UKRAINE AND EUROPEAN COMMISSION

To: Mrs Ursula von der Leyen,

President of the European Commission

Copy to Emmanuel Macron, President of the French Republic 

Subject: Ukraine                                                                March 13, 2022

Madame President,

I was impressed by your speech at the last press conference in Versailles and I take the liberty of writing to you about Ukraine. The Western world had already lost much of its moral credibility due to its behavior in World War II, then in Cambodia, then in Rwanda and elsewhere. This has not served as a lesson and we are witnessing the destruction of Ukraine by merely providing distant aid which results in the accumulation of innocent victims. Putin had begun his aggression in true Nazi style and now he seems to be following Kim Jong-Un's lead.

The cowardly behavior of the Western powers is all the less acceptable particularly since Russia is a small country in many respects.

Russia is the largest world country in area by the conquest of Cossacks and adventurers in the 17th century who made Siberia 77% of Russia. This area was useful to rout armies of infantry and artillerymen, but the war has changed a lot. Russia is economically a small country with a nominal GDP of around 1,630 billion dollars (IMF 2018) against 2,775 for France, 18,750 for the EU and 20,500 for the United States. That is to say that Russian GDP is 24 times smaller than that of the countries with which it wants to confront itself. In terms of GDP per capita Russia ranks 64th in the world with 11,327 dollars (IMF 2021) against 45,028 for France and 69,375 for the USA. Russia is therefore a poor country at the same level as Mauritius in GDP per Capita. This poverty is reflected in the male life expectancy of only 66 years. Our hesitant confrontation with such a small country makes us appear cowardly and insufficiently sensitive to humanitarian causes.

Strategically the distribution of the population in Russia accentuates its fragility with 80% of its population on 25% of its territory. In addition, Russia has only six notable large metropolises: Moscow, St Petersburg, and far behind Kazan, Nijni Novgorod, Yekaterinburg and Novosibirsk.

The violent invasion of Ukraine, the use of cluster munitions targeting civilians, apartment buildings, hospitals and schools, and moreover a missile launched near the Polish border require our intervention to protect the EU as well as free world.

This small country is blackmailing Western powers like a terrorist with a nuclear weapons and this blackmail could never end.

Only a third of the Russian arsenal is deployed and the actual functionality of its entire arsenal is unknown. The US has 150 deployed tactical weapons that could in principle meet the need of a rapid neutralization of Russia.

Without going as far as the use of nuclear weapons, the position of Western countries allows them to impose the use of EU’s Russian MIGs to protect the Ukrainian skies. Putin may say that the place of origin of these MIGs is the EU which thus becomes its belligerent but that will only worsen his situation since he will find himself alone against NATO.

The skies protection will allow better circulation in the humanitarian corridors, which is a moral duty, and that of arms deliveries by land. It is not acceptable that Russia dictates to Ukraine whether it should be in NATO or in the EU or even in both; this is a democratic choice and not a diktat.

I hope that my participation in the reflection on this problem will be useful.

Faithfully yours

Didier BERTIN

MADAME Ursula von der Leyen

Présidente de la Commission Européenne

CC : Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française

Objet : Ukraine                                       13 mars 2022

Madame la Présidente,

J’ai été impressionné par votre allocution lors de la dernière conférence de Presse à Versailles et je me permets de vous écrire au sujet de l’Ukraine. Le monde occidental avait déjà perdu une grande partie de sa crédibilité morale en raison de son comportement au cours de la seconde guerre mondiale, puis au Cambodge, puis au Rwanda et ailleurs.  Cela n’a pas servi de leçon et nous assistons à la destruction de l’Ukraine en se contentant d’apporter une aide distante dont le résultat est l’accumulation de victimes innocentes. Poutine avait commencé son agression dans le plus pure style nazi et voilà qu’il semble suivre à présent l’exemple de Kim Jong-Un.

Le comportement lâche des puissances occidentales est d’autant moins acceptable que la Russie  est un petit pays à plusieurs titres. La Russie est le plus grand pays en superficie par la volonté de cosaques et d’aventuriers au XVIIe siècle qui ont fait que la Sibérie représente 77% de la Russie. Cette superficie a servi à mettre en déroute des armées de fantassins et d’artilleurs  mais la guerre a bien changé. La Russie est  économiquement un petit pays  avec un PIB nominal d’environ 1 630 milliards de dollars (FMI 2018) contre 2 775 pour la France, 18 750 pour l’UE et 20 500 pour les Etats Unis. C'est-à-dire que son PIB est 24 fois plus petit que celui des pays avec lesquels elle veut se confronter. En PIB per capita la Russie se situe au 64e rang mondial avec 11 327 dollars (FMI 2021) contre 45 028 pour la France et  69 375 pour les USA. La Russie est donc un pays pauvre au même niveau que l’ile Maurice en PIB per Capita. Cette pauvreté est reflétée par l’espérance de vie des hommes de seulement 66 ans. Notre confrontation hésitante avec un si petit pays  nous fait apparaître comme lâches et insuffisamment sensibles aux causes humanitaires.

Stratégiquement la répartition de la population en Russie accentue sa fragilité avec 80% de sa population sur 25% de son territoire. De plus la Russie n’a que six métropoles notables : Moscou, St Pétersbourg, et loin derrière Kazan, Nijni Novgorod, Iekaterinbourg et Novossibirsk.

L’invasion de l’Ukraine, l’utilisation d’armes à sous munitions visant des civils, des immeubles d’habitation, des hôpitaux et des écoles et des  un tirs de missile à la frontière polonaise commande notre intervention militaire pour protéger l’UE.

La Russie  fait chanter les puissances occidentales comme le ferait un terroriste disposant d’une arme nucléaire et cela ne pourrait jamais finir.

Seul un tiers de l’arsenal nucléaire russe est déployé et la fonctionnalité réelle de tout son arsenal est inconnue. Les pays occidentaux possèdent 2330 armes nucléaires stratégiques et 150 armes tactiques déployées. Les armes tactiques devraient permettre une neutralisation rapide de la Russie.

Mais nous pouvons éviter un conflit nucléaire en imposant l’utilisation  des Migs de l’UE pour protéger le ciel ukrainien et par suite l’UE. Poutine pourra toujours dire que ces Migs font de l’UE des pays belligérants mais cela aggravera sa situation puisqu’il sera seul face à l’OTAN.

Cela permettra une meilleure circulation dans les couloirs humanitaires ce qui est un devoir moral et permettra plus facilement des livraisons d’armes par voie terrestre. Il n’est pas admissible qu’une dictature puisse empêcher un pays démocratique d’être membre de  l’OTAN ou de l’UE ou des deux.

J’espère que ma participation à la réflexion sur ce problème aura été utile et vous prie d’agréer Madame la Présidente, l’expression de considération respectueuse.

Didier BERTIN