens qui représentent environ 1.9 millions d’habitants soit 21% de la population et de minorités diverses s’élevant à 440 000 personnes environ.

Les électeurs ont représenté environ 6.8 millions de personnes soit 75.5% de la population mais pour diverses raisons 2 millions d’électeurs se sont abstenus. Sur la base des chiffres globaux la population arabe israélienne qui auraient pu voter aurait dû s’élever à « environ » 1.4 millions de personnes et pourtant les partis arabes n’ont recueilli que 373 000 voix. Bien que certains arabes aient pu voter pour les autres partis on peut supposer qu’une grande partie d’entre eux s’est abstenue et la nouvelle loi sur l’Etat-Nation ne les a sans doute pas encouragés à voter.

Le nombre de votants juifs s’est élevé à environ 4 millions de personnes dont 26.7% pour le Likoud nationaliste et 26.7% pour les ultraorthodoxes partisans à divers degrés d’une théocratie. On peut en déduire qu’une large majorité de  la population  est partagée à égalité entre  nationalistes et ultraorthodoxes.  Les fondateurs du Sionisme et d’Israel pourraient ne plus reconnaître le pays qu’ils souhaitaient créer comme foyer national juif.

La seule force qui se réclame du centre et d’une démocratie séculaire est réduite à 38% de voix et la cohabitation entre les populations séculaire et ultrareligieuse est devenue très problématique. La population israélienne est en fait clivée en quatre parties distinctes : les nationalistes, les religieux, les démocrates (formant l’élite du pays) et les arabes israéliens. La voie semble tracée vers une sorte de théocratie nationaliste et expansionniste qui risque de faire sortir Israël du monde de démocraties modernes.

IX- Deux Etats, deux Nations

Les Etats Unis et les démocraties modernes souhaitent l’existence d’un Etat Palestinien aux côtés d’Israël. Il est important de conserver de bonnes relations avec les Etats Unis et les autres pays de l’OTAN car Israël a besoin des armes de ces pays. Toutefois tant que les mouvements palestiniens auront la conviction que la disparition d’Israël est indispensable ou financeront les terroristes, un Etat palestinien indépendant ne restera qu’un projet en attendant que les palestiniens changent d’avis.  Il faut aussi noter que la Cisjordanie comprend environ 2.5 millions d’arabes et son annexion ferait d’Israël un pays comprenant 4.4 millions d’arabes (37% de la population totale) qui deviendrait alors un Etat binational, bilingue et Judéo musulman. La protection d’Israel en tant que foyer national juif entraine donc le renoncement au principe d’expansion territorial continuel.

X- Quelles sont les solutions pour qu’Israël puisse garder sa vocation de foyer national juif démocratique en accord avec la déclaration d’indépendance.

1-Israel doit se doter d’une constitution fondée sur la déclaration d’indépendance et sur les vœux des nations et des fondateurs qui ont participé à sa création d’en faire un foyer national pour tous les juifs laïques ou religieux du monde entier et considérant tous ses habitant Juifs et non-juifs sur un pied d’égalité.

2-Israël ne doit pas être une théocratie mais une démocratie moderne s’il veut garder des relations avec les autres démocraties modernes et en particulier avec les Etats Unis auxquels il doit un soutien économique et militaire existentiel.

3-En tant que démocratie moderne, Israel doit se doter d’une constitution qui doit inclure « la déclaration des droits de l’Homme » ou y faire référence et l’enseigner dans ses écoles.

4-Israel ne doit financer aucune école qui n’enseigne pas les matières laïques nécessaires à l’intégration de tous ses citoyens dans la société (service militaire, intégration professionnelle, vie civile…) sinon la liberté des élèves et étudiants des écoles religieuses serait compromise alors que l’Etat doit la garantir.

5-Dans l’armée personne ne peut se faire valoir d’un traitement spécial en fonction de sa foi car cela pourrait mettre en cause la sécurité commune des citoyens. Comme dans beaucoup de pays l’armée pourrait être le creuset pour l’intégration sociale de toutes composantes de la population.

6-La religion « pour ceux qui le souhaitent » doit être enseignée dans des écoles dédiées à l’extérieur des écoles d’enseignement général et en complément optionnel de l’enseignement obligatoire.

7-Seule la loi civile doit prédominer et ceux qui désirent suivre les traditions religieuses doivent en faire leur affaire privée. 

8-Les partis religieux n’ont pas leur place à la Knesset mais peuvent promouvoir leurs idées dans des associations.

Si la situation politique devenait inextricable on pourrait demander alors à l’ensemble des Juifs du monde d’élire la Knesset afin de garantir qu’Israël reste le foyer national juif créé initialement pour tout le peuple juif dans sa diversité.

 

ENGLISH VERSION

Israel's disappointing metamorphosis

Didier Bertin – May 30, 2023

I-Existential challenges

The Tel Aviv Opera recently presented a work inspired by the life of Theodor Herzl, one of the founders of Zionism at a time when Zionism and democracy seem compromised in Israel today. Moreover, Israel plunged into a wild liberalism that contrasts with the social and hospitable state that it should have been for all the Jews of the world. Israel represents approximately 45% of the world's Jewish population and only 27.6% of the population linked to Judaism and eligible for the law of return to the Jewish national home (source: i24news). Since the arrival of the Likud and in particular since the too long reign of B. Netanyahu, Israel has restricted its hospitality to the privileged classes by giving free rein to real estate speculation which reaches ceilings above the means of normal households in a country yet in open conflict and participates in amplifying the cost of living of all consumer products which are already very high. This choice of society creates a cleavage between modest Jews confined in poor or dangerous regions and traditional targets of missiles from Gaza and very privileged Jews. The very great luxury rubs shoulders with dilapidated buildings for lack of maintenance and the closure of public services during Shabbat and religious holidays penalize families too poor to buy a private car. Tel Aviv, which is nevertheless the showcase of Israel, is one of the very few medium and large cities in the world not to have a metro. This growing divide between rich and poor people does not correspond to the “Jewish national home” that its founders and the UN in 1947 had desired. The solidarity inherent in Zionism has been undermined by the Likud and its leader B. Netanyahu, a follower of the wildest form of economic liberalism in a state far too small for the present economic forces to balance each other. In Israel, a nominal unit of GDP gives only 0.93 points in purchasing power, while in France such a unit gives 1.14 points in purchasing power, which illustrates the policy of high prices due to the absence of competition and to the real estate speculation. The unit of GDP in France is therefore 22.5% higher in purchasing power than that of Israel.

Israel does not have a constitution, a Senate, or an electoral system that allows it to form a competent and stable government due to a current multitude of proportionally represented parties on lists. Voters do not vote for their MP but for a party that chooses MPs for them. As a result, each MP does not feel responsible to a group of voters in a constituency that would have elected him. The growth in the number of religious and theocratic parties and the dominance of the populist Likud party are hampering democracy in civil matters. In addition, territorial expansion took precedence over peace.

The parties must coalesce to form a majority and small religious parties alone or in coalition which allow larger parties to obtain a fragile majority are in a position to blackmail them to obtain more power (ministries) and more subsidies than they should deserve. Small religious parties can thus demand to interfere and limit the freedom in the daily private life of citizens.

The role of the Upper House is fulfilled by the Supreme Court (15 judges) independent of parliament who judge the reasonableness and acceptability of the laws of parliament by referring "in particular" to some fundamental laws and especially to the Declaration of the independence which together form a sort of pseudo-constitution. The Declaration of Independence called for the establishment of a constitution from October 1, 1948.

This pseudo constitution does not refer to the Declaration of Human Rights as the UN did on December 10, 1948 and which has nevertheless become the cornerstone of a modern democracy to guarantee the fundamental rights of citizens. Indeed, universal suffrage is not enough since it did not prevent, for example, the accession of the Fascist Party in Italy and the Nazi Party in Germany.

In 2018, the Netanyahu government passed a fundamental law which did not include the sentence of the Declaration of Independence relating to the equality of citizens without distinction of religion and race.

In 2023, B. Netanyahu tried to reduce the powers of the Supreme Court, the only body of control of the parliament. This was probably motivated by his own legal problems and those of the Deputy Prime Minister (Dery) ousted from the government by the Supreme Court, and in any case by the request of part of the Likud and the religious parties. The weakening of the Supreme Court in the control of laws endangers the fundamental rights of all Israeli citizens who thus find themselves in the hands of a single parliament with a majority of right-wing and far-right populist parties. Weekly demonstrations by Democrats, strikes by military reservists and pressure from the United States led to the freezing of this reform. President Joe Biden refuses to meet B. Netanyahu until the democratic character of the country is guaranteed by the cancellation of this reform and the support of the United States is vital for Israel. The reform was frozen pending the adoption of the budget before May 31, 2023 under penalty of automatic dissolution of the government, but the budget was voted on May 24 to avoid this dissolution. However, the situation remains extremely precarious since the religious parties which have enabled the survival of the government by obtaining large subsidies and ministries, and the extremists of the Likud are returning to charge so that the power of the Supreme Court is reduced at the risk of losing the support from the United States.

This situation is unrelated to the main components of Zionism but to the sudden preponderance of the worst of them: that of Vladimir Jabotinsky. The degeneration of the ideal Zionist nation was the product of the action of B. Netanyahu, both a disciple of Jabotinsky and a supporter of unbridled capitalism during his five previous governments. B. Netanyahu was undoubtedly influenced by his personal experience of doing business in the United States whose GDP is 54 times higher and the population 38 times higher than in Israel and includes mechanisms of economic balance inherent in its size although the American government also sometimes had to intervene to avoid the collapse of its banking system. It is as if the Jewish people as a whole were being robbed of their national home by forces from within who have turned their backs on traditional Zionism and want to make Israel an undemocratic and expansionist theocracy.

II-The declaration of independence: Completed and distorted by a few so-called fundamental laws as a pseudo constitution

The declaration of independence, however, includes a commitment to make a constitution from October 1, 1948. Only the vision of Theodor Herzl is mentioned there. The British Government who was assumed to organize a Jewish home in Palestine finally preferred to abandon this project in order to promote their relations with Arab countries. The essential fact that allowed the adoption of a Jewish home in Palestine by the UN on November 29, 1947 was the extermination of six million Jews during the Second World War, or two thirds of the European Jewish population.

Declaration of Independence:

ERETZ-ISRAEL (the land of Israel) is the birthplace of the Jewish people. It was there that its spiritual, religious and political form was shaped. It was there that it achieved its statehood, created its cultural values of national and universal significance and gave the world the eternal Book of Books. Forcibly exiled from their land, the Jewish people remained faithful to it throughout their Dispersion and never ceased to pray for his return to it and to restore their national independence there. Impelled by this historical and traditional bond, the Jews tried throughout the centuries to return to the country of their ancestors. In recent decades they have returned in masse to their country. Pioneers, refugees, fighters, coming to Eretz Israel in defiance of restrictive regulations, they made the deserts, bloom, revived the Hebrew language, built towns and villages, created a thriving community mastering its economy and culture, loving peace but knowing how to defend themself, bringing to all the inhabitants of the country the benefits of progress and aspiring to national independence. In the year 5657 (1897) inspired by Theodor Herzl's vision of the Jewish State, the First Zionist Congress proclaimed the right of the Jewish people to national rebirth on the soil of their homeland. This right was recognized by Balfour’s Declaration of November 2, 1917 and ratified by a Mandate of the League of Nations, thus giving international sanction to the historic ties between the Jewish People and the Land of Israel and recognizing the right of the Jewish People to re-build his national home there. The catastrophe which befell the Jewish people, the massacre of six million Jews in Europe, showed the urgency of a solution to the problem of this people without a homeland by the re-establishment of a Jewish State which would open its doors to all Jews and would make the Jewish people a full member of the family of Nations. Survivors of the Nazi holocaust in Europe, as well as the Jews of other countries, tirelessly sought to immigrate to Eretz Israel without being deterred by difficulties or dangers and never ceased to proclaim their right to a life of dignity, freedom and labor in the national fatherland. During World War II, the Jewish community of this country took its part in the fights for freedom alongside peace-loving nations, in order to defeat the Nazi scourge, and it has acquired, by the blood of its combatants as well as by its war effort, the right to be counted among the peoples who founded the United Nations. On November 29, 1947, the General Assembly of the United Nations adopted a resolution calling for the establishment of a Jewish state in Palestine and called on the people of Palestine to take the necessary measures for the execution of this resolution. This recognition by the United Nations of the right of the Jewish people to create their state is irrevocable. This is the natural right of the Jewish people to be, like all other nations, masters of their destiny on the soil of their own sovereign state. Accordingly, we, the members of the council representing the Jewish community of Palestine and the Zionist movement, have assembled here, on this day of the termination of the British Mandate and under the natural and historical law of the Jewish people and in accordance with resolution of the General Assembly of the United Nations, we proclaim the creation of a Jewish state in the land of Israel which will bear the name of the State of Israel. We declare that, from the expiration of the Mandate, on this eve of Shabbat, 6 Iyar - 5708 (May 14, 1948) and until the installation of the regular authorities of the State, duly elected, in accordance with the Constitution which will be adopted by the Constituent Assembly convened before October 1, 1948, the National Council will act as the Provisional Council of the State and its executive body, the National Directory, will act as the Provisional Government of the Jewish State which will be called "Israel". ". The State of Israel will be open to Jewish immigration and to Jews coming from all the countries of their Dispersion and ingathering of the exiles; he will foster the development of the country for the benefit of all its inhabitants; it will be based on freedom, justice and peace according to the ideal of the prophets of Israel; it will ensure complete social and political equality to all its inhabitants without distinction of religion, race or sex; it will guarantee freedom of religion, conscience, language, education and culture; it will ensure the protection of the Holy Places of all religions and will be faithful to the principles of the United Nations Charter. The State of Israel will cooperate with the institutions and representatives of the United Nations for the execution of the resolution of November 29, 1947 and will endeavor to achieve economic union throughout the country of Israel. We ask the United Nations to help the Jewish people build their state and to welcome the state of Israel into the family of nations. We ask in front of the aggression to which we have been subjected for some months, the Arab people of the State of Israel to preserve peace and take their part in building the State on the basis of fair representation in all the temporary and permanent organs of the State. We extend our hand, as a sign of peace and good neighborliness, to all neighboring countries and their peoples. We invite them to cooperate with the Jewish people restored to their national sovereignty. The State of Israel is ready to contribute to the common effort for the development of the entire Middle East. We ask the Jewish people in their dispersion to gather around the Jews of Israel, to assist them in the task of immigration and reconstruction and to be at their side in the great struggle for the realization of the dream of past generations: the redemption of Israel. Trusting in the Eternal Almighty, we sign this Declaration at this meeting of the Provisional Council of the State, on the soil of the Fatherland, in the city of Tel-Aviv, this Shabbat eve, 5 Iyar 5708, May 14 1948.

1- Theodor Herzl: Reference is made to Theodor Herzl, an emblematic representative of reasonable Zionism and no to any other current.

2-A Jewish State which would open its doors to all Jews: That is to say a State open to all Jews equally without the influence of a wild liberalism which would create a border on the basis of money that would relegate the poorest people to the poorest and most dangerous regions.

3-We, members of the council representing the Jewish community of Palestine and the Zionist movement: That is to say the whole of the Zionist movement and not the most extremist, fanatical and intolerant fringe.

4-Until the installation of the regular authorities of the State, duly elected, in accordance with the Constitution which will be adopted by the Constituent Assembly convened before October 1, 1948: A constitution was to be established from October 1, 1948, it is a firm commitment.

III- The Nation-State law of the Jewish people

The law of Israel, Nation-State of the Jewish people, adopted on July 19, 2018 on the initiative of B. Netanyahu, does not supplement the declaration of independence but restricts its humanitarian aspect. Far from making a contribution through the declaration of Human Rights that modern democracies must respect, it is on the contrary divisive. The May 19, 1948 Declaration of Independence specified that Israel would treat its people regardless of religion, race and gender. The fact that Orthodox Jewish religious laws predominate in civil life makes secular Jews and non-Jewish minorities uncomfortable and they cannot find their place on an equal footing with the rest of the population. This situation would be worsened by this additional law. The theocratic and expansionist aspect that this law encourages by the reference to settlements can harm the whole of the Jewish people, of which Israel represents only 45% and 27.6% of the people eligible to return to the Jewish national home by increasing Judeophobia out of Israel. This law unfortunately follows the direction of the new social composition of the population illustrated in particular by the last elections of November 2022. In the current Diaspora, the conception of Judaism is modernized and integrated into the democratic framework of the countries where Jews generally live, but Israel is not the national home of the only Jews who live there but of the entire Jewish people and as we said the new ambitions of part of Israel could encourage Judeophobia outside Israel.

IV-The main components of Zionism

The Pogroms in the territories controlled by Russia: Poland, Ukraine, Belarus, Lithuania… increased dramatically under the leadership of Tsar Alexander III and the Okhrana from 1881 (i.e., after the assassination of Alexander II), that is to say in the Zone of residence where Catherine II had concentrated the Jews from 1791 and composed of the territories conquered by Russia. The Zone of residence included 5 million Jews.

Zionism is a nationalist and emancipatory aspiration resulting from “the secularization and modernity” of part of the Jews of Eastern Europe (Ashkenazim) in reaction to Judeophobia. Judaism is a religion for a certain number of Jews, but for many others who can be called secular Jews (Hilonim in Hebrew) it is considered as a strong identity far removed from religious beliefs and obsessions. The Torah, which acts as the cement of tradition and can also be considered as a narration of the History of the children of Israel outside of religious considerations and until the Diaspora imposed by Rome. The history of the continuous exodus in the Diaspora that followed, the pogroms, the Holocaust, and Zionism constitute complementary elements of the History and identity of the Jewish people. The Holocaust was also a legitimate reason for some to join secular Judaism and abandon religious Judaism.

The founders of the Zionist currents were rather secular and well-integrated into the Western societies in which they lived. Among non-Jews this aspect is often overlooked and does not always allow them to understand what Jewishness means. However, there are now also atheists among non-Jews who claim Judeo-Christian moral and philosophical values alone.

As early as 1862, Moses Hess, a German Jewish philosopher close to Marx and Engels, had written the book "Rome and Jerusalem: The Last National Question" in which he called for the creation of a Jewish state which prefigured the "Judenstaat" of Theodor Herzl. Moses Hess was the first pioneer of modern Zionism, inspired by the revival of nationalities in Europe.

Theodor Herzl was chosen as a representative figure of political Zionism which he describes in his book "Judenstaat" in which he also calls for the creation of a Jewish state and was joined by Max Nordau, however very integrated into German culture but shocked like Theodor Herzl by the Dreyfus Affair.

Leon Pinsker had campaigned for the integration of Russian Jews, but the pogroms of 1881 led him to the idea of a Jewish nation, which he described in his book “Self-emancipation”. He then realized that this nation could only exist in Palestine and he chaired in Odessa with Moses Lilienblum "the Organization of the Lovers of Zion". Leon Pinsker had the idea of using the term "Judeophobia" instead of "anti-Semitism", the origin of which refers to "racist and pseudoscientific" theories of the 19th century.

In opposition to political Zionism Chaim Weizmann personified pragmatic Zionism and achieved concrete results such as the declaration of the United Kingdom in favor of a Jewish homeland in Palestine in 1917 which is referred to as the "Balfour’s declaration" (Balfour had signed as Minister of Foreign Affairs), then the fact that this project was part of the mandate for Palestine given to the United Kingdom in 1920 at the San Remo conference and the Treaty of Sevres. the British government did not complete this project, preferring to base their foreign policy on the Arab world, but it was finally voted on by the UN in 1947 because of the Holocaust.

Chaim Weizmann was the first President of the State of Israel (honorary post) and David Ben Gurion the first "Prime Minister" (Head of Government).

David Ben Gurion also represented one of the important components of Zionism. He was son of a Hebrew teacher, member of the lovers of Sion and joined the Poale Sion in Warsaw (Marxist Zionist Movement), then emigrated to Ottoman Palestine in 1905. From 1921 he became secretary general of the Histadrout (Union of Jewish Workers in Palestine) then in 1935 the leader of the Yishuv (Jewish Community of Palestine).

Vladimir Jabotinsky's violent Zionism and its bad consequences:

In 1925 Vladimir Jabotinsky (born in Ukraine) created the nationalist right-wing revisionist Party in Palestine and claimed a Jewish national home in all of Palestine including the present-day Kingdom of Jordan. He was in opposition to the World Zionist Organization from which he withdrew in 1923. In 1929 Jabotinsky, considered a dangerous person was expelled from Palestine by the British and ended his days in 1940 in the United States. Jabotinsky notably studied in Italy during the Fascist period, which seemed to impress him. He believed that Arabs who did not want to leave Palestine should be driven out by a military organization which he called "the Wall of Steel". To this end he created the "Betar" with a naval academy the "Betar Naval Academy" installed in Civitavecchia in Italy with the agreement of Mussolini. He took the author’s name "of “Altalena" which means the swing in Italian.

Although exiled Jabotinsky maintained his influence on the Revisionist Party whose leadership was taken over by one of his disciples Menachem Begin who changed the name of the Party to "Herut" in 1948. A month after the declaration of independence and after that all the Israeli armed forces were unified under the name of TSAHAL, the Irgun (also inspired by Jabotinsky) attempted to land weapons in Tel Aviv using a ship named Altalena in reference to Jabotinsky. Tsahal was instructed to sink this ship in order to avoid armed dissent.

Revisionism inspired extremist movements such as the Irgun and the Lehi which have been commemorated since the coming to power of the Likud (mainly made up of the Herut) represented by Menachem Begin in 1979 (streets, museum, banknotes at the effigy of Jabotinsky…). In 1965 Menachem Begin leader of the Herut merged with the liberal party (Liberalim) in favor of distancing socialism from Mapai and the Histadrut, open to economic liberalism as well as investment funds, and to the transfer of the social functions of the Histadrut to the State. The new party was called Gahal.

In 1973 Menachem Begin combined Gahal with other fringe parties to form the Likud. The Likud abandoned the totally unrealistic idea of annexing the Kingdom of Jordan. The current Likud of B. Netanyahu therefore comes from the Herut and therefore from the revisionist party of Jabotinsky.

V-The causes of the Likud coming to power in 1977

In 1977 Menachem Begin obtained 43 seats out of 120 and became Prime Minister. This marked both a historic change in the future nature of Israel and the beginning of the change in the popular electorate that today will lead to the impossibility of forming the stable government that Israel needs.

The causes of this situation are numerous:

- Zionism inspired by the values of Jabotinsky substantially dominates on the political stage but its supporters must negotiate power with rising religious parties to have a majority.

-The Likud wishes to retain control of the territories of the West Bank conquered in 1967 and renamed Judea and Samaria; this corresponds to the wishes of many nationalist voters.

-The Likud had obtained the support of the religious National Party, Mafdal, supporting the project of "Greater Israel" including all of the West Bank and that of an ultra-religious Agoudat Israel Party. To obtain the support of these parties, the Likud had pledged to fund religious schools excluding the secular subjects that other schools must teach. The absence of such subjects keeps religious students in the dark by depriving them of all possibilities of integration into normal civil life and directly infringes on their freedom as citizens. They are not always aware of this and can think of living indefinitely from subsidies. Secular Jews regard them as harmful people.

-The surprise attack on Israel by Egypt in 1973 heightened the fear of some citizens for their safety and pushed many of them to choose a much more offensive party than the Labor Party.

- Many Sephardic and Eastern Jews have kept a fear of the Arab countries after they were expelled from these countries. Moreover, their awareness of the very bad treatment they had suffered from the Ashkenazim and the leaders of the Labor Party pushed many of them to join a populist party hostile to the Arabs and to the Labor Party, i.e., the Likud.

VI-Instability of the Knesset and Elections of November 1, 2022

On November 1, 2022, the 25th Knesset was elected, which gives an average lifespan of the Knessets (parliaments) of 3 years and reflects a background instability as only 10 of the 25 Knessets have not been dissolved prematurely. But this instability has worsened since from 2019 to 2022 when five legislative elections have been held because it has not been possible to form a stable government. This instability is systemic since no party has a majority and coalitions with smaller parties are necessary. These small parties take advantage of this to ensure that their ideas are overrepresented in government and ask for funding out of proportion to the votes they bring. However, in 2022 the three religious parties, including one from a coalition, obtained as many MPs as the Likud, i.e., 32 MPs for the religious and 32 MPs for the Likud. The religious parties are therefore on an equal footing with the Likud to govern the country which risks becoming an authoritarian theocracy.

Such bases make governments precarious, all the more so since this must be combined with the existential interest of maintaining excellent relations with the United States, which wants Israel to remain a modern democracy. In addition, the number of American Jews is estimated to be between 6 and 8 million, 75% of whom vote for the Democratic Party.

It was therefore in this unstable context that B. Netanyahu had tried to pass a reform intended to reduce the power of control of the Supreme Court over Parliament. The protests of the President of the State, the Minister of Defense, the magistrates, the weekly demonstrations of the Democrats and finally the pressure of the United States led to the freezing of this reform. Let us repeat that B. Netanyahu cannot meet with Joe Biden until this issue is resolved.

Elections of November 1, 2022:

Leader

MPs

Votes 000

% MPs

Likud

B. Netanyahu

32

1 115

26.6

Shas

A. Dery

11

 393

9.2

Yahadut Hatorah

Y. Goldknopf

7

280

5.8

Hasionut Hadadit - Ozma Yehudit -Coalition

B. Smotrich

14

516

11.7

Far Right and religious

64

2 304

53.3

Yesh Atid

Y. Lapid

24

848

20.0

Kah’ol Lavan - Tikva Hadasha-Coalition National Unity

B. Gantz

12

432

10.0

HaAvoda (Coalition)

M. Michaeli

4

176

3.3

Israel Beteynou

A. Lieberman

6

214

5.0

Center and left

46

1 670

38.3

H’adash-Tal

A. Odey

5

179

4.2

Ra ‘Am

M. Abbas

5

194

4.2

 Arab parties

10

373

8.3

TOTAL

120

4 347

100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A multitude of parties presented themselves for 120 seats – Small parties coalesced to exceed the minimum threshold of 3.25% to obtain a seat. However, 30 micro-parties on which votes were cast did not reach this threshold and did not obtain any deputies. Thus, out of 4,795,000 voters approximately 4,347,000 voters were represented. The total number of voters is 6,789,000, 70.63% of whom voted.

VII-Current government

This government is the 37th in the state, which means that on average the lifespan of governments from 1948 to 2023 was only two years. This government was formed in November 2022 and is the most right-wing extremist Israel has ever seen. While this government could have felt before the end of May if the budget was not passed, it decided to carry out a major operation against the terrorist movements in Gaza, which should have been done by a permanent government (after budget vote). In response, 1,000 missiles were sent to the poorest regions of Israel and a few to the Tel Aviv area, threatening the tourist season. One could wonder if the government did not want to strengthen ties with its electorate for security issues, calm democratic demonstrations and force the vote on the budget.

This government includes the following parties or coalitions:

B. Netanyahu's Likud, 32 MPs/120 whose radical roots have been described.

Shas, 11 MPs/120, led by A. Dery, Deputy Prime Minister excluded from this function by the Supreme Court. Shas is an ultra-Orthodox party of Sephardic origin which owes its success to its charitable actions towards the most deprived Sephardic populations.

Yahadut Hatorah (United Torah Judaism) of Yitzhak Goldknopf, 7 MPs/120. It is an Ultra-Orthodox Party that wants only religious rules to govern civil society. According to this party, government funding of Yeshivot (religious schools, focused on the study of the Torah) would ensure the protection of Israel!!!

Hatsionut Hadatit (Zionist Religious Party), led by B. Smotrich (partially from the PNR) in coalition with Otzma Yehudit, 14 MPs out of 120. This coalition wishes to replace democracy with a Theocracy, opposes any Palestinian or Syrian territorial claims on the West Bank and the Golan, advocates the teaching of the Torah, Jewish supremacy and militates for the extension of Jewish settlements in the West Bank and their annexation by Israel.

These parties represent the secular far right and ultra-religious and have obtained an absolute majority in the Knesset. A government of 32 ministers headed by Netanyahu has been formed. Netanyahu tried to sack Defense Minister General Galant (Likud) because he opposed justice reform, but had to reinstate him under public pressure.

VIII-Political characteristics of the population in Israel

Israel is a country of 9 million inhabitants comprising approximately 6.7 million Jews (secular and religious) of whom 5.2 million were born in Israel, which represents a substantial change with the previous generations born mainly abroad. The main minority are Muslim and Christian Arabs who represent about 1.9 million inhabitants or 21% of the population and various other minorities amounting to about 440,000 people.

The voters represented approximately 6.8 million people or 75.5% of the population but for various reasons 2 million voters abstained. Based on the overall figures the Arab Israeli population who could have voted should have been "about" 1.4 million people and yet the Arab parties got only 373,000 votes. Although some Arabs were able to vote for the other parties, it can be assumed that a large part of them abstained and the new law on the Nation-State probably did not encourage them to vote.

The number of Jewish voters rose to about 4 million people, including 26.7% for the nationalist Likud and 26.7% for the ultra-Orthodox supporters to varying degrees of a theocracy. We can deduce that a large majority of the population is divided equally between ultra-nationalists and ultra-Orthodox. The founders of Zionism and Israel may no longer recognize the country they wished to create as a Jewish national home.

The only force that claims to be from the center and secular democracy is reduced to 38% of votes and the cohabitation between the secular and ultra-religious populations has become very problematic. The Israeli population is in fact divided into four distinct parts: nationalists, religious, democrats (forming the country's elite) and Israeli Arabs. The way seems to be traced towards a kind of nationalist and expansionist theocracy which risks pushing Israel out of the world of modern democracies.

IX- Two States, two Nations

The United States and modern democracies desire the existence of a Palestinian state alongside Israel. It is important to maintain good relations with the United States and other NATO countries because Israel needs the weapons of these countries. However, as long as the Palestinian movements are convinced that the disappearance of Israel is essential or finance the terrorists, an independent Palestinian state will remain only a project until the Palestinians change their minds. It should also be noted that the West Bank includes approximately 2.5 million Arabs and its annexation would make Israel a country comprising 4.4 million Arabs (37% of the total population) which would then become a binational, bilingual and Judeo Muslim state. The protection of Israel as a Jewish national home therefore entails the renunciation of the principle of continual territorial expansion.

X- What are the solutions so that Israel can keep its vocation as a democratic Jewish national home in accordance with the declaration of independence.

1-Israel must have a constitution based on the declaration of independence and on the wishes of the nations and founders who participated in its creation to make it a national home for all secular and religious Jews throughout the world and considering all its inhabitants Jews and non-Jews on an equal footing.

2-Israel must not be a theocracy but a modern democracy if it wants to maintain relations with other modern democracies and in particular with the United States to which it owes existential economic and military support.

3-As a modern democracy, Israel must have a constitution that must include “the declaration of human rights” or refer to it and teach it in its schools.

4-Israel must not finance any school that does not teach the secular subjects necessary for the integration of all its citizens into society (military service, professional integration, civil life, etc.) otherwise the freedom of pupils and students of religious schools would be compromised while and the State must guarantee it.

5-In the army, no one can claim special treatment based on their faith because this could jeopardize the common security of citizens. As in many countries, the army could be the crucible for the social integration of all components of the population.

6-Religion “for those who wish” must be taught in dedicated schools outside general education schools and as an optional supplement to compulsory education.

7-Only the civil law must prevail and those who wish to follow religious traditions must make it their private affair.

8-Religious parties have no place in the Knesset but can promote their ideas in associations.

If the political situation becomes inextricable, then all the Jews of the world could be asked to elect the Knesset in order to guarantee that Israel remains the Jewish national home originally created for all the Jewish people in their diversity.

 

 

 

 

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Une autre façon de gérer les retraites dans le but d'améliorer la condition humaine

Lettre à M. Emmanuel Macron du 26 Mars 2023

26 mars 2023

Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française

Transmission électronique

Objet : Une gestion des retraites proactive, loin des considérations du simple raisonnement comptable.

Monsieur le Président,

Développer les Start-up en France comme vous le souhaitez, signifie à mon avis et de façon globale que nous devrions encourager la créativité face aux nouveaux défis. Il s’agit ainsi de maintenir une croissance économique notamment pour améliorer les conditions de vie de notre population. Les nouvelles applications dans le domaine de la robotique et de l’intelligence artificielle devraient, pour être efficace, permettre de démultiplier la participation humaine à la création de valeur ajoutée et par suite à la constitution d’un PIB en croissance. Ainsi devrions-nous être à l’avenir beaucoup moins dépendants de notre situation démographique et pourrions-nous même et à terme, réduire l’âge de la retraite.

Les pays européens qui se sont contentés de vouloir atteindre le simple équilibre comptable en retardant l’âge de la retraite, n’ont en rien résolu le problème dont la source est « une population en déclin et vieillissante ». Ce choix qui ne peut être répété, ne fait que repousser les effets du problème qui engendrera à nouveau le même déséquilibre comptable. L’aspect vain de ce choix devrait apparaître d’autant plus vite que l’allongement de la vie consacrée au travail est perçu comme un assombrissement du futur et par suite pourrait amplifier le déclin démographique. De plus cette perception du futur pourrait conduire au pouvoir par la démocratie, des extrémistes dont le but est de la faire imploser.

La démultiplication de la participation humaine dans la création de valeur ajoutée permettrait de réduire la longue part de vie affectée au travail et donnerait des perspectives plus heureuses à la population qui seraient favorables à la croissance démographique. L’équilibre financier serait fondé à terme sur l’effet conjugué du progrès technologique et de ses conséquences démographiques positives.

L’incitation à renouveler les investissements à cette fin pourrait être fondée sur un modèle algorithmique qui répartirait leurs fruits entre les entreprises et la participation au financement des retraites. Par ailleurs l’option de convertir les RTT en cotisations de retraite devrait être offerte à ceux qui le désirent.

En dehors du cadre national les perspectives futures seraient aussi améliorées en se mettant à l’abri des actions belliqueuses de la Russie aux frontières de l’Union Européenne. La solution de fond serait l’incitation par tous les moyens à y faire appliquer le processus de décolonisation achevé au XXe siècle dans le reste du monde. Les différentes Républiques et Okrougs de la fédération de Russie, qui regroupent près de deux cent ethnies ont droit à l’autodétermination. Le Russe est une langue de communication interethnique et non pas un signe d’appartenance nationale.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de ma considération respectueuse.

Didier BERTIN

 

Comment guérir le mal russe

10 MARS 2023

Didier Bertin

THE ENGLISH VERSION FOLLOWS THE FRENCH VERSION

 

Ayant eu l’opportunité de connaître de nombreuses Ex-Républiques de l’URSS dont l’Ukraine et les pays Baltes ainsi que de pays ayant vécu sous le contrôle de l’URSS dont la Pologne et la Bulgarie(pendant et après la période soviétique), cela m’a amené à la lumière de la guerre en cours, à des considérations de fond sur le risque global que représente la Russie et au remède possible pour s’en protéger.

Les horreurs commises par les Russes en Ukraine nous ont fait découvrir un peuple en majorité irrespectueux des droits de l’homme et de l’Etat de droit qui guident les démocraties. Le respect de la vie humaine, la morale, la compassion semblent absents des valeurs éducatives de la Russie et par suite de la capacité de la majorité de sa population à intégrer ces concepts. En dehors de quelques grandes métropoles les considérations de la population semblent souvent concentrées sur des aspects matériels comme l’alimentation et le confort minimal. Cette restriction engendre des frustrations qui stimulent le racisme envers les peuples non-russes de la « prétendue » fédération, la violence et la criminalité le tout étant aggravé par l’alcoolisme, que Poutine avait dénoncé à son arrivée au pouvoir. Cette regrettable tendance réduit substantiellement l’espérance de vie en Russie qui se classe au 158e rang mondial avec 72 ans en moyenne et 67 ans pour les hommes. Poutine ne prône plus à présent la sobriété car il aurait réalisé un bénéfice de 500 millions de dollars sur la vente de sa Vodka (la Putinka) ; source : LCI-France. La population de la Russie souffre à la fois d’une sévère réduction en nombre et d’un vieillissement accrus par la fuite de jeunes cerveaux en 2022 et par la mort d’innombrables jeunes soldats en Ukraine. Cette tendance procède aussi en partie d’une longue tradition de servitude et de docilité qui poussent les Russes à la fatalité face aux évènements.

Les probables racines des caractéristiques d’une partie significative de la population russe :

Les Russes n’ont été christianisés qu’aux environs de l’an 1000 car ils n’avaient même pas d’écriture avant 863 lorsque deux moines grecs en créèrent une pour eux. Si l’on convient que la préhistoire est la période qui précède l’apparition de l’écriture on pourrait dire que la Russie vivait dans la préhistoire avant 863. Ces moines grecs voulaient faire découvrir aux Russes les enseignements judéo-chrétiens issus de la bible et par suite les notions d’humanité, de bien, de mal et de compassion.

NB :Il est à noter que les juifs ashkénazes sont venus d’Europe occidentale en Europe orientale à partir de 1100 sous le règne de Boleslas III de Pologne dit le Pieux qui leur était favorable comme le fut aussi Casimir III de Pologne en 1334.

Dans un contexte de misère et d’arriération, les Russes n’ont été affranchis de l’esclavage sous la forme de servage qu’en 1861 par l’Empereur Alexandre II. Le servage touchait la moitié des paysans soit 22 millions de Russes.

Au cours de son règne (1682-1725) le Tsar Pierre le Grand prit conscience de l’arriération de son peuple ; il désignait cette arriération par l’expression « Barbarie asiatique » et celle-ci semble encore persistante. Géographiquement la Russie est à 67% un pays asiatique mais 77% des Russes vivent dans sa partie géographiquement européenne. La Russie développe aujourd’hui une haine extrême du monde occidental et voudrait se tourner vers l’Asie et en particulier vers la Chine et la Corée du Nord en échangeant du gaz et du pétrole contre des armes.

Pierre le Grand fit de grands efforts pour s’imprégner de la culture européenne et devenir un monarque protecteur de la culture et des Arts ; il conquit notamment l’embouchure de la Neva sur laquelle il bâtit en 1703 Saint Pétersbourg avec une architecture européenne et un nom allemand (Sankt Petersburg) pour en faire la capitale de la Russie proche de l’Europe et préféra le titre d’Empereur à celui de Tsar. Les habitants de la nouvelle capitale furent obligés de porter des vêtements européens et d’abandonner les longs manteaux russes et la barbe. L’aristocratie préféra finalement le français au point que le russe est encore truffé de mots français.

Les Russes n’ont jamais connu la liberté. La monarchie absolue Tsariste fut suivie de la dictature communiste jusqu’en 1991, marquée par la grande férocité Stalinienne de 1920 à 1953, puis après par l’autocratie violente de Poutine jusqu’à aujourd’hui. Poutine veut être l’héritier à la fois des Tsars et de de Staline en matière de répression et de conquête en oubliant que Staline était à la tête de l’URSS dont le PIB et la population étaient deux fois plus importants que ceux de la Russie.

Dans la Russie de Poutine l’idéologie communiste a été remplacée par celle de la Mafia qui a aboli l’Etat de droit. Après le communisme quelques personnes bien placées se sont appropriés les biens de l’Etat avec lesquels ils ont bâti d’immenses fortunes et sont donc devenus des oligarques grâce à une corruption systématisée.

Les oligarques paient à Poutine le prix de leur survie et il aurait ainsi constitué la plus grande fortune mondiale estimée aux environs de 140 milliards de dollars selon LCI-France. En cas d’opposition à Poutine « l’insécurité » des oligarques est organisée par le FSB (empoisonnements, accidents provoqués, défenestrations…). « Ne pas se mêler de politique », accepter docilement la propagande d’Etat comme la seule vérité sont les seuls moyens pour les oligarques et les opposants de rester en vie ou au mieux d’éviter l’incarcération.

Selon la Banque mondiale le PIB de la Russie en 2022 était légèrement inférieur à celui du Brésil et ne représente que 7% de celui des Etats Unis ou 16.6% en termes de PIB par habitant. La Russie n’est pas du tout une grande puissance ni par son économie, ni par sa productivité, ni même par son armée en déliquescence. La Russie en est réduite à menacer le monde de son arsenal nucléaire pour exister sur la scène internationale mais l’on ne connaît pas l’état de ses ogives nucléaire puisque Poutine a déclaré qu’il ne ferait aucun essai avant les Etats Unis.

A l’inverse des valeurs du monde occidental le collectif domine l’individualité et cela renforce l’absence de compassion et la résignation au fatalisme jusqu’à l’acceptation d’une mort prématurée. En effet les mères de soldats ne se plaignent auprès de Poutine que du fait que leurs enfants sur le front ukrainien souffrent de sous-équipements, de manque d’armes et de nourriture « sans mettre en cause le fait qu’ils vont sans doute mourir dans une guerre de conquête sans raison pour l’intérêt collectif ». Poutine a consolé de prétendues mères ayant perdu leurs fils à la guerre en leur disant que personne n’échappe à la mort et qu’il vaut mieux mourir au combat plutôt que d’un abus de vodka ou d’autre chose. Certaines familles paraissent se réjouir des cadeaux (argent ou fourrures ou voitures) qu’elles reçoivent lorsqu’un de leurs fils est mort en Ukraine ce qui nous semble monstrueux. Cette inhumanité générale russe pourrait expliquer les massacres de civils, l’enlèvement d’enfants ukrainiens, les nombreux viols, les razzias et les destructions systématiques des villes et des villages. Tout se passe comme si les Russes avaient adopté les méthodes utilisées lors des nombreuses invasions mongoles qu’ils subirent dans le passé. Les soldats russes acceptent avec résignation d’être envoyés dans des actions suicide au point que l’armée souffre d’une carence en effectifs même après avoir vider les prisons pour enrôler des meurtriers dans une milice russe dont le nom Wagner est inspiré par celui du musicien favori d’Hitler. Le manque d’humanité et d’intelligence de l’Etat major russe a entrainé de très lourdes pertes en hommes et en équipements et « le mépris de la vie humaine est confirmée par un document découvert le 28 février 2023 dans lequel l’Etat major russe indique que la protection des équipements militaires a priorité sur la vie des soldats ». Source LCI -France.

On ne peut s’empêcher de penser qu’une partie des lourdes pertes de l’armée rouge pendant la seconde guerre mondiale pourrait due à ce même mépris de la vie humaine. Selon Oryx (NL) la Russie a perdu en Ukraine 1700 chars sur 3000 environ : 1012 détruits, 544 capturés, 79 endommagés et 65 abandonnés. Ces chiffres devraient intégrer les 130 chars perdus en février 2023 à Vuhledar en Ukraine où s’est déroulé  la plus grande bataille de chars perdue par la Russie alors que les chars lourds occidentaux ne sont pas encore entrés en action.

« La barbarie asiatique » qu’utilisait Pierre le Grand à l’égard de son peuple semble persistante au travers des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide dont les auteurs sur le terrain et leurs dirigeants à Moscou devraient répondre devant le Tribunal Pénal International.

La haine encouragée pour supporter la docilité.

De longue date les Russes semblent compenser la dureté de leur vie par des défoulements haineux et violents envers leurs minorités colonisées en Russie comme dans les autres Républiques de la Fédération, les étrangers et les juifs. Les Tsars ont encouragé l’antisémitisme avec l’aide de l’Okhrana (police secrète) et l’enseignement de la culture juive fut interdite par les communistes. Le régime tsariste a fomenté des pogroms en Russie, en Ukraine et en Pologne et l’Okhrana a écrit « le protocole des sages de Sion » qui nourrit encore aujourd’hui l’antisémitisme. Sous le communisme les juifs furent victimes d’ostracisme qui les ont amenés à quitter en masse l’URSS lors de sa disparition.

Le Fascisme russe développé par Poutine

Le fascisme associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal qui s'oppose à la fois à la démocratie et à l’individualisme.  L’autoritarisme féroce de Poutine et sa volonté de développer un large mouvement populiste et nationaliste en exploitant un peuple docile qui a renoncé à l’individualisme paraît en tous points correspondre aux critères du fascisme. Des élections sont organisées de façon à maintenir Poutine en place, en faisant de la Douma une coquille vide. Par ailleurs la nouvelle orientation militariste prônée dans les écoles depuis 2022 donne à ce fascisme une coloration nazie.

Le retour de la glorification de Staline voulue par Poutine.

Poutine prétend glorifier Staline au nom de la prétendue victoire contre l’Allemagne rendue en fait possible par Joukof avec l’aide américaine et finalement les débarquements anglosaxons. Staline n’était pas un militaire et le mérite de la victoire était due à ses généraux et au sacrifice immense des soldats d’une armée rouge multi-ethnique.

Staline fut l’instigateur de la signature d’un pacte avec Hitler auquel il accordait sa confiance au point qu’il crut dans un premier temps que le déclenchement de l’opération Barbarossa était un malentendu. Tout s’est passé comme si Staline avait eu des difficultés à lire et comprendre « Mein Kampf ».  La glorification de Staline par Poutine impressionné par son autorité et son esprit de conquête lui fait aussi et en conséquence glorifier ses crimes.

Staline est responsable de la mort de plus de 16 millions de personnes (source Vadim Erlikman) dont les victimes de l’Holodomor en Ukraine :

1-exécutions : 1.5 million ; 2-Morts au Goulag : 5 millions ; 3-Morts en déportation : 1.7 million ; 4-Prisonniers de guerre tués : 1 million5-Holodomor en Ukraine de 1932 à 1933 : 7 millions de morts en tenant compte des pertes liées et ultérieures.

L’antisémitisme stalinien est aussi une caractéristique de son régime. *

*En 1917 de nombreux juifs attirés par le Parti communiste non officiellement antisémite par opposition au régime Tsariste ont vu leurs dirigeants assassinés. Les juifs considérés comme « des cosmopolites sans racine » ont toujours été victimes de suspicion avant comme après la seconde guerre mondiale. La création du Birobidjan à la frontière chinoise visait à éloigner les juifs de la Russie européenne où ils vivaient. L’enseignement de la culture juive a été interdite ce qui est un crime de génocide. La section juive du PC a été liquidée en 1930 et le comité antifasciste juif a été aussi éliminé après la guerre. Les purges des lors du prétendu complot des blouses blanches et la nuit des poètes juifs assassinés caractérisent l’antisémitisme stalinien de même que la création de ses concepts d’antisionisme et de sionologie. 

Les pertes militaires russes approximatives au cours de la seconde guerre mondiale ont été de l’ordre 10 millions soit environ 40% des pertes militaires mondiales. La guerre en Ukraine nous apprend que les offensives militaires russes sont frontales et sans stratégie, fondées sur la massification des fantassins livrés à la mort dans des combats d’attrition. On ne peut s’empêcher de penser qu’une guerre menée par des militaires aguerris aurait pu réduire le nombre des victimes soviétiques pendant la seconde guerre mondiale.

Poutine semble apprécié Staline mais diffère de lui par sa soif insatiable d’argent qui ont fait de Poutine l’homme le plus riche du monde par des méthodes maffieuses et en utilisant des sociétés écrans comme Ermira à Chypre (source LCI France).

Le statut de la Russie à l’ONU.

L’URSS vainqueur de l’Allemagne nazie avec les alliés occidentaux était devenue membre du conseil de sécurité. La victoire n’était pas celle de la seule Russie mais celle des 19 Républiques de l’URSS. En 1991 l’URSS comptait 291 millions d’habitant dont la Russie ne représentait que 49%. 

Après la disparition de l’URSS la Russie n’avait pas aucune raison d’hériter de son siège de membre du Conseil de Sécurité de l’ONU. Son rôle y est délétère et ses menaces nucléaires répétées contre la planète ne sont pas compatibles avec ce siège.

Economie et Démographie : La grenouille russe veut se faire aussi grosse que le bœuf que sont l’OTAN et ses alliés.

Afin de bâtir « une image de grande puissance internationale » la Russie exerce des actions nuisibles sur des petits théâtres d’opérations en raison de ses moyens réduits et de ses velléités sur d’anciennes Républiques de l’URSS et pour soutenir des dictateurs en Syrie et dans quelques pays africains. Sa plus grande victoire aura été la prise facile de la Crimée tolérée par un occident léthargique et qui a nourri les ambitions de conquête de la Russie sur la totalité de l’Ukraine. Poutine voudrait reconstituer une grande Russie en intégrant des anciennes Républiques de l’URSS sans aucun égard pour la volonté des peuples. Ses cibles sont entre autres la Géorgie, la Moldavie, l’Ukraine et la Biélorussie.

La Russie est une puissance de second ordre avec une population résiduelle de l’ordre de 140 millions d’habitants et un PIB de 1 829 milliards en 2022 selon la Banque mondiale. La principale ressource de l’économie russe est le gaz et le pétrole issu pour deux tiers de Sibérie occidentale et qui a constitué en 2021, 46% des exportations russes. 

L’Ukraine est un pays de 44 millions d’habitants avec un PIB de seulement 200 milliards de dollars en 2022 selon la Banque mondiale soit 11% du PIB de la Russie. Selon ces chiffres l’Ukraine était une proie facile pour accroître le territoire européen de la Russie et sa population. La détermination des ukrainiens, leur attachement à leurs racines (qu’ils parlent ukrainien ou russe), leur attraction pour les critères de vie occidentaux dont la liberté et leur caractère peu docile qui s’oppose à celui des Russes sont des ressources qui vont au-delà des chiffres économiques et démographiques. En attaquant l’Ukraine Poutine a démasqué le véritable visage de la Russie dont l’économie est fragile, le régime entièrement corrompu, et l’armée désorganisée, sous équipée et sans réel Etat major. La Russie est un pays faible qui n’a plus que les BRICS comme perspective.

Les premières défaites infligées par l’Ukraine sans aide extérieure, à la Russie et la détermination des ukrainiens menés par leur jeune Président, a impressionné l’ensemble des pays occidentaux et principalement les Etats Unis et les autres pays de l’OTAN.  La résistance du peuple ukrainien a réveillé l’OTAN plongée dans une profonde léthargie et a entrainé la demande d’adhésion de la Finlande et la Suède. Ainsi l’OTAN a allongé ses frontières avec la Russie et fait de la mer Baltique une mer Otanienne et cela constitue déjà une défaite majeure pour la Russie.

L’OTAN dont le fer de lance sont les Etats Unis a pris conscience que l’efficacité militaire ukrainienne pouvait mettre fin aux velléités coloniales russes et méritait une aide massive militaire et financière. L’Ukraine a aussi montré à l’UE sa vulnérabilité en matière militaire.

L’occident reste toutefois encore trop frileux face au « prétendu arsenal nucléaire russe » et apporte trop lentement l’aide abondante promise en moyens financiers et militaires. Les équipements sont finalement livrés sous la pression de l’opinion publique de la Pologne et des pays Baltes mais ces retards coûtent cher en vies ukrainiennes.  Les infrastructures civiles ukrainiennes sont largement bombardées par les Russes mais l’occident ne permet pas une réponse symétrique sur le territoire russe. Les Ukrainiens doivent eux-mêmes créer les moyens qui permettent de détruire des arsenaux et des bombardiers en Russie. L’OTAN hésite à livrer des F16 en prétendant que le ciel ukrainien est protégé mais l’envoi de 81 missiles dans la nuit du 8 mars a prouvé le contraire. Ces missiles représentaient des représailles collectives contre la population civile ukrainienne à l’image des représailles nazies contre des otages civiles à la suite d’actes de résistance durant la seconde guerre mondiale. La livraison de chars lourds et de F16 s’impose donc.

La puissance d’un pays dépend de la taille de son Produit Intérieur Brut (soit la Richesse produite sur un territoire c’est-à-dire essentiellement la somme des valeurs ajoutées) qui permet par exemple de doter l’armée d’un budget et d’améliorer en cas de croissance le niveau de vie de la population. Les dictatures ont peu de considération pour le niveau de vie de leur population et se concentrent sur le budget militaire pour créer une image de puissance en induisant un risque d’instabilité sociale. Cela a été le choix de l’URSS mais sans risque d’instabilité sociale en raison de la docilité de la population, de la domination du collectif sur l’individu et d’une politique de répression. L’entassement des familles dans appartements minuscules entretient peut-être aussi cette diminution du concept d’individualité.

Le développement d’une hyper-corruption après le communisme et de l’avidité des oligarques et du Président, a fait de la puissance militaire russe une sorte de village Potemkine qui s’écroule sous nos yeux face à la réalité. La Russie a ainsi perdu environ 200 000 soldats en une seule année de guerre en concentrant près de 88% de son armée sur une petite bande de territoire à l’Est de l’Ukraine. Compte tenu la désorganisation médicale russe sur le champ de bataille et du mépris de l’individu on peut penser qu’une grande partie de ces 200 000 soldats russes hors de combat, sont morts. Le ratio de morts/hors de combat, utilisé dans les armées occidentales ne semblent pas convenir pour l’armée russe.

Afin de faire le point sur la place réelle de l’économie russe dans le monde nous avons choisi de considérer les chiffres de PIB fournis par la Banque Mondiale en valeur nominale de façon à fonder un jugement sur les valeurs les plus conservatrices. Nous avons considéré dans le camp occidental 42 pays : 30 pays de l’OTAN, 6 pays de l’UE non membres de l’OTAN et 6 pays alliés.

Ces 42 pays regroupent 1,248 milliards d’habitants et en 2022 un PIB estimé selon la Banque mondiale, à 49 457 milliards de dollars soit 52% du PIB de la planète.  La Russie ne représente que 3.7% du PIB de ces 42 pays et a donc une importance économique très négligeable.   Le salaire moyen russe s’élève à environ 600 dollars et le salaire minimum à 150 dollars. Malgré une vie misérable en dehors des grandes métropoles, une répression féroce et une guerre meurtrière, l’institut LEVADA indique au 1er mars 2023 que 83% des russes sont satisfaits de la politique de Poutine. La soumission des russes fait que l’on ne peut pas espérer une paix qui viendrait de l’intérieur.

Aux 30 pays de l’OTAN, et 6 pays de l’UE non membres de l’OTAN nous avons ajouté 6 pays alliés : l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Japon, la Corée du Sud et Israël*.

*Toutefois il est regrettable qu’Israël ait tant tardé à prendre clairement parti pour l’Ukraine et a trop longtemps fait preuve de duplicité avec la Russie pourtant alliée de l’Iran et de la Syrie qui remettent en cause l’existence même d’Israël. Si l’Iran fournit des armes conventionnelles par la mer Caspienne à la Russie c’est probablement contre une aide pour mettre au point ses armes nucléaires qui peuvent être un facteur de conflit généralisé au Moyen orient. La Russie se place dans le camp des ennemis d’Israël. La montée du fanatisme religieux, du nationalisme populiste et la corruption rendent impossible la constitution d’un gouvernement stable en Israël. La majorité parlementaire (61/120) voit en la Justice un empêcheur de tourner en rond en particulier pour les membres du gouvernement en délicatesse avec la Justice comme Netanyahou (premier ministre) ou Dery (vice premier ministre), tous deux accusés de corruption.

La Cour suprême et l’indépendance des juges forment le seul contre-pouvoir capable de défendre la démocratie contre la faible majorité parlementaire. La Cour suprême fait respecter les lois fondamentales qui font office de constitution et garantit les droits de l’opposition, les droits des minorités et la prédominance du droit civil ainsi que le caractère raisonnable des nouvelles lois.  Les Etats Unis et les larges manifestations de protestations en Israël font une pression importante pour qu’Israël demeure une Démocratie.

La Russie et l’opinion mondiale : un pays isolé.

Le 23 février 2023, 144 pays membres de l’ONU sur 193 ont condamné la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie et seulement 6 pays l’ont soutenue qui sont la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée, le Mali, le Nicaragua et la Syrie.

Conclusion :

La Russie est aujourd’hui dans les mains d’un autocrate avide et maintenant admiratif l’esprit de conquête et de la férocité de Staline. Face à un peuple majoritairement soumis la Russie est devenue un pays fasciste par son organisation avec une couleur nazie compte tenu de la militarisation vengeresse enseignée à présent dans les écoles. Après être devenu l’homme le plus riche du monde grâce au système mafieux, Poutine souhaite constituer un grand empire colonial comme l’était l’URSS. Poutine a tenté plusieurs actions de conquête sur d’anciennes Républiques de l’URSS (Géorgie, Moldavie…) qui ne sont pas encore à l’abri et voudrait absorber l’Ukraine et la Biélorussie. La faible réaction internationale contre sa conquête de la Crimée a encouragé ses ambitions. L’ambition de Poutine s’est heurtée à la résistance ukrainienne menée par son président. Cette résistance  a réveillé le monde occidental et notamment l’OTAN qui a finalement et lentement apporté son aide pour que l’armée russe soit défaite. L’Ukraine a non seulement réveillé l’OTAN mais a permis son extension et par suite l’encerclement de la partie européenne de la Russie en faisant de la Baltique une mer otanienne. L’Ukraine a aussi permis de révéler les insuffisances de l’Europe en matière de défense.

La résistance ukrainienne a mis à jour la réalité du fragile village Potemkine qu’est l’armée russe indigente et pitoyablement dirigée avec pour fer de lance une milice privée composée de criminels. La Russie en est réduite à tenter de menacer la planète de son arsenal nucléaire qui la ferait pourtant disparaître ; toutefois le fait que Poutine ait déclaré qu’il ne commencerait pas d’essais nucléaires le premier permet de penser que son arsenal n’est peut-être plus totalement opérationnel car la Russie n'a pas les moyens de l’URSS et ne mérite pas d’avoir hérité de son siège au Conseil de sécurité.

La Russie est un Etat autocratique et fasciste nuisible à la stabilité des démocraties par elle-même et par ses associations avec d’autres dictatures. La coopération entre l’Iran et la Russie pourrait entraîner rapidement un conflit généralisé au Moyen orient.

La protection des démocraties passe par des étapes civilisatrices de la Russie :

1-La neutralisation de son armée permettra aux Russes d’être confronté à la réalité.

2-La traduction des Russes auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, et de crimes de génocides devant la Cour Pénale Internationale.

3-Le paiement d’indemnités à l’ensemble des victimes de la Russie et pour la reconstruction de l’Ukraine. Cette obligation entrainera sans doute le contrôle des revenus du pétrole et du gaz de Sibérie occidentale.

4-Les 83 sujets de la fédération de Russie doivent pouvoir choisir leur sort par autodétermination sous le contrôle de l’ONU et sous réserve que chacun neutralise les armes nucléaires sur son territoire. Ceci est la continuation normale du processus de décolonisation achevé dans l’ensemble du monde au XXe siècle.

En priorité chacune des 21 républiques de la fédération de Russie ainsi que les 8 Okrougs (districts autonomes), les 6 Kraïs (territoires) devraient avoir accès à l’autodétermination. Ces sujets de la fédération pourraient choisir de fusionner entre eux s’ils le souhaitent ou de demander leur rattachement à un autre pays dont ils se sentiraient plus proches. La Russie comprend environ 177 nationalités et 65 peuples autochtones réunis dans une fédération coloniale d’un autre temps. L’utilisation du russe n’est pas un critère de nationalité mais un moyen de communication interethnique.

Kaliningrad pourrait faire l’objet d’un arrangement entre la Pologne et l’Allemagne et Sakhaline devrait être restituée au Japon.

La Russie ne serait pas pour autant atomisée en minuscules pays car 77% de la population soit 110 millions d’habitants vivent sur sa partie européenne d’une superficie de 4 millions de km2 environ et composée de 15 des 21 Républiques de la Fédération. 33 millions d’habitants vivent sur sa partie asiatique de 13 millions de km2 soit une densité de 2.5 habitants par km2 similaire à celle de régions désertiques.

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English version

How to end the Russian threat to freedom

MARCH 10, 2023

Didier Bertin

Having had the opportunity to know many former republics of the USSR including Ukraine and the Baltic countries as well as countries that lived under the control of the USSR including Poland and Bulgaria (during and after the Soviet period), it brought me to the light of the ongoing war, to substantive considerations of the global risk posed by Russia, and the possible remedy to be protecedt against it.

The horrors committed by the Russians in Ukraine have made us discover a people for the most part disrespectful of human rights and the rule of law that guide democracies. Respect for human life, morality, compassion seem absent from the educational values of Russia and consequently from the capacity of the majority of its population to integrate these concepts. Apart from a few large cities, the considerations of the population often seem to be concentrated on material aspects such as food and minimum comfort. This restricted vision of life generates frustrations which stimulate racism towards the non-Russian peoples of the “so-called” federation, violence and criminality all being aggravated by alcoholism, which Putin had denounced when he came to power. This regrettable trend substantially reduces life expectancy in Russia, which ranks 158th in the world with 72 years on average and 67 years for men. Putin no longer advocates sobriety and would have made a profit of 500 million dollars on the sale of his Vodka (the Putinka); source: LCI-France. Russia's population is suffering both severe reduction in numbers and increased aging which is amplified by the flight of young brains in 2022 and by the death of countless young soldiers in Ukraine. This general trend seems also originate from a long tradition of servitude and docility that push Russians to fatality in the face of events.

The probable roots of the characteristics of a significant part of the Russian population:

The Russians were not Christianized until around the year 1000 because they didn't even have a writing until 863 when two Greek monks created one for them. If we agree that prehistory is the period preceding the writing, we could say that Russia lived in prehistory before 863. These Greek monks wanted to introduce Russians to the Judeo-Christian teachings issued from the Bible. and hence the notions of humanity, good, evil and compassion.

NB: It should be noted that the Ashkenazi Jews came from Western Europe to Eastern Europe from 1100 under the reign of Boleslas III of Poland said the Pious who was favorable to them as was also Casimir III of Poland in 1334.

In a context of misery and backwardness, the Russians were freed from slavery in the form of serfdom only in 1861 by Emperor Alexander II. Serfdom affected half of the peasants i.e., 22 million of Russians.

During his reign (1682-1725) Tsar Peter the Great became aware of the backwardness of his people; he designated this backwardness by the expression “Asian barbarism” and this seems to still persist. Geographically Russia is 67% an Asian country but 77% of Russians live in its geographically European part. Russia today develops an extreme hatred of the Western world and would like to turn to Asia and in particular to China and North Korea in particular by exchanging gas and oil for weapons.

Peter the Great made great efforts to immerse himself in European culture and become a monarch protector of culture and the arts; he notably conquered the mouth of the Neva on which he built Saint Petersburg in 1703 with European architecture and a German name (Sankt Petersburg) to make it the capital of Russia and no more Moscow, closer to Europe and preferred the title of Emperor to that of Tsar. The inhabitants of the new capital were forced to wear European clothes and to abandon the long Russian coats and the beard. The aristocracy finally preferred French to the point that Russian is still full of French words.

Russians have never known freedom. The Tsarist absolute monarchy was followed by the communist dictatorship until 1991, marked by the great ferocity of Stalin from 1920 to 1953, then afterwards by the violent autocracy of Putin until today. Putin wants to be the heir of both the Tsars and Stalin in terms of repression and conquest, forgetting that Stalin was at the head of the USSR whose GDP and population were twice as large as those of Russia.

In Putin's Russia communist ideology was replaced by that of the Mafia’s rule which abolished the rule of law. After communism, a few well-placed people appropriated state properties with which they built immense fortunes and thus became oligarchs thanks to systematized corruption.

The oligarchs pay Putin the price of their survival and he would thus have constituted the largest fortune in the world estimated at around 140 billion dollars according to LCI-France. In the event of opposition to Putin, the "insecurity" of the oligarchs is organized by the FSB (poisoning, organized accidents, defenestrations, etc.).

“Not getting involved in politics”, meekly accepting state propaganda as the only truth are the only ways for the oligarchs and opponents to stay alive or at best avoid incarceration.

According to the World Bank, Russia's GDP in 2022 was slightly lower than that of Brazil and represents only 7% of that of the United States or 16.6% in terms of GDP per capita. Russia is not a great power at all, neither in its economy, nor in its productivity, nor even in its failing army. Russia is reduced to threatening the world with its nuclear arsenal in order to exist on the international scene, but we do not know the state of its nuclear warheads since Putin has declared that he will not make any test before the United States.

Contrary to the values of the Western world, the collective dominates the individuality and this reinforces the absence of compassion and the resignation to fatalism until the acceptance of a premature death. Indeed, soldiers' mothers only complain to Putin about the fact that their children on the Ukrainian front suffer from under-equipment, lack of weapons and food "without calling into question the fact that they will undoubtedly die in a war of conquest without reason for the collective interest". Putin consoled alleged mothers who lost their sons in war by telling them that no one escapes death and that it is better to die in battle than from vodka abuse or something else. Some families seem to rejoice at the gifts (money or furs or cars) they receive when one of their sons dies in Ukraine and which seems monstrous to us. This general Russian inhumanity could explain the massacres of civilians, the abduction of Ukrainian children, the numerous rapes, the raids and the systematic destruction of towns and villages. It is as if the Russians had adopted the methods used during the many Mongol invasions they suffered in the far past. Russian soldiers accept with resignation to be sent in suicide actions to the point that the army suffers from a lack of manpower even after having emptied the prisons to enlist murderers in a Russian militia whose name Wagner is inspired by that of the Hitler's favorite musician. The lack of humanity and intelligence of the Russian General Staff has led to very heavy losses in men and equipment and "the disregard for human life is confirmed by a document discovered on February 28, 2023 in which the General Staff indicates that the protection of military equipment takes priority over the lives of soldiers". Source LCI-France.

One cannot help but think that part of the heavy losses of the Red Army during the Second World War could be due to this same disregard for human life.

According to Oryx (NL) Russia lost in Ukraine 1700 tanks out of approximately 3000: 1012 destroyed, 544 captured, 79 damaged and 65 abandoned. These figures should include the 130 tanks lost in February 2023 at Vuhledar in Ukraine where the largest tank battle lost by Russia took place while Western heavy tanks have not yet entered action.

The "Asian barbarism" used by Peter the Great against his people seems to persist through the war crimes, crimes against humanity and crimes of genocide whose perpetrators on the ground and their leaders in Moscow should respond to the International Criminal Court.

Hate encouraged to support docility.

For a long time the Russians seem to compensate for the hardness of their life by hateful and violent outbursts towards their colonized minorities in Russia as in the other Republics of the Federation, foreigners and Jews. The Tsars encouraged anti-Semitism with the help of the Okhrana (secret police) and the teaching of Jewish culture was banned by the Communists. The Tsarist regime fomented pogroms in Russia, Ukraine and Poland and the Okhrana wrote “The Protocol of the Elders of Zion” which still fuels anti-Semitism today. Under communism the Jews were victims of ostracism which led them to leave en masse the USSR when it was disappearing.

Russian Fascism developed by Putin

Fascism combines populism, nationalism me and totalitarianism in the name of an ideal that opposes both democracy and individualism. Putin's fierce authoritarianism and his desire to develop a broad populist and nationalist movement by exploiting a docile people who have renounced individualism seems in all respects to correspond to the criteria of fascism. Elections are organized in such a way as to keep Putin in place, by making the Duma an empty shell. Moreover, the new militarist orientation advocated in schools since 2022 gives this fascism a Nazi coloring.

The return of the glorification of Stalin wanted by Putin.

Putin claims to glorify Stalin in the name of the supposed victory over Germany actually made possible by Zhukov with American help and ultimately the Anglo-Saxon landings. Stalin was not a soldier and the merit of the victory was due to his generals and the immense sacrifice of the soldiers of a multi-ethnic Red Army.

Stalin was the instigator of the signing of a pact with Hitler in which he gave his confidence to the point that he initially believed that the outbreak of Operation Barbarossa was a misunderstanding. Everything happened as if Stalin had difficulty reading and understanding "Mein Kampf". The glorification of Stalin by Putin impressed by his authority and his spirit of conquest makes him also and consequently glorify his crimes.

Stalin is responsible for the death of more than 16 million people (source: Vadim Erlikman) including the victims of the Holodomor in Ukraine:

1-executions: 1.5 million; 2-Deaths in the Gulag: 5 million; 3-Deaths in deportation: 1.7 million; 4-Prisoners of war killed: 1 million5-Holodomor in Ukraine from 1932 to 1933: 7 million dead taking into account related and subsequent losses.

Stalinist anti-Semitism is also a feature of his regime. *

*In 1917 many Jews attracted by the not officially anti-Semitic Communist Party in opposition to the Tsarist regime saw their leaders assassinated. Jews considered "rootless cosmopolitans" have always been victims of suspicion before and after the Second World War. The creation of Birobidjan on the Chinese border was intended to keep Jews away from European Russia where they lived. The teaching of Jewish culture has been prohibited, which is a crime of genocide. The Jewish section of the PC was liquidated in 1930 and the Jewish anti-fascist committee was also eliminated after the war. The purges of the so-called White Coat Plot and the Night of the Murdered Jewish Poets characterize Stalinist anti-Semitism as well as the creation of his concepts of anti-Zionism and Zionology.

Approximate Russian military losses during World War II were in the order of 10 million or about 40% of world military losses. The war in Ukraine teaches us that the Russian military offensives are frontal and without strategy, based on the massification of infantry delivered to death in battles of attrition. One cannot help thinking that a war waged by seasoned soldiers could have reduced the number of Soviet casualties during the Second World War.

Putin seems to like Stalin but differs from him by his insatiable thirst for money which made Putin the richest man in the world by mafia methods and by using shell companies like Ermira in Cyprus (source LCI France).

Russia's status at the UN.

The USSR, victorious over Nazi Germany with the Western allies, had become a member of the Security Council. The victory was not that of Russia alone but that of the 19 Republics of the USSR. In 1991 the USSR had 291 million inhabitants, of which Russia represented only 49%. After the demise of the USSR, Russia had no reason to inherit its seat as a member of the UN Security Council. Its role there is deleterious and its repeated nuclear threats against the planet are not compatible with this siege.

Economy and Demography: The Russian frog wants to be as big as the ox that are NATO and its allies. (The frog and the ox by Jean de la Fontaine)

In order to build "an image of great international power" Russia carries out harmful actions on small theaters of operations to keep an international part as USSR with its reduced means and to support dictators as in Syria and as in some African countries. Its greatest victory will have been the easy capture of Crimea tolerated by a lethargic West and which fueled Russia's ambitions of conquest over the whole of Ukraine. Putin would like to reconstitute a great Russia by integrating former republics of the USSR without any regard for the will of the people. Its targets include Georgia, Moldova, Ukraine and Belarus, among others.

Russia is a second-rate power with a residual population of around 140 million inhabitants and a GDP of 1,829 billion in 2022 according to the World Bank. The main resource of the Russian economy is gas and oil, two-thirds of which come from Western Siberia and which constituted 46% of Russian exports in 2021.

Ukraine is a country of 44 million inhabitants with a GDP of only 200 billion dollars in 2022 according to the World Bank, or 11% of Russia's GDP. According to these figures, Ukraine was easy prey to increase Russia's European territory and population. The determination of the Ukrainians, their attachment to their roots (whether they speak Ukrainian or Russian), their attraction for Western way of life, including freedom, and the fact that they are not docile as Russians, are resources that go beyond economic and demographic figures. By attacking Ukraine Putin has unmasked the true face of Russia, whose economy is fragile, the regime completely corrupt, and the army disorganized, under-equipped and without a real General Staff. Russia is a weak country that only has the BRICS as a prospect.

The first defeats inflicted by Ukraine without outside help, on Russia and the determination of the Ukrainians led by their young President, impressed all Western countries and mainly the United States and other NATO countries. The resistance of the Ukrainian people woke up NATO plunged into a deep lethargy and led to the application for membership of Finland and Sweden. Thus NATO has extended its borders with Russia and made the Baltic Sea a NATO sea and this already constitutes a major defeat for Russia. NATO, spearheaded by the United States, realized that Ukrainian military efficiency could put an end to Russian colonial ambitions and deserved massive military and financial aid. Ukraine has also shown the EU its vulnerability in military matters.

However, the West is still too cautious in the face of the “alleged Russian nuclear arsenal” and is too slowly providing the promised abundant aid in financial and military resources. The equipment is finally delivered under pressure from public opinion and from Poland and Baltic countries, but these delays cost Ukrainian lives dearly. Ukrainian civilian infrastructures are widely bombarded by the Russians, but the West does not allow a symmetrical response on Russian territory. The Ukrainians must themselves create the means that make it possible to destroy arsenals and bombers in Russia. NATO is reluctant to deliver F16s claiming that Ukrainian skies are protected, but the dispatch of 81 missiles in the night of March 8 proved otherwise. These missiles represented collective reprisals against the Ukrainian civilian population, similar to Nazi reprisals against civilian hostages following acts of resistance during the Second World War. The delivery of heavy tanks and F16s is therefore essential.

The power of a country depends on the size of its Gross Domestic Product (i.e. the Wealth produced on a territory, that is to say essentially the sum of the added values) which makes it possible, for example, to provide the army with a budget and to improve, in the event of growth, the standard of living of the population. Dictatorships have little regard for the standard of living of their population and focus on the military budget to create an image of power by inducing a risk of social instability. This was the choice of the USSR but without the risk of social instability due to the docility of the population, the domination of the collective over the individual and a policy of repression. The overcrowding of families in tiny apartments perhaps also maintains this diminishing of the concept of individuality.

The development of hyper-corruption after communism and the greed of the oligarchs and the President, has made Russian military power a kind of Potemkin village that is collapsing before our eyes in the face of reality.

Russia has thus lost about 200,000 soldiers in a single year of war by concentrating nearly 88% of its army on a small strip of territory in eastern Ukraine. Given the Russian medical disorganization on the battlefield and the contempt for the individual one can think that a large part of these 200,000 Russian soldiers out of action, died. The ratio of dead / out of action, used in Western armies does not seem to be suitable for the Russian army.

In order to take stock of the real place of the Russian economy in the world, we have chosen to consider the GDP figures provided by the World Bank in nominal value so as to base a judgment on the most conservative values. We considered in the Western camp 42 countries: 30 NATO countries, 6 non-NATO EU countries and 6 allied countries. These 42 countries have 1.248 billion inhabitants and in 2022 a GDP estimated according to the World Bank, at 49,457 billion dollars or 52% of the GDP of the planet. Russia represents only 3.7% of the GDP of these 42 countries and therefore has a very negligible economic importance. The average Russian salary is around $600 and the minimum salary is $150. Despite a miserable life outside the big cities, fierce repression and a deadly war, the LEVADA institute indicates on March 1, 2023 that 83% of Russians are satisfied with Putin's policy. The submission of the Russians means that we cannot hope for a peace that would come from inside Russia.

To the 30 NATO countries, and 6 non-NATO EU countries we have added 6 allied countries: Australia, New Zealand, Japan, South Korea and Israel*.

*However, it is regrettable that Israel has taken so long to clearly take the side of Ukraine and has shown duplicity for too long with Russia, which is nevertheless an ally of Iran and Syria, which calls into question the very existence of Israel. If Iran supplies conventional weapons via the Caspian Sea to Russia, it is probably in return for aid to develop its nuclear weapons, which may be a factor in generalized conflict in the Middle East. Russia places itself on the side of the enemies of Israel. Rising religious fanaticism, populist nationalism and corruption make impossible to form a stable government in Israel. The parliamentary majority (61/120) sees justice as an impediment to its policy in particular for members of the government in trouble with justice such as Netanyahu (prime minister) or Dery (deputy prime minister), both accused of corruption. The Supreme Court and the independence of judges form the only counter-power capable of defending democracy against the weak parliamentary majority. The Supreme Court upholds the fundamental laws that serve as constitution and guarantees the rights of the opposition, the rights of minorities and the predominance of civil law as well as the reasonableness of new laws.

The United States and the large demonstrations of protests in Israel are putting significant pressure on Israel to remain a Democracy.

Russia and world opinion: an isolated country.

On February 23, 2023, 144 out of 193 UN member countries condemned Russia's attempted invasion of Ukraine and only 6 countries supported it which are Belarus, North Korea, Eritrea, Mali, Nicaragua and Syria.

Conclusion:

Russia is today in the hands of a greedy autocrat who now admires Stalin's spirit of conquest and ferocity. Faced with a mostly submissive people, Russia has become a fascist country through its organization with a Nazi color given the vengeful militarization now taught in schools. After becoming the richest man in the world thanks to the mafia system, Putin wants to build a great colonial empire like the USSR. Putin has attempted several actions of conquest on former republics of the USSR (Georgia, Moldova, etc.) which are not yet safe and would like to absorb Ukraine and Belarus. The weak international reaction against his conquest of Crimea encouraged his ambitions. Putin's ambition has come up against Ukrainian resistance led by its president. This resistance woke up the Western world and especially NATO, which finally and slowly brought its help to defeat the Russian army. Ukraine not only woke up NATO but allowed its extension and consequently the encirclement of the European part of Russia by making the Baltic a NATO sea. Ukraine has also made it possible to reveal Europe's shortcomings in terms of defense.

The Ukrainian resistance has exposed the reality of the fragile Potemkin village that is the destitute and pitifully led Russian army spearheaded by a private militia of criminals. Russia has tried to threaten the planet with its nuclear arsenal which would however make it disappear; however, the fact that Putin declared that he would not start nuclear tests first suggests that his arsenal may no longer be fully operational because Russia does not have the means of the USSR and by the way does not deserve not to have inherited his seat on the Security Council.

Russia is an autocratic and fascist state harmful to the stability of democracies by itself and by its associations with other dictatorships. Cooperation between Iran and Russia could quickly lead to all-out conflict in the Middle East.

The protection of democracies goes through civilizing stages of Russia:

1-The neutralization of its army will allow the Russians to be confronted with reality.

2-The translation of Russian perpetrators of war crimes, crimes against humanity, and crimes of genocide before the International Criminal Court.

3-The payment of compensation to all the victims of Russia and for the reconstruction of Ukraine. This obligation will undoubtedly lead to the control of oil and gas revenues from Western Siberia.

4-The 83 subjects of the Russian Federation must be able to choose their fate by self-determination under the control of the UN and provided that each neutralizes the nuclear weapons on its territory. This is the normal continuation of the process of decolonization completed throughout the world in the 20th century.

As a priority, each of the 21 republics of the Russian Federation as well as the 8 Okrugs (autonomous districts), the 6 Krais (territories) should have access to self-determination. These subjects of the federation could choose to merge with each other if they wish or to request their attachment to another country to which they would feel closer. Russia comprises approximately 177 nationalities and 65 indigenous peoples united in a colonial federation from another time. The use of Russian is not a criterion of nationality but a means of interethnic communication.

Kaliningrad could be the subject of an arrangement between Poland and Germany and Sakhalin should be returned to Japan.

Russia would not be atomized into tiny countries because 77% of the population or 110 million inhabitants live on its European part with an area of approximately 4 million km2 and composed of 15 of the 21 Republics of the Federation. 33 million inhabitants live in its Asian part of 13 million km2, i.e. a density of 2.5 inhabitants per km2 similar to that of desert regions.

 

Mise au point du 8 Novembre 2022

La Barbarie russe

Les dernières horreurs commises par la Russie dont  celle  de l’Eglise Orthodoxe  qui a abandonné le Christianisme et l’indifférence habituelle de la majorité du peuple Russe, nous amène à reconsidérer une partie de l’Histoire de la Russie telle qu’elle semblait être reflétée par les faits. Les articles concernant la l’Histoire de la Russie sur le site seront  corrigés et même supprimés. L’Histoire inclut à la fois les faits et ses acteurs. En Russie deux types de récits historiques semblaient pouvoir  cohabiter mais désormais cela n’est plus acceptable. La connaissance des acteurs fait partie de  la signification des faits.  Les Russes sont perçus comme des ennemis de l’humanité. Le Nazisme incluait une base théorique raciste mais le communisme puis  la soif d’hégémonie russe quelqu’en soit  le prix du sang révèle plus de points communs que de différences avec le nazisme.

Issue of November  8, 2022

Russian barbarism

The last horrors committed by Russia, including that of the Orthodox Church  which left Christianity and the usual indifference of the majority of the Russian people, lead us to reconsider part of the History of Russia as it seemed to be reflected in the facts. Articles about the History of Russia will be  corrected and even deleted. History includes both facts and actors. In Russia two types of historical narratives seemed to be able to coexist but now this is no longer acceptable. The knowledge of the actors is part of the significance of the facts. The Russians are seen as enemies of humanity. Nazism included a racist theoretical basis but communism and then the thirst for Russian hegemony whatever the price of blood reveals more common points than differences with Nazism.

Mise au point sur les propos maladroits d’Arno Klarsfeld

2 Octobre 2022

Par Didier BERTIN

Il ne fait aucun doute que l’Ukraine lorsqu’elle aura recouvré ses frontières dont la Crimée, aura à faire un devoir de mémoire et regretter une partie de son histoire pendant la seconde guerre mondiale, bien que ce peuple aura subi avant la guerre des tentatives de génocide organisées par Staline. Elle devra réécrire son histoire en écartant tous les noms de ceux qui ont sympathisé ou agi avec le régime nazi durant la seconde guerre mondiale. L’Ukraine a été le théâtre de pogroms violents notamment parce que le Tsar Alexandre III y avait en grande partie cantonné une très grande partie des juifs (zone de résidence) tout en insufflant un violent antisémitisme avec l’aide de sa police secrète OKHRANA qui avait inventé  le Protocole des Sages de Sion auquel Hitler avait fait référence.

Mais ce n’est pas le moment – l’Ukraine doit faire face d’abord à l’agression russe génocidaire de type nazi menée par un dictateur digne de ceux de la seconde guerre mondiale. Le peuple ukrainien a choisi pour se protéger de la corruption interne et des tendances impérialistes russes de porter à sa tête un courageux et brillant Président « Juif » devenu pratiquement « un héros national » ; ainsi il s’est déjà en partie racheté des péchés du passé de certains d’entre eux.  Le soutien inconditionnel de l’Ukraine ne soit pas souffrir de la moindre hésitation et la position d’Arno Klarsfeld risque de porter tort au sens humanitaire du peuple juif. Le dictateur russe devenu fou menace la vie la vie des peuples de la terre et le concept de vie est une valeur prioritaire du Judaïsme.

Arno Klarsfeld se permet de mettre des conditions à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE, mais où était-il lorsque nous luttions contre les tolérances gouvernementales des démonstrations pronazies en Lituanie et en Lettonie qui sont des membres de l’UE ?  Ces démonstrations continuent sans que des mesures de rétorsions soient prises à l’encontre de ces membres de l’UE.

En attendant la résolution du problème entre l’Ukraine et la Russie avide du territoire des autres, Arno Klarsfeld devrait modérer ses propos et ne semble pas avoir à notre avis la maturité indispensable pour assurer la succession de son père.

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La guerre !  Implacable révélateur de la nature humaine !

La présente guerre de colonisation russe  en Ukraine et la  dénazification

Didier Bertin – 28 mars 2022

I-Point commun de l’empire tsariste russe avec le nazisme : l’antisémitisme

Dans l’empire russe les juifs devaient vivre dans une  « zone limitée de résidence » et avaient en grande partie été exclus de Russie par décision de Catherine II. Cette zone leur avait été imposée de  1791 à 1917. La création de de cette zone était due aux plaintes de marchands de Moscou ayant convaincu Catherine II que les juifs étaient des menteurs et des voleurs,  mais ils devaient être en fait de redoutables concurrents pour de piètres marchands moscovites.

Cette zone comprenait l’Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, la Moldavie et le centre Est de la Pologne. Afin de maintenir les juifs à l’écart de la société, les étudiants juifs ne devaient pas excéder 10% des étudiants de la zone de résidence et 3% en Russie. La présence de la plupart des juifs dans cette zone eut  pour effet de permettre l’expression meurtrière de l’antisémitisme sous forme de pogroms (massacres des juifs par la populace) inspirés par la Russie. Le Tsar Alexandre II avait enfin tenté de moderniser ce pays arriéré qu’était la Russie en commençant par la très tardive abolition du servage en 1861. Son esprit réformateur n’était  pas apprécié par tous en Russie et il échappa à onze tentatives d’assassinat. Il fut finalement assassiné en 1881. Bien que les juifs avaient tout à espérer d’un Tsar réformateur ils furent accusés de sa mort. De nombreux pogroms eurent lieu au cours desquels il fut dit qu’Alexandre III son successeur désirait qu’ils furent particulièrement meurtriers. On a dénombré 259 pogroms à Odessa, Kiev et Varsovie au XIXe siècle. En Bessarabie deux grands pogroms eurent lieu à Kichinev et en Ukraine 125 000 juifs furent massacrés après avoir été accusés de crimes rituels et 30 000 juifs furent tués au cours de la même période en Russie.

En 1918, on distinguait une Ukraine occidentale détachée de l’empire austro-hongrois et qui fut éphémère avec pour Capitale Lviv et rattachée finalement à la Pologne  et la République populaire Ukrainienne dont la capitale fut Kiev et qui subit une brève occupation allemande en 1918 et  qui fut rattachée à l’URSS en 1924. L’Ukraine occidentale fut annexée par la République soviétique d’Ukraine en 1939 dans le cadre du pacte Germano-soviétique

II-Points communs de la fédération de Russie avec le Nazisme

L’URSS qui était assimilable à un grand empire colonial englobant une multitude d’ethnies et une quinzaine de Républiques, comptait 293 millions d’habitant et était considérée comme une grande puissance. En 1991 la plupart des républiques (13 sur 15) devinrent indépendante et la population russe n’a plus représenté que 49% de celle de l’URSS. La dissolution de l’URSS fut le résultat d’une politique économique ruineuse dont un budget de la défense intenable en raison de la compétition devenue impossible avec les Etats Unis. Un certain nombre de Russes gardent en mémoire avec nostalgie le passé dominateur de l’URSS dont le plus haut fait de guerre fut sa Victoire contre l’Allemagne en 1945. Aujourd’hui la Russie n’est plus qu’un pays de second ordre qui a gardé le caractère belliqueux de l’URSS.

1-La mise en danger de l’opposition - L’appropriation du Pouvoir par un seul homme aux idées intolérantes et inspiré par l’esprit de conquête

L’arrivée d’un personnage inattendu au pouvoir «Vladimir Poutine » choisi par Boris Eltsine qui ne pouvait plus gouverner en raison de son alcoolisme a aggravé la situation de ce pays en décomposition. Vladimir Poutine a fait de la Russie une autocratie où tout opposant est en danger d’incarcération ou d’assassinat.

2-La mise en danger de la planète

Dans la tradition de l’URSS, Poutine a privé les russes d’une en partie de leurs revenus en investissant dans un arsenal d’ogives nucléaires équivalent à celui des Etats Unis dont le PIB est près de 13 fois plus grand. Poutine menace ouvertement les pays s’opposant à sa politique d’expansion d’utiliser le feu nucléaire et il aurait indiqué qu’un monde sans la Russie était pour lui sans intérêt.

3-La priorité donnée à l’utilisation de la force contre les règles fondamentales du Droit international et des Droits de l’Homme.

Poutine n’hésite pas à envahir tout ou partie d’anciennes Républiques soviétiques devenus indépendantes. Il a mené une Blitzkrieg pour annexer la Crimée et a voulu en faire autant avec l’Ukraine où il va sans doute connaître sa première défaite. D’autres pays de l’Est de l’UE sont menacés par Poutine mais ses problèmes en Ukraine pourraient porter un  coup d’arrêt à son appétit territorial. Poutine en mal de bases portuaires en Méditerranée s’est associé avec un autre dictateur « Bachar El Assad » et l’aurait aidé à réaliser des opérations génocidaires par arme chimique.

4-Liens avec le groupe Wagner

Ce groupe de mercenaires tient son nom de Richard Wagner dont les Opéras étaient très appréciés par les Nazis ainsi que le personnage connu pour son antisémitisme extrême. Wagner est mort en 1883 mais l’épouse de son fils Siegfried  a entretenu d’excellentes relations avec Hitler. Ce nom a été choisi par Dimitri Outkine, leader du groupe, ancien lieutenant-colonel de l’armée russe et admirateur d’Hitler qui considérait pourtant les slaves comme uns sous-race.

Ce groupe aide la Russie à organiser des opérations militaires qui vont à l’encontre du Droit international.  Le 9 décembre 2016 Poutine a décoré Dimitri Outkine de l’ordre du courage au cours d’une cérémonie officielle au Kremlin. Wagner interviendrait en Ukraine.

III-La liaison de l’Ukraine avec le Nazisme

Le Nazisme est issu du fascisme qui privilégie la Nation et l’autocratie en opposition à la démocratie. Le Nazisme est de plus fondé sur le racisme et l’antisémitisme et sur la croyance que les allemands seraient une race supérieure aux autres. Cette supériorité leur donnerait le privilège de soumettre les autres et de conquérir l’espace vital qui leur était nécessaire selon leur appréciation en colonisant d’autres pays. Les slaves étaient considérés comme uns sous-race et les juifs, les Roms et les handicapés qui dégraderaient l’espèce humaine selon les nazis  mériteraient d’être anéantis.

Au cours de la seconde guerre mondiale une partie de la population Ukrainienne accueillit les troupes nazies en libérateurs comme cela s’était aussi passé dans les pays baltes.

Les Ukrainiens de l’Ouest se souvinrent que sous la domination austro-hongroise ils pouvaient parler librement l’Ukrainien alors que le régime soviétique leur imposait le Russe. La politique soviétique fit naître en Ukraine de « grandes famines » appelées « Holodomors » en 1932 et 1933 ayant fait entre 2.5 millions et 5 millions de morts avec des cas de cannibalisme. Cette politique soviétique eu pour résultat un rejet viscéral de l’URSS par l’Ukraine.

Ainsi 250 000 ukrainiens s’engagèrent dans différents corps d’armée allemands pour combattre les russes et des ukrainiens collaborèrent  avec les nazis dans  certains camps d’extermination.

L’organisation ukrainienne OUN (Organisation Nationaliste Ukrainienne) passa des accords avec les Nazis dès 1932 et les aidèrent à envahir l’Ukraine. LOUN-M créa une division de Waffen-SS et l’OUN-B créa l’UPA pour lutter contre les Russes.

La Seconde Guerre mondiale fut particulièrement sanglante en Ukraine pour les Juifs. Ils furent victimes des « Einsatzgruppen allemands » et de leurs supplétifs ukrainiens qui réalisèrent la « Shoah par balles » (exécutions sommaires en masse). 1,5 million juifs furent exécutés. A Babi Yar (Kiev) des exécutions massives eurent eu lieu de 1941 à 1943 ; jusqu'à 100 000 personnes y ont été tuées, parmi lesquelles une majorité de Juifs mais également des Roms, des résistants et des prisonniers soviétiques.

Le 201éme bataillon Schutzmannschaft ukrainien fut créé en octobre 1941 spécialement pour la lutter contre les résistants biélorusses et favoriser l'extermination des Juifs. Plus de 700 collaborateurs ukrainiens servirent la 5éme panzer division SS « Viking », et 1 000 la division SS « Frundberg ». La population juive d’Ukraine s’élevait à 2 500 000 personnes en 1939 et fut réduite à 840 000 personnes en 1959.

En 2010 Viktor Iouchtchenko (Président de l’Ukraine) considéra le collaborateur pronazi « Stepan Bandera » et son organisation l’OUN comme héros de la nation.  

Petro Porochenko, président de l’Ukraine , tenta de récupérer des voix du groupe extrémiste SVOBODA dont le symbole est Wolfangel adopté par les nazis, en faisant voter en 2015 une loi déclarant héros de la libération les deux organisations paramilitaires OUN et UPA et en instituant des sanctions légales pour quiconque remettrait en cause ce statut. Par ailleurs un groupe fasciste et antirusse de 2000 membres appelé AZOV fut intégré dans l’armée ukrainienne. Des commémorations analogues eurent lieu pour des collaborateurs pronazis dans les pays Baltes. Accusé de corruption Petro Porochenko fut largement battu par Volodymyr Zelensky en 2019.

IV-Fin de la période néonazie en Ukraine en marche vers l’occident

Le 20 mai 2019 les Ukrainiens décidèrent de se débarrasser de leur classe politique extrémiste et corrompue  et élurent un « président Juif anti-Establishment et anti-corruption » : Volodymyr Zelensky qui obtint 73.3% des suffrages et créa un nouveau Parti politique.

Avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky l’Ukraine a tourné définitivement une page « critiquable de son histoire » et a pris l’allure d’une démocratie moderne pro-Européenne. L’extrême droite fasciste serait maintenant estimée à environ 2% de l’électorat.

Avec un tel changement l’Ukraine échappait à la Russie en se tournant  vers l’UE et l’OTAN. Cette rupture est insupportable pour Poutine qui tente d’envahir l’Ukraine et paradoxalement fait naître  un sentiment d’unité nationale autour du Président Zelensky.

V-La guerre de conquête : Devenir grand sans faire d’effort économique

La Russie n’a plus été qu’une partie résiduelle de l’empire soviétique après 1991 avec une population de 146 millions d’habitants qui la classe au 9e rang mondial. Ce pays n’est européen qu’à 25% et son immense territoire résultant de conquêtes du XVIIème siècle font que  la Sibérie en représente à 77%.  78% de la population russe vit dans la partie européenne (25% du territoire) de la Russie soit 110 millions d’habitants et 22% de la population vit  dans 75% du territoire c’est-à-dire 36 millions sur 13 millions de km2.

La densité de population en Russie n’est que de que de 8.5 habitants par km2 ce qui en fait un des pays les plus vides du monde. En fait dans la partie asiatique la densité n’est plus que de 2.7 habitants/km2 que l’on peut comparer avec celle du Sahara de 1.0/km2.

La guerre de conquête en cours en Ukraine se heurte à la volonté nationale créée autour du Président Zelensky. L’armée russe qui était redoutée, est maintenant caractérisée par son inefficacité et sa désorganisation. Plusieurs armées russes renforcées par des Tchétchènes ont tenté d’envahir l’Ukraine et doivent actuellement limiter leurs ambitions au Donbass. La demande d’aide en effectifs au dictateur Bachar El Assad aurait même été évoquée.

La déroute des armées  russes les amènent à commettre des crimes de guerre en massacrant des civils. Marioupol est devenue une ville martyre comme le fut Guernica en Espagne bombardée par les nazis. La ville est presque entièrement détruite et des civils y ont été tués en nombre. En détruisant la ville  et en maintenant les installations portuaires les russes pensent s’emparer d’un nouveau port sur la mer d’Azov sans avoir à affronter de guérillas urbaines. Des résidences civiles sont détruites dans de nombreuses villes constituant des crimes contre l’humanité dont les dirigeants russes devraient répondre devant la Cour pénale internationale. Les images des villes ukrainiennes détruites passent à la Télévision russe avec un commentaire disant que l’armée Ukrainienne a provoqué ce désastre et malheureusement la plupart des russes le croient.

VI-L'irrationalité d’un autocrate

Poutine a voulu s’agrandir par la guerre en faisant une démonstration de force ratée. Pourtant cette conquête n’était même pas intéressante économiquement. L’Ukraine est un pays particulièrement pauvre avec un PIB nominal par habitant de 2963 USD et se classe au 133e rang  mondial alors que la Russie est moins pauvre en se classant au 65e rang avec un PIB nominal par habitant de 11 327 USD. L’ensemble Russie –Ukraine aurait rassemblé une population de 189 millions avec un PIB nominal par habitant de seulement 9287 USD, c’est-à-dire un PIB en chute de 18%. La Russie se serait classée ainsi au 75e rang mondial en PIB nominal par habitant soit au même niveau que celui du Liban.

Sans doute la Russie se serait enrichie en appauvrissant encore plus l’Ukraine comme cela avait été fait dans le passé par l’URSS engendrant les Holodomors.  La pauvreté en Russie au-delà du PIB per capta est aussi illustré par son 159e rang mondial en ce qui l’espérance de vie, derrière le Malawi, l’Egypte et la Syrie.

Les ressources extérieures de la Russie étaient composées en 2021à 70% du gaz et du pétrole. Les exportations de pétrole et gaz représentaient  32.3 milliards de dollars en 2021. La perte de ces revenus pourrait entrainer la Russie à renouer avec sa tradition d’être en défaut de paiement pour sur ses dettes extérieures.

L’idée de Poutine est aussi de se considérer comme puissant non pas en raison de la taille de son économie mais seulement en raison d’un nombre important d’ogives nucléaires qui lui permettrait de faire chanter la planète. Le chantage d’un Etat-voyou devient efficace face à des puissances occidentales et surtout européennes lâches.

VII – La lâcheté des pays occidentaux encourage les Etats-voyous

Le feu nucléaire est à présent dans les mains de chefs d’Etats-Voyous dénués de raison et d’humanité. Ils peuvent donc menacer le monde comme le font Poutine et Kim Jong-un et la viabilité de la planète. Ces dangereux états ne comprennent que les positions de force. Le spectacle méprisable des accords de Munich avec Hitler devait servir de leçon à l’Europe. La seule façon de garantir la paix et de se préparer à la guerre  « Si vice pace, para bellum ». La Russie avait parlé d’acte de belligérance en cas d’intervention militaire d’un pays tiers dans son conflit avec l’Ukraine mais pourrait décider  qu’il en est de même pour les sanctions économiques surtout lorsqu’elles auront un résultat tangible.

Le feu nucléaire met en cause la vie sur terre et pourtant la Russie possède maintenant autant d’ogives nucléaires que les Etats Unis. La menace de l’utilisation du feu nucléaire contre tous les membres de l’OTAN a été exprimée clairement. Il faut donc se préparer aux guerres chimiques et nucléaires pour tenter de les éviter. La Russie a pu accumuler des armes nucléaires en quantité  disproportionnée à sa taille économique au détriment de la qualité de vie de sa population.

Alors que la Russie est un pays de taille moyenne par son PIB nominal et sa population soit 1630 milliards de dollars (FMI 2018) et 146 millions d’habitants, l’UE et le Royaume Uni constituent  un ensemble réalisant un PIB nominal  de 21 600 milliards de dollars avec une population de 515 millions d’habitants. Les USA et le Canada réalisent un PIB nominal de 22 200 milliards de dollars et regroupent  377 millions d’habitants. Ces deux groupes de pays réalisent 70 fois le PIB de la Russie et ont une population 6 fois plus importante. Pourtant en termes d’ogives nucléaires « déployées » la France n’a que 280/300 ogives, le Royaume Uni 120/225 ogives, les Etats Unis 1800/7500 ogives et la Russie 1625/8500 ogives. La Russie a donc un nombre d’ogives déployées comparable à celui des Etats Unis sans compter les réserves et l’Europe dont le PIB est similaire à celui des Etats Unis n’a que 400 ogives déployées et doit faire appel aux Etats Unis en cas de danger. L’Europe a les moyens de se doter d’autant d’ogives nucléaires que la Russie et étant proche de ce pays,  ceci redonnerait aux armes nucléaires la force dissuasive destinée à garantir la Paix.

La diplomatie européenne est particulièrement inadaptée à l’égard de dictateurs qui n’ont en tête que le rapport de force et non pas le Droit international ou les Droits de l’Homme. Pour être entendue l’UE doit augmenter son budget de la défense afin de protéger sa population et être en bonne position pour faire valoir ses arguments. Les vérités  doivent être dites. Joe Biden a qualifié très justement ce que représentait Poutine et cela est une question d’éthique. La dépendance énergétique ou la peur n’ont pas à atténuer le langage de vérité.  L’UE doit veiller à ses intérêts en favorisant une entrée rapide de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN.

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The war! Implacable revealer of human nature!

The Present Russian War of colonization in Ukraine and “denazification”

Didier Bertin – March 28, 2022

I-Common point of the Russian tsarist empire with Nazism: anti-Semitism

In the Russian Empire Jews had to live in a "limited area of ​​residence" and then were substantially expelled from Russia by decision of Catherine II. This zone had been imposed on them from 1791 to 1917. The creation of this zone was due to the complaints of Moscow merchants who had convinced Catherine II that the Jews were liars and thieves meaning in fact that they were in too efficient competitors for Muscovite merchants.

This area included Ukraine, Belarus, Lithuania, Moldova and central eastern Poland. In order to keep Jews out of society, Jewish students were limited to 10% of students in the area of ​​residence and to 3% in Russia. The presence of most Jews in this area had the effect of allowing the murderous expression of anti-Semitism in the form of pogroms inspired by Russia (massacres of Jews by the mob). Tsar Alexander II had finally tried to modernize this backward country that was Russia, starting with the very late abolition of serfdom only in 1861. His reforming spirit was not appreciated by everyone in Russia and he escaped eleven assassination attempts. He was finally assassinated in 1881. Although the Jews had everything to hope for from a reforming Tsar, they were blamed for his death. Many pogroms took place during which it was said that Tsar Alexander III the successor wanted them to be particularly deadly.

There were 259 pogroms in Odessa, Kyiv and Warsaw in the 19th century. In Bessarabia two big pogroms took place in Kishinev and in Ukraine 125,000 Jews were massacred after being accused of ritual crimes and 30,000 Jews were killed during the same period in Russia.

In 1918, we distinguished a Western Ukraine detached from the Austro-Hungarian Empire and which was ephemeral with Lviv as its capital and finally attached to Poland and the Ukrainian People's Republic whose capital was Kyiv and which suffered a brief German occupation in 1918 and which became part of the USSR in 1924. Western Ukraine was annexed by the Ukrainian Soviet Republic in 1939 as this was agreedin the German-Soviet Pact

II-Common points of the Russian Federation with Nazism

The USSR, which was comparable to a great colonial empire encompassing a multitude of ethnic groups and about fifteen Republics, had 293 million inhabitants and was considered a great power. In 1991 most of the republics (13 out of 15) became independent and the Russian population represented only 49% of that of the USSR. The dissolution of the USSR was the result of a ruinous economic policy including an unsustainable defense budget due to the competition that had become impossible with the United States. A number of Russians remember with nostalgia the dominating past of the USSR, whose greatest war event was its victory against Germany in 1945. Today Russia is no more than a second-rate country which kept the warlike character of the USSR.

1-The endangerment of the opposition - The appropriation of power by one single leader with intolerant ideas and inspired by the spirit of conquest

The arrival of an unexpected figure in power "Vladimir Putin" chosen by Boris Yeltsin, who could no longer govern because of his alcoholism, worsened the situation of this decaying country. Vladimir Putin has made Russia an autocracy where any opponent is in danger of incarceration or assassination.

2-Endangering the planet

In the tradition of the USSR, Putin deprived the Russians of part of their income by investing in an arsenal of nuclear warheads equivalent to that of the United States, whose GDP is nearly 13 times greater than that of Russia. Putin openly threatens countries opposing his policy of expansion to use nuclear fire and has reportedly indicated that a world without Russia is of no interest to him.

3-The priority given to the use of force against the fundamental rules of international laws and human rights

Putin does not hesitate to invade all or part of few former Soviet republics that have become independent. He led a Blitzkrieg to annex Crimea and wanted to do the same with Ukraine where he will undoubtedly experience his first defeat. Other eastern EU countries are under threat from Putin but his troubles in Ukraine could put a damper on his territorial appetite. Putin, in search of port bases in the Mediterranean, joined forces with another dictator "Bashar El Assad" and would have helped him to carry out genocidal operations by chemical weapons.

4-Links with the Wagner group

This group of mercenaries takes its name from Richard Wagner whose Operas were highly regarded by the Nazis as well as the character known for his extreme anti-Semitism. Richard Wagner died in 1883 but the wife of his son Siegfried Wagner maintained excellent relations with Hitler. This name was chosen by Dimitri Utkin, leader of the group, former lieutenant-colonel of the Russian army and admirer of Hitler who nevertheless considered the Slavs to be a sub-race.

This group helps Russia organize military operations that go against international laws. On December 9, 2016 Putin decorated Dimitri Utkin with the Order of Courage during an official ceremony in the Kremlin. Wagner would intervene in Ukraine.

III-The connection of Ukraine with Nazism

Nazism comes from fascism which favors the Nation and autocracy in opposition to democracy. Nazism added racism and anti-Semitism and on belief that the Germans are a superior race to others. This superiority would give them the privilege of dominating other peoples and conquering the living space they needed according to their appreciation by colonizing other countries. The Slavs were considered a sub-race and the Jews, the gypsies and the disabled people who would degrade the human species according to the Nazis deserved to be annihilated.

During the Second World War, part of the Ukrainian population welcomed the Nazi troops as liberators, as had also happened in the Baltic countries.

Western Ukrainians remembered that under Austro-Hungarian rule they could speak Ukrainian freely, while the Soviet regime imposed Russian on them. Soviet policy gave rise to “great famines” in Ukraine called “Holodomors” in 1932 and 1933, which caused between 2.5 million and 5 million deaths with cases of cannibalism. This Soviet policy resulted in a visceral rejection of the USSR by Ukraine.

Thus 250,000 Ukrainians enlisted in various German army corps to fight the Russians and Ukrainians collaborated with the Nazis in certain extermination camps.

The Ukrainian organization OUN (Ukrainian Nationalist Organization) made agreements with the Nazis as early as 1932 and helped them invade Ukraine. OUN-M created a division of Waffen-SS and OUN-B created the UPA to fight against the Russians.

World War II was particularly bloody in Ukraine for Jews. They were victims of the "German Einsatzgruppen" and their Ukrainian auxiliaries who carried out the "Holocaust by bullets" (mass summary executions). 1.5 million Jews were executed. In Babi Yar (Kyiv) mass executions took place from 1941 to 1943; up to 100,000 people were killed there, including a majority of Jews but also gypsies, resistance fighters and Soviet prisoners.

The 201st Ukrainian Schutzmannschaft battalion was created in October 1941 especially to fight against the Belarusian resistance fighters and promote the extermination of the Jews. More than 700 Ukrainian collaborators served the 5th SS "Viking" panzer division and 1,000 the SS "Frundberg" division. Ukraine's Jewish population stood at 2,500,000 in 1939 and was reduced to 840,000 in 1959.

In 2010 Viktor Yushchenko (President of Ukraine) considered the pro-Nazi collaborator “Stepan Bandera” and his organization the OUN as heroes of the nation.

Petro Poroshenko, President of Ukraine, tried to recover votes from the extremist group SVOBODA, whose symbol is Wolfangel adopted by the Nazis, by passing a law in 2015 declaring the two paramilitary organizations OUN and UPA as heroes of liberation and by establishing legal sanctions for anyone who challenges this status. In addition, a fascist and anti-Russian group of 2,000 members called AZOV was integrated into the Ukrainian army. Commemorations were also held for pro-Nazi collaborators in the Baltic countries. Accused of corruption Petro Poroshenko was largely beaten by Volodymyr Zelensky in the elections of 2019.

IV-End of the neo-Nazi period in Ukraine on the march to the West

On May 20, 2019 Ukrainians decided to get rid of their extremist and corrupt political class and elected an “anti-Establishment and anti-corruption Jewish president”: Volodymyr Zelensky who obtained 73.3% of the vote and created a new political party.

With the arrival of Volodymyr Zelensky, Ukraine has definitively and at last turned a “questionable page in its history” and has taken on the appearance of a modern pro-European democracy. The fascist far right is now believed to be around 2% of the electorate.

With such a change Ukraine was escaping from Russia by turning to the EU and NATO. This break is unbearable for Putin who is trying to invade Ukraine and paradoxically gives rise to a feeling of national unity around President Zelensky.

V-The war of conquest: Growing without making an economic effort

Russia was only a residual part of the Soviet empire after 1991 with a population of 146 million which ranks it 9th in the world. Geographically this country is only 25% European and its immense territory resulting from the conquests of the 17th century involved that Siberia represents 77% of it. 78% of the Russian population lives in the European part (25% of the territory) of Russia, i.e. 110 million inhabitants and 22% of the population lives in 75% of the territory, i.e. 36 million in 13 million of km2.

The population density in Russia is only 8.5 inhabitants per km2 which makes it one of the emptiest countries in the world. In the Asian part of Russia the density is only 2.7 inhabitants/km2 (as compared with that of the Sahara of 1.0/km2).

The ongoing war of conquest in Ukraine comes up against the national will created around President Zelensky. The feared Russian army is now characterized by inefficiency and disorganization. Several Russian armies have attempted to invade Ukraine and must finally limit their ambitions to Donbas. The request for help of Syrian soldiers of the dictator Bashar El Assad would have been mentioned and was vain.

The rout of the Russian armies leads them to commit war crimes by massacring civilians. Mariupol has become a martyr city like Guernica in Spain which was bombed by the Nazis. The city is almost completely destroyed and civilians have been killed in numbers. By destroying the city and maintaining the port facilities, the Russians think of seizing a new port on the Sea of ​​Azov without having to face urban guerrillas. Civilian residences are destroyed in many cities constituting crimes against humanity for which the Russian leaders should answer before the International Criminal Court. Images of destroyed Ukrainian cities are shown on Russian TV with a comment saying that the Ukrainian army caused this disaster and sadly most Russians believe it.

VI-The irrationality of an autocrat

Putin wanted to grow through war by making a failed show of force. Yet this conquest was not even economically interesting. Ukraine is a particularly poor country with a nominal GDP per capita of USD 2,963 and ranks 133rd in the world while Russia is less poor ranking 65th with a nominal GDP per capita of USD 11,327. The Russia-Ukraine group would have gathered a population of 189 million with a nominal GDP per capita of only 9287 USD, that is to say a GDP falling by 18%. Russia would thus have ranked 75th in the world in nominal GDP per capita, similar to that of Lebanon.

No doubt Russia would have enriched itself by further impoverishing Ukraine as had been done in the past by the USSR generating the Holodomors. Russia's poverty beyond GDP per capita is also illustrated by its 159th world rank in life expectancy, behind Malawi, Egypt and Syria.

Russia's external resources in 2021 consisted of 70% gas and oil. Oil and gas exports accounted for 32.3 billion dollars in 2021. The loss of these revenues could cause Russia to resume its tradition of defaulting on its foreign debts.

Putin's idea is also to consider himself powerful not because of the size of his economy but only because of a large number of his nuclear warheads that would allow him to blackmail the planet. The blackmail of a rogue state becomes effective against cowardly Western and especially European powers.

VII – The cowardice of Western countries encourages rogue states

The nuclear fire is now in the hands of leaders of rogue states devoid of reason and humanity. They can therefore threaten the world as Putin and Kim Jong-un do and the viability of the planet. These dangerous states, which could include Iran in the future, understand only positions of strength. The despicable spectacle of the Munich agreements with Hitler was assumed to serve as a lesson to Europe. The only way to guarantee peace is to be prepared for war:  “Si vice pace, para bellum”. Russia had spoken of an act of belligerence in the event of military intervention by a third country in its conflict with Ukraine, but could decide that the same is true for economic sanctions, especially when they will have a tangible result.

Nuclear fire threatens life on earth, yet Russia now has as many nuclear warheads as the United States. The threat of the use of nuclear fire against all NATO members has been made clear. It is therefore necessary to be prepared for chemical and nuclear wars in an attempt to avoid them. Russia was able to accumulate nuclear weapons in quantity disproportionate to its economic size to the detriment of the quality of life of its population.

While Russia is a medium-sized country by its nominal GDP and its population of 1630 billion dollars (IMF 2018) and 146 million inhabitants respectively, the EU and the United Kingdom constitute a group achieving a nominal GDP of USD 21,600 billion with a population of 515 million. The USA and Canada have a nominal GDP of  USD 22,200 billion and have 377 million inhabitants. These two groups of countries achieve 70 times the GDP of Russia and have a population 6 times larger. Yet in terms of “deployed” nuclear warheads France has only 280/300 warheads, the United Kingdom 120/225 warheads, the United States 1800/7500 warheads and Russia 1625/8500 warheads. Russia therefore has a number of warheads deployed comparable to that of the United States without counting the reserves and Europe, whose GDP is similar to that of the United States, has only 400 warheads deployed and must call on the United States in the event of danger. Europe has the means to acquire as many nuclear warheads as Russia and being close to this country, this would give nuclear weapons the deterrent force intended to guarantee peace.

European diplomacy is particularly unsuited to dictators who only have the balance of power in mind and not international law or human rights. To be heard, the EU must increase its defense budget in order to protect its population and be in a good position in negotiations. Truths must be told. Joe Biden very aptly characterized what Putin stood for and that is a matter of ethics. Energy dependency or fear need not weaken the language of truth. The EU must look out for its interests by promoting Ukraine's rapid entry into the EU and NATO.

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LETTRE A EMMANUEL MACRON DU 17 MARS 2022

Objet : votre intervention du 15 mars 2022 devant la presse et le bombardement du 16 mars à Marioupol.

17 mars 2022

Monsieur le président,

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie entrainant de lourdes pertes  dans la  population civile, un point de non-retour semble avoir été atteint  avec le bombardement du théâtre de Marioupol hier le 16 mars. Tout le monde s’accorde à qualifier maintenant l’offensive russe de « crime contre l’humanité » pour lequel un Tribunal ad hoc devrait être constitué.  Le président ukrainien n’a cessé de demander de façon légitime la protection de son espace aérien par les aéronefs des pays démocratiques. Vous vous y êtes opposé en disant que cela nous ferait entrer en guerre avec la Russie. Pourtant il ne s’agit que d’une coopération destinée à prévenir toute incursion meurtrière dans l’espace ukrainien destinée à faire respecter le Droit sur demande des autorités légitimes de l’Ukraine. Une guerre contre la Russie consisterait à entrer dans l’espace aérien russe pour éventuellement exercer un droit de poursuite, ce qui n’est pas demandé. L’espace aérien ukrainien n’appartient pas à la Russie. « Une position insuffisamment protectrice pourrait impliquer la responsabilité des pays européens dans ces crimes contre l’Humanité » qui pourrait être inscrite dans  notre Histoire et qui inclut déjà trop de points regrettables. M. Poutine devrait aussi répondre des lourdes pertes subies par les jeunes soldats russes qui ne se sentent généralement pas  concernés par la reconstitution de l’URSS.

Par ailleurs lors des élections présidentielles françaises ce problème moral pourrait avoir une influence négative.

En espérant un changement d’attitude de notre pays, je vous prie d’agréer Monsieur le Président, l’expression de ma respectueuse considération.

Didier BERTIN


 

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To: Mrs Ursula von der Leyen,

 President of the European Commission

Subject: Ukraine                                                                March 13, 2022

Copy to Emmanuel Macron, President of the French Republic

Madame President,

I was impressed by your speech at the last press conference in Versailles and I take the liberty of writing to you about Ukraine. The Western world had already lost much of its moral credibility due to its behavior in World War II, then in Cambodia, then in Rwanda and elsewhere. This has not served as a lesson and we are witnessing the destruction of Ukraine by merely providing distant aid which results in the accumulation of innocent victims. Putin had begun his aggression in true Nazi style and now he seems to be following Kim Jong-Un's lead.

The cowardly behavior of the Western powers is all the less acceptable particularly since Russia is a small country in many respects.

Russia is the largest world country in area by the conquest of Cossacks and adventurers in the 17th century who made Siberia 77% of Russia. This area was useful to rout armies of infantry and artillerymen, but the war has changed a lot. Russia is economically a small country with a nominal GDP of around 1,630 billion dollars (IMF 2018) against 2,775 for France, 18,750 for the EU and 20,500 for the United States. That is to say that Russian GDP is 24 times smaller than that of the countries with which it wants to confront itself. In terms of GDP per capita Russia ranks 64th in the world with 11,327 dollars (IMF 2021) against 45,028 for France and 69,375 for the USA. Russia is therefore a poor country at the same level as Mauritius in GDP per Capita. This poverty is reflected in the male life expectancy of only 66 years. Our hesitant confrontation with such a small country makes us appear cowardly and insufficiently sensitive to humanitarian causes.

Strategically the distribution of the population in Russia accentuates its fragility with 80% of its population on 25% of its territory. In addition, Russia has only six notable large metropolises: Moscow, St Petersburg, and far behind Kazan, Nijni Novgorod, Yekaterinburg and Novosibirsk.

The violent invasion of Ukraine, the use of cluster munitions targeting civilians, apartment buildings, hospitals and schools, and moreover a missile launched near the Polish border require our intervention to protect the EU as well as free world.

This small country is blackmailing Western powers like a terrorist with a nuclear weapons and this blackmail could never end.

Countries :

Approximate figures

Strategic deployed weapons

Tactical deployed weapons

Arsenal

USA

1880

150

6450

United Kingdom

150

0

215

France

300

0

300

Strategic an tactical weapons of Western countriesPays

2330

150

6965

Russia

2000

0

6600

Other countries

500

0

605

Only a third of the Russian arsenal is deployed and the actual functionality of its entire arsenal is unknown. The US has 150 deployed tactical weapons that could in principle meet the need of a rapid neutralization of Russia.

Without going as far as the use of nuclear weapons, the position of Western countries allows them to impose the use of EU’s Russian MIGs to protect the Ukrainian skies. Putin may say that the place of origin of these MIGs is the EU which thus becomes its belligerent but that will only worsen his situation since he will find himself alone against NATO.

The skies protection will allow better circulation in the humanitarian corridors, which is a moral duty, and that of arms deliveries by land. It is not acceptable that Russia dictates to Ukraine whether it should be in NATO or in the EU or even in both; this is a democratic choice and not a diktat.

I hope that my participation in the reflection on this problem will be useful.

Faithfully yours

Didier BERTIN

RUSSIE – UKRAINE – MASSACRES

Didier Bertin – 7 mars 2022

Article envoyé au Président Emmanuel Macron le 7 mars 2022

 

I-Les faits commandent notre action

S’il y avait le moindre doute sur l’existence de l’Ukraine comme étant une Nation Unie, il est à présent  levé car l’agression épouvantable de Poutine aura  renforcé définitivement le ciment national qui unit au-delà de leur Histoire la plupart des Ukrainiens au sein d’une même patrie. Les séparatistes du Donbass peuvent même commencer à avoir de sérieux doutes sur l’avenir de leur indépendance.    

L’outrecuidance de Poutine qui prétend dénazifier un pays qui a élu démocratiquement à sa tête un juif devenu de son vivant un héros de la nation Ukrainienne, rend ce motif particulièrement mensonger. Poutine devrait commencer par nettoyer la Russie de ses sympathisants nazis et se débarrasser de ses mercenaires du groupe Wagner dont le leader qui est un  admirateur d’Hitler, est invité à des réceptions officielles à Moscou. Il est clair que l’agression russe de l’Ukraine qui devait être une Blitzkrieg que l’armée russe n’a pas su mener, est une copie conforme de l’invasion des sudètes par Hitler pour prendre le contrôle de la Tchécoslovaquie. L’accord de Minsk est considéré comme un chiffon de papier par Poutine comme le furent les accords de Munich et l’on ne peut se contenter de la signature de dictateurs sans leur faire valoir un recours à la force. La lâcheté des démocraties occidentales n’a fait qu’ouvrir l’appétit d’Hitler et Poutine suivra le même chemin avec la Moldavie et pourquoi pas avec les pays de l’Union Européenne à l’Est.

Il est clair qu’un acte de guerre à la place des accords de Munich aurait pu mener à la paix et pourtant les démocraties continuent à rechercher à négocier avec un dictateur et cela ne fait que convaincre Poutine de leur faiblesse. Poutine joue avec le fait qu’il détient le feu nucléaire ce qui aurait dû amener les puissances occidentales à exercer une menace similaire et immédiate. La taille de la Russie n’est plus la protection qu’elle avait été face à Napoléon ou Hitler puisque 80% des russes sont concentrés sur 25% de leur territoire. Il faut savoir passer outre les menaces nucléaires qui mettraient en cause l’existence même de la Russie et ne plus obéir à Poutine. En ne protégeant pas le ciel Ukrainien nous obéissons à Poutine, en ne faisant pas reculer les troupes russes nous obéissons à Poutine, en laissant la population civile ukrainienne se faire assassiner devant nos yeux nous obéissons à Poutine.

Les nouveaux médias dont la télévision font que ces assassinats sont commis devant nos yeux dans nos salons et nous ne pouvons plus prétendre que nous ne savions pas.

Les leaders des démocraties pourraient craindre de devoir un jour passer devant le Tribunal Pénal International pour non-assistance à des peuples en danger de mort comme cela aurait dû être le cas pour le Cambodge et le Rwanda.

Les Juifs ont été des victimes désignées de l’agression nazie au cours de  la seconde guerre mondiale durant laquelle les deux tiers de la population juive européenne a été assassinée au vu et au su des principaux leaders du monde occidental ; ils n’avaient sans doute que du mépris pour la survie des minorités qui aurait pu faire perdre un peu de temps au processus de guerre conventionnel qui opposent des armées entre elles.

Malgré cela nous voyons a nouveaux sur les plateaux de télévision des gens prétendument respectables qui viennent expliquer qu’il faut être raisonnable pour deux même si le prix à payer est à la fois  la disparition de l’Ukraine et la reconstitution du rideau de fer.  Comme l’a fait De Gaulle il faut encore sauver la France de l’esprit Vichyste et notre armée aura vite fait de faire retourner les russes en Russie ; c’est une occasion de se rattraper de la catastrophe de 1940 ; il ne s’agira pas d’une troisième guerre mondiale mais d’un conflit local en vue de protéger l’Europe comme la France le fait en Afrique pour se protéger du terrorisme.

II-Rappel historique

L'Ukraine à la différence de la Russie est entièrement en Europe alors que la Russie n’est européenne qu’à 25% ce qui révèle une différence identitaire essentielle. L’Ukraine a été le premier pays slave sous le nom de la Rus’ de Kiev.  La Rus’ de Kiev s’étendait de la mer baltique à la mer noire. Après la chute de la Rus’ de Kiev, la principauté de Moscou s’empara des territoires de ses voisins puis devint la Tsarat de Russie. Ivan II de Moscou s’était déjà donne le titre de souverain de toute la Rus’.

En réaction aux précédentes invasions mongoles. Ivan le Terrible, Pierre le Grand et Catherine II adoptèrent une politique d’expansion territoriale à l’Est comme à l’Ouest (notamment en Pologne). Les cosaques atteignirent le pacifique puis le détroit de Béring et l’Alaska (vendue ensuite aux Etats Unis).

La Russie devint donc immense en accumulant des terres  arides et vides de population et fut donc un Empire peu productif. La Russie puis l’URSS devint une grande puissance par sa surface et par son caractère belliqueux mais certainement pas une grande puissance économique. L’accumulation de matériels de guerre se fit aux dépens d’une population devant vivre  dans la pauvreté. L’Ukraine qui fournissait les céréales à l’URSS en fut parfois privée entrainant les Holodomors qui furent de grandes famines considérées comme des actes génocidaires de l’URSS envers l’Ukraine.

Les Banquiers superficiels pour la plupart furent toujours impressionnés par les apparences de puissance de la Russie puis de l’URSS sans se douter qu’il ne s’agissait que de décors ; ainsi la Russie comme l’URSS furent les pires débiteurs. Les dettes jamais payées furent prorogées indéfiniment pour les laisser le temps aux Banque de passer des provisions. En fait les prêts à la Russie et à l’URSS ont été des dons de l’économie occidentale à un nain économique.

La récente naissance de véritables grandes puissances économiques met définitivement et  très visiblement en cause le mythe de la puissante Russie au regard de son PIB/per capita. Poutine semble  continuer à vivre dans un passé artificiel. La Russie n’est pas non plus une grande puissance militaire en raison de son économie limitée. La menace de l’utilisation de l’arme atomique qui devait garantir la paix est un comportement délinquant et suicidaire dans le style djihadiste. Cela souligne l’importance de priver les dictatures de l’arme atomique à commencer par l’Iran.

Les colonies des grands Empires sont progressivement devenues indépendantes et une guerre de colonisation est particulièrement anachronique et inacceptable. Pour des Etat délinquants il est plus facile de se saisir des biens de proies faciles plutôt que de produire soi-même. Poutine veut voler les minerais, les céréales, et les villes portuaires d’Ukraine et agrandir son territoire à l’instar de la lointaine Tsarat de Moscou. Si l’on suit les aspirations des Etats pirates le monde libre disparaitra absorbé par un univers sans règles, sans lois et sans morale mettant en cause l’existence de la planète.

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RUSSIA – UKRAINE – SLAUGHTERS

Didier Bertin – 7 March 2022

Article sent to President Emmanuel Macron on 7 March 2022

 

I-Facts govern our action

If there was the slightest doubt about the existence of Ukraine as a United Nation, it is now removed because Putin's appalling aggression will have definitively reinforced the national cement which unites most of them beyond their history the Ukrainians within the same homeland. Donbass separatists may even begin to have serious doubts about the future of their independence.

The presumptuousness of Putin who claims to denazify a country which democratically elected as its head a Jew who become a hero of the Ukrainian nation makes this motive particularly mendacious. Putin should start by cleaning Russia of its Nazi sympathizers and getting rid of its mercenaries from the Wagner group whose leader, who is an admirer of Hitler, is invited to official receptions in Moscow. It is clear that the Russian aggression of Ukraine, which was to be a Blitzkrieg that the Russian army did not know how to carry out, is a copy of Hitler's invasion of the Sudetenland to take control of Czechoslovakia. The Minsk agreement is considered scraps of paper by Putin as were the Munich agreements and we cannot be satisfied with the signature of dictators without asserting the use of force. The cowardice of Western democracies only whets Hitler's appetite and Putin will follow the same path with Moldova and why not with the countries of the European Union in the East.

It is clear that an act of war instead of the Munich agreements could have led to peace and yet the democracies continue to seek to negotiate with a dictator and this only convinces Putin of their weakness. Putin plays with the fact that he has the nuclear fire which should have caused the Western powers to exert a similar and immediate threat. The size of Russia is no longer the protection it had been against Napoleon or Hitler since 80% of Russians are concentrated on 25% of their territory.

We have to ignore the nuclear threats that would jeopardize the very existence of Russia and no longer obey Putin. By not protecting the Ukrainian sky we are obeying Putin, by not pushing back the Russian troops we are obeying Putin, by letting the Ukrainian civilian population be murdered before our eyes we are obeying Putin. The new media including television make these murders happen before our eyes in our living rooms and we can no longer pretend we didn't know.

The leaders of the democracies might fear having to go before the International Criminal Court one day for non-assistance to peoples in danger of death as this should have been the case for Cambodia and Rwanda.

Jews were designated victims of Nazi aggression during World War II in which two-thirds of the European Jewish population was murdered in full view of the major leaders of the Western world; they probably had nothing but contempt for the survival of minorities, which could have lost short time in the process of conventional warfare which pits armies against each other.

Despite this, we are seeing new people on television sets who are supposedly respectable and who come to explain that it is necessary to be reasonable for two, even if the price to pay is both the disappearance of Ukraine and the reconstitution of the Iron Curtain. As De Gaulle did, we still have to save France from the Vichy spirit and our army will quickly push back the Russians to Russia; it is an opportunity to catch up with the disaster of 1940. It will not be a third world war but a local conflict to protect Europe as France does in Africa to protect itself from terrorism.

II-Historical reminder

Ukraine, unlike Russia, is entirely in Europe while Russia is only 25% European, which reveals an essential identity difference. Ukraine was the first Slavic country under the name of Kievan Rus'. Kievan Rus' stretched from the Baltic Sea to the Black Sea. After the fall of Kievan Rus' the principality of Moscow seized the territories of its neighbors and then became the Tsarat of Russia. Ivan II of Moscow had already given himself the title of sovereign of all Rus'.

In response to previous Mongol invasions, Ivan the Terrible, Peter the Great and Catherine II adopted a policy of territorial expansion in both East and West (notably in Poland). The Cossacks reached the Pacific then the Bering Strait and Alaska (then sold to the United States).

Russia thus became immense by accumulating arid and empty lands of population and was therefore an Empire which was not very productive. Russia and then the USSR became a great power in terms of surface area and belligerent nature, but certainly not a great economic power. The accumulation of war materials was done at the expense of a population that had to live in poverty. Ukraine, which supplied grain to the USSR, was sometimes deprived of it, leading to the Holodomors which were great famines considered as genocidal acts by the USSR against Ukraine.

Superficial bankers for the most part were always impressed by the appearances of power of Russia and then of the USSR without suspecting that it was only a décor; thus Russia, like the USSR was the worst debtor. Debts that were never paid were extended indefinitely to give the banks time to pass provisions. In fact the loans to Russia and the USSR were gifts from the Western economy to an economic dwarf.

The recent birth of real great economic powers definitively and very visibly calls into question the myth of a powerful Russia with regard to its GDP/per capita. Putin seems to continue to live in an artificial past. Russia is also not a major military power due to its limited economy. The threat of the use of the atomic weapon which was to guarantee peace is delinquent and suicidal behavior in the jihadist style. This underlines the importance of depriving dictatorships of atomic weapons, starting with Iran.

The colonies of the great Empires have gradually become independent and a colonization war is particularly anachronistic and unacceptable. For delinquent States it is easier to seize goods from an easy prey rather than to produce ones. Putin wants to steal the minerals, grain, and port cities of Ukraine and expand his territory like the distant Tsarat of Moscow. If we follow the aspirations of the pirate states, the free world will disappear absorbed by a universe without rules, without laws and without morals questioning the existence of the planet.

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RUSSIE – UKRAINE

Didier BERTIN – February 26, 2022

From Munich to Moscow

Version française après la verson anglaise

 

During the dislocation of the Austro-Hungarian Empire in 1918, four German-speaking entities of Czechoslovakia collectively called Sudetenland felt isolated in a new Slavic territory and asked to be attached to Germany. With 3.2 million inhabitants, German speakers constituted 22.8% of the total population. Eventually Hitler solved the Sudetenland problem by taking control of all of Czechoslovakia. The problem of the Sudetenland can be compared to that of the Donbass after the break-up of the USSR. As a matter of fact, on the basis of a strategy similar to that of the Germans, Russia wants to solve the problem of Donbass by invading all of Ukraine. This similarity is in both cases was made possible by the cowardly character of Western democracies.

The Donbass comprises two Oblasts: Donetsk and Luhansk, which respectively include 4.6 million and 2.2 million inhabitants, i.e. a total of 6.8 million inhabitants out of a Ukrainian population of 42.5 million excluding the Crimea (already occupied by Russia). The Donbass represents only 16% of the Ukrainian population and includes Russian speakers and Ethnic Russian speakers and more exactly 75% in Donetsk and 69% in Luhansk. However, not all Russian speakers are ethnic Russians and in 2011 a survey showed that 40% of Russian speakers considered themselves Russians, i.e. 1.8 million inhabitants, i.e. 0.4 of the Ukrainian population. Moreover, Ukrainian is a language similar to Russian and the fate of the inhabitants of Donbass is in no way comparable to that of the inhabitants of the Sudetenland isolated in Slavic land.

It emerges from this that the identity and linguistic problem is only a pretext to achieve other targets because in the worst case the return to Russia of 1.8 million ethnic Russians should not pose a problem for a country as vast as Russia.

Basically, the Donbass is the richest region in mineral resources of Ukraine, but its ports are a much greater attraction for Russia that has always wanted to be a great maritime power. Indeed Russia is paradoxically the largest country in the world and also the most landlocked in terms of its access to the sea and in particular to the southern seas. On the Pacific where Russia has open access the country is there very underdeveloped.

The problem was only partially solved by the invasion of Crimea, which is only a peninsula in the Black Sea. As a result many Russian ships have to anchor on foreign soil. This situation was not sustainable for a country that aims to be a great military and maritime power even if it means setting aside its economic development.

With Crimea Russia had recovered Sevastopol and with Ukraine it will take possession of Odessa on the Black Sea and even of Mariupol on the Sea of ​​Azov. To the north, the Baltic Sea is also landlocked and we can speak of fully open access only for the Pacific coast.

Despite a vast territory, the key to opening up landlocked seas for Russia is the nuclear threat if necessary. Russia must indeed bark strongly because this vast country is poor.

The nominal GDP of Russia is lower than that of Italy, i.e. 1,630 billion dollars in 2018 of which a large part is invested in armaments, compared to 2,072 billion for Italy, 2,775 billion for France and 20,500 billion for the USA. Thus the nominal GDP per capita of Russia is only $11,240; $34,533 for Italy, $42,045 for France and $61,900 for the USA.

Although the Western world is indebted to Russia for its victory over Germany in 1945, we must remember that this country that it is now only a second-rate power and that its nuclear threat to bring down the hurdles is similar to terrorism. Moreover the size of Russia does not protect it from nuclear fire since 80% of the population is concentrated on 25% of its territory.

The stakes are high because by bringing territories under Russian rule, their population is deprived of freedom and fundamental human rights. “The power of Russia is based on the cowardice of the representatives of Western democracies and not on facts.”

 

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RUSSIE – UKRAINE

Didier BERTIN – 26 février 2022

De Munich à Moscou

 

Lors de la dislocation de l’Empire Austro-Hongrois en 1918 quatre entités germanophones de Tchécoslovaquie appelées collectivement Sudètes se sont senties isolées dans un nouveau territoire slave et demandèrent leur rattachement à l’Allemagne. Avec 3.2 millions d’habitants les germanophones constituaient 22.8% de la population totale. Finalement Hitler résolut le problème des sudètes en prenant le contrôle de toute la Tchécoslovaquie. On peut comparer le problème des Sudètes à celui du Donbass après la dislocation de l’URSS.  Sur la base d’une stratégie analogue à celle des allemands la Russie veut résoudre le problème du Donbass en envahissant toute l’Ukraine. Cette similitude est dans les deux cas est rendue possible en raison du caractère lâche des démocraties occidentales.

Le Donbass comprend deux Oblasts : Donetsk et Louhansk qui incluent respectivement 4.6 millions et  2.2 millions habitants soit au total 6.8 millions d’habitants sur une population Ukrainienne de 42.5 millions en excluant la Crimée (déjà annexée par la Russie). Le Donbass ne représente que 16% de la population Ukrainienne et comprend à la fois des Russophones et des Russes Ethniques et plus exactement  75% à Donetsk et 69% à Louhansk. Toutefois tous les russophones ne sont pas des russes ethniques et en 2011 un sondage a montré que 40% des russophones se considéraient comme Russes soit 1.8 million d’habitant c'est-à-dire 0.4 de la population ukrainienne. Par ailleurs l’Ukrainien est une langue similaire au Russe et le sort des habitants  du Donbass n’est en rien comparable à celui des habitants des sudètes isolés en terre slave.

Il ressort de cela que le problème identitaire et linguistique n’est qu’un prétexte pour atteindre d’autres fins et dans le pire des cas le retour de 1.8 millions de Russes ethniques en Russie ne devrait pas poser de problème à un pays aussi vaste.

A la base le Donbass est la région la plus riche en ressources minières de l’Ukraine mais ses ports constituent un attrait pour la Russie bien plus grand pour un pays qui a toujours voulu être une grande puissance maritime.

En effet la Russie est paradoxalement le plus vaste pays du monde et mais aussi le plus enclavé en ce qui concerne son accès à la mer et en particulier aux mers du sud. Sur le pacifique où la Russie a un accès ouvert le pays est très peu développé.

Le problème n’a été qu’en partie résolu par l’invasion de la Crimée qui n’est qu’une presqu’île de la mer noire. En conséquence de nombreux navires russes doivent mouiller en terre étrangère. Cette situation n’était pas durable pour un pays qui vise à être une grande puissance militaire et maritime quitte à mettre de côté son développement économique.

Avec la Crimée la Russie avait récupéré Sébastopol et avec l’Ukraine elle prendra à nouveau possession d’Odessa sur la mer noire et même de Marioupol sur la mer d’Azov. Au nord la mer baltique est aussi d’enclavée et l’on ne peut parler d’accès pleinement ouvert que pour la côte pacifique.

Malgré un vaste territoire la clef du désenclavement pour la Russie est la menace nucléaire si cela est nécessaire. La Russie doit en effet fortement aboyer car ce vaste pays est relativement pauvre.

Le PIB  nominal de la Russie est inférieur  à celui de l’Italie soit  1630 milliards de dollars en 2018 dont une grande partie va à l’armement,  contre 2 072 milliards pour l’Italie, 2 775 milliards pour la France et 20 500 milliards pour les USA. Ainsi le PIB nominal per capita est  en  Russie de 11 240 $ ; 34 533 $ pour l’Italie, 42 045 $ pour la France  et  61 900 $ pour les USA.

Bien que le monde occidental ait une dette envers la Russie pour sa victoire sur l’Allemagne en 1945, nous devons rappeler à ce pays qu’il n’est plus qu’une puissance de second ordre et que sa menace nucléaire est similaire à du terrorisme. De plus la taille de la Russie ne la protège pas du feu nucléaire puisque 80% de la population est concentrée sur 25% de son territoire. 

L’enjeu est grand car en faisant passer des territoires sous le régime russe on prive leur population de liberté et des droits humains fondamentaux. La puissance de la Russie est fondée sur la lâcheté des représentants des démocraties occidentales et non pas sur des faits.

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Histoire

Capétiens versus Plantagenêt

De l’échec de l’Union des deux Couronnes au BREXIT

Didier BERTIN  - 27 JUIN 2021

Blason

Au XIIe siècle l’empire des Plantagenêt incarnait mieux la France que le Royaume  des Capétiens- Après plusieurs conflits sur une durée de près de trois siècles et non pas cent ans, les capétiens se sont imposés et ce fut une défaite pour le potentiel rayonnement de la langue française.

Voir section History ou suivre le lien

http://www.promotion-of-a-new-model-of-human-rights-and-duties.org/pages/history/plantagenet-capetiens.html

ENGLISH  VERSION

Capetians versus Plantagenêt

From the failure of the Union of the Crowns to BREXIT

Didier BERTIN 27 JUNE 2021

Blason

In the 12th century the Plantagenet empire embodied France better than the Kingdom of the Capetians - After several conflicts over a period of nearly three centuries and not a hundred years, the Capetians imposed themselves and it was a defeat for the potential influence of the French language.

See History section or follow the link

http://www.promotion-of-a-new-model-of-human-rights-and-duties.org/pages/history/plantagenets-capetians-english-version.html

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PRESENTATION DU SITE

SITE PRESENTATION

                                                       PROMOTION OF A NEW MODEL OF HUMAN RIGHTS AND DUTIES 

PROMOTION D'UN NOUVEAU MODELE DES DROITS ET DEVOIRS DE L'HOMME

Fondemenents/Fundamentals

10 Juin 2014 / 10 June 2014 

 


I-L'horrible et indélébile héritage de la vieille Europe

L'Europe est encore dans une situation précaire dans le domaine des droits de l'homme, après avoir été épuisée par une série d'événements dégradants : guerres, génocides, haine, racisme, antisémitisme et n'est as prémunie contre un retour des vieux démons, qui semble poindre encore à l'horizon dès que des difficultés apparaissent.

L'Europe s'est construite au travers de conflits et de traditions haineuses comme l’antisémitisme bimillénaire, amplifiées par de nouvelles idéologies extrémistes qui l'ont conduite à une phase paroxystique de l'horreur.

Le fait que seulement 12% de la population juive mondiale vit en Europe contre 60% avant 1939 est une bonne indication de la grande fragilité la civilisation européenne.  

I-The horrific and indelible legacy of old Europe

Europe is still in a precarious position in the field of human rights after having been exhausted by a series of degrading events: wars, genocide, hatred, racism, anti-Semitism and is not still protected from old demons that seems to be emerging as soon as difficulties arise.

Europe was built through conflicts and hatred such as its bimillenary tradition of Anti-Semitism, amplified by recent extremist ideologies which led to a paroxysmal phases of horror. The fact that only 12% of the world's Jewish population lived in Europe against 60% before 1939 is a good indication of the fragility of the European civilization. 

II-Bon départ et mauvaise évolution de l'Union Européenne

La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne aurait été un bon signe d'amélioration de la civilisation européenne si elle avait été véritablement appliquée.

L'aile droite et le capitalisme sauvage dominant en Europe ont affaibli l'aspect social de la Charte dans de nombreux pays et les États membres les plus antisociaux de l'Union Européenne ont en même été exemptés. Chaque pays peut dans les faits appliquer la Charte des droits fondamentaux à sa guise qui font de l'Union Européenne un ensemble de pays riches et de pays particulièrement pauvres comprenant même une dictature. 

L'obsession de l'application d'un capitalisme orthodoxe et anachronique qui est même devenu désuet aux États Unis paupérise un certain nombre d'États membres que l'on force à appliquer une austérité qui plonge les citoyens dans un cercle vicieux de l'appauvrissement entrainant encore plus d'austérité.

Aucun État membre ne remet en cause ce système qui n'obéit qu'à une idéologie conservatrice et pas même le prétendu gouvernement socialiste de France pourtant second État-membre par la taille de son PIB et qui brille par son incompétence à faire face aux difficultés. Ce gouvernement qui devait être rénovateur semble se contenter de gérer les affaires courantes en attendant les débâcles électorales successives qui profitent à l'extrême droite. 

II-Good start and poor evolution of the European Union 

The Charter of Fundamental Rights of the European Union would have been a good signal of improvement of European civilization if it had been effectively enforced. 

The right wing and wild capitalism both domineering in Europe have weakened the social aspect of the Charter in many Member States and the most antisocial of them were even exempted of its enforcement.

Each country may in fact apply the Charter of Fundamental Rights at its convenience and the European Union is a group of rich and very poor countries including even a dictatorship.

The obsession of the application of an orthodox and anachronistic capitalism that has even become obsolete in the United States impoverishes a number of member States forced to austerity self generating bigger impoverishment and mechanical need for additional austerity.

No Member State questions the adequacy of the current ultra conservative system and not even the so-called socialist government of France yet second member state by the size of its GDP is incompetent to overcome the current difficulties. This current government which promised to renovate politics limits its action to the management of daily affairs accumulating the elections debacles , which benefit to the far right. 

III-Association pour un Nouveau Modèle des Droits et Devoirs de l'Homme

Dans de nombreux pays la plupart des citoyens sont loin d'avoir les mêmes espoirs  de droits que ceux indiqués dans la Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne et qui couvrent au delà de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme le domaine social, la vie au travail et le bien-être. A ce titre la modèle européen pouvait être l'objet d'une promotion dans le monde.

Toutefois les nombreuses restrictions relatives à l'application de la Charte, la large indépendance laissée aux États-membres en ce qui concerne son application et son interprétation, le rôle dominateur de l'économie, en font un modèle abstrait et non efficace qui doit être entièrement repensé et renouvelé. Un nouveau modèle devrait être avoir une application obligatoire et notamment dans le domaine social. 

La défense des Droits de l'Homme: 

Les pays défenseurs des Droits de l'Homme doivent être prêts à utiliser la force armée sans aucune hésitation lorsque des citoyens de tous pays voient leurs droits bafoués, leurs vies sacrifiées en raison de leurs origines ou de leurs opinions. Le monde occidental a un passé défavorable qui continue aujourd'hui illustré par les génocides et massacres de masse du XXe siècle. 

La défense des droits de l'Homme signifie aussi le soutien des forces démocratiques mais ne signifie pas le soutien aux forces anti-démocratiques arrivées au pouvoir par un processus démocratique perverti par le populisme. Les ennemis de la démocratie ne doivent pas pouvoir utiliser le système démocratique qu'ils mettent en danger tel que cela a été le cas en Allemagne, en France, lors du printemps arabe et en Hongrie.

III-Association for a New Model of Human Rights and Duties

In many countries most of citizens are far from having the same rights as those of the Charter of Fundamental Rights of the European Union, which are beyond those of the Universal Declaration of Human Rights, in the social field, work life and welfare. In this respect the European model could have been the subject of a promotion in the world. 

However, the numerous restrictions to the application of the Charter due to the large of independence left to the Member States with regard to its applicability and interpretation and the predominant role of the economy in Europe make this model abstract and non-efficient and commands a new conception. We need a new model in Europe which should be binding in particular in the social field.

Defense of Human Rights: 

Countries supporting Human Rights must be prepared to use military force without any hesitation when citizens of any countries see their rights violated, their life sacrificed because of their origins or opinions. 

The Western world has an unfavorable long history that continues today and was illustrated by the genocides and mass massacres in the twentieth century.

The defense of human rights also means supporting democratic parties, but does not mean supporting anti- democratic forces that came to power through a democratic process perverted by the Populism as it was the case in Germany, France, during the Arab Spring and in Hungary.  

The citizens constitute and transcends together the nations and the selfdetermination of the peoples of Ukraine is also part of the democratic process.

IV-Le fantôme de la vieille Europe

Le fantôme de la vieille Europe continue de nous hanter. Les citoyens européens ne sont plus de véritables acteurs dans l'Union Européenne et la démocratie s'affaiblit au bénéfice de la loi du marché qui détermine les politiques économiques et sociales. La soumission à des critères statiques et mécanistes engendre l'austérité, la chute vertigineuse du bien-être des citoyens, l'abandon de toute initiative créative et audacieuse des gouvernements et plus simplement de l'intelligence au profit d'une autoroute conventionnelle de la pensée.

L'intelligence et la création devraient être concrétisées par un intense travail des gouvernements pour réorienter l'économie au bénéfice de tous, mais cela constituerait un défi interventionniste qui irait au delà de l'engagement politique convenu. 

L'austérité généralisée en Europe et appliquée par les gouvernements de droite et de gauche, amènent le mal-être, la montée de l'extrémisme de droite et la réduction substantielle de la démocratie puisque les politiques appliquées ne sont plus guidées par les choix des citoyens.  

Par ailleurs la connaissance objective de notre histoire utile au travail de mémoire qui permettrait à la conscience européenne de progresser, a été bloquée d'abord par la guerre froide. 

IV-The ghost of old Europe 

The ghost of old Europe continues to haunt Europe today. Most of European citizens are no more involved in the European Union and democracy weakens in front of the domination of markets, which determine its economic and social policies. 

Submission to static and mechanistic criteria causes austerity, plummeting welfare, governments' renunciation of taking bold and creative initiatives and more simply of cleverness are left on the easy path of conventional thinking. 

The brilliance and creation should be implemented through an intense work of governments to reorganize economics for the benefit of everyone but this seems to be an interventionist challenge that goes beyond the usual and limited political commitment.  

Widespread austerity in Europe applied indifferently  by right and left wing governments brings harm to welfare, rise of right-wing extremism and reduction of  democracy since applied policies are no longer guided by the choices of citizens. 

V- Les limites de l’Union Européenne 

En matière d'équité sociale, d'emploi et de respect de la dignité humaine, l'Union Européenne est encore limitée par l'influence dominante d'un capitalisme simpliste et éloigné des réalités de la vie des citoyens. 

Les États-membres partisans d’un modèle social et solidaire, éloigné du capitalisme strict n'ont aucune autorité et ne se donnent pas les moyens de l'acquérir. 

Les gouvernements européens mettent en danger le bien-être général de leurs citoyens, en appliquant une politique sociale et économique régressive et courtermiste. 

L'Union Européenne  ne fédéralise plus les espoirs des citoyens européens qui s'en éloignent dramatiquement tel que cela est reflété par la croissance impressionnante des abstentions lors de chaque échéance  électorale européenne. 

V-The limits of the European Union 

In terms of social justice, employment and respect for human dignity, the European Union is still limited by the dominant influence of a simplistic and capitalism away from the realities of citizens life.

The Member States in favor of a social and solidarity model, away from the strict capitalism have no means to achieve their pre-electoral programs in the European frame and even do not try .

European governments endanger the general welfare of their citizens by applying a shortermist, regressive social and economic policy.

The European Union is no more federalizing the hopes of the European citizens who are dramatically moving away from the European Union as shown by the impressive growth of abstentions at each European election.

Didier BERTIN

Editeur - Editor